Pleur
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Le pleur est un état manifesté par des larmes chez les humains. Les pleurs sont généralement provoqués par une émotion forte ou par une agression extérieure.
Philosophie
[modifier]Propos attribués à Solon, VIe siècle avant J.-C.
[modifier]Que le trépas vers moi ne vienne pas sans pleurs,
Qu’à ma mort mes amis s’affligent et sanglotent.
- « Publicola », Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), XXV, 5, dans Vies parallèles, Solon, cité par Plutarque, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2017 (ISBN 978-2-07-073762-8), p. 251
Évocations dans les arts
[modifier]Littérature
[modifier]Odyssée, VIIIe siècle av. J.-C.
[modifier]Alors, je comprendrai qu'on pleure
sur les morts et sur ceux que le sort a frappés.
Aussi n'est-il pas d'autre hommage pour ces malheureux
que de couper sa chevelure
et de mouiller ses joues de larmes...
- (grc)
Νεμεσσῶμαί γε μὲν οὐδὲν
κλαίειν, ὅς κε θάνῃσι βροτῶν καὶ πότμον ἐπίσπῃ.
τοῦτό νυ καὶ γέρας οἶον ὀϊζυροῖσι βροτοῖσι,
κείρασθαί τε κόμην βαλέειν τ' ἀπὸ δάκρυ παρειῶν.
- L'Odyssée, Homère (trad. Philippe Jaccottet), éd. La Découverte/Syros, coll. « La Découverte Poche », 2004 (première parution de cette traduction : 1955), chant IV, 195-198, p. 63 (texte intégral sur Wikisource)
Cela dit, il baisa son fils et, le long de ses joues
laissa couler les pleurs qu'il avait longtemps contenus.
- (grc)
Υἱὸν κύσε, κὰδ δὲ παρειῶν
δάκρυον ἧκε χαμᾶζε· πάρος δ' ἔχε νωλεμὲς αἰεί.
- Ulysse retrouve son fils Télémaque et se fait reconnaître de lui.
- L'Odyssée, Homère (trad. Philippe Jaccottet), éd. La Découverte/Syros, coll. « La Découverte Poche », 2004 (première parution de cette traduction : 1955), chant XVI, 190-191, p. 265 (texte intégral sur Wikisource)
Sophocle, Antigone, Ve siècle av. J.-C.
[modifier]Le plus haut bien pour l'homme est la vertu sereine ;
Qui méconnaît ses lois appelle les malheurs.
L'audacieux mortel que son orgueil entraîne
À braver dans les dieux leur force souveraine,
S'il prétend l'ignorer, l'apprendra par les pleurs.
- Exode, le chœur
- Antigone, Sophocle (trad. J.Bousquet et M.Vacquelin (1897)), éd. Flammarion, coll. « Librio », 2005 (ISBN 978-2-290-34685-3), p. 86 (texte intégral sur Wikisource)
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897
[modifier]Roxane : Ah ! que de choses qui sont mortes… qui sont nées !
— Pourquoi vous être tu pendant quatorze années,
Puisque sur cette lettre où, lui, n’était pour rien,
Ces pleurs étaient de vous ?
Cyrano : Ce sang était le sien.
- Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand, éd. Pocket, 2005, acte V, scène 5, p. ?, 209 sur wikisource (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Irène Némirovsky, Les Biens de ce monde, 1941
[modifier]Elle regardait ses enfants tour à tour, joignant les mains, défaite et tremblante. Personne ne lui répondit. Elle s'avança vers son fils et l'embrassa. Ce baiser la trompait ; cette présence la trompait. Il était là, et il était absent, puisqu'il allait partir. Il lui semblait qu'elle pressait contre elle un fantôme, une pâle ombre qui s'évanouissait dans ses bras et qu'elle ne pouvait retenir. Et, cependant, pas une larme ne lui échappait. Sa douleur était trop étrange et trop vive pour lui permettre des pleurs.
J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, 1955
[modifier]- (en) 'I will not say: do not weep; for not all tears are an evil.'
- Le Seigneur des Anneaux (1955), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1973, p. 1097
Révérien Rurangwa, Génocidé, 2006
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Tiburce Koffi, L’amour est un grand pleur, 2012
[modifier]- L’amour est un grand pleur, Tiburce Koffi, éd. Frat Mat Editions, coll. « Plumes d’or », 2012 (ISBN 978-2-84948-186-8), p. 11
- L’amour est un grand pleur, Tiburce Koffi, éd. Frat Mat Editions, coll. « Plumes d’or », 2012 (ISBN 978-2-84948-186-8), p. 11
Musique
[modifier]Léo Delibes, Lakmé, 1883
[modifier]Lakmé : Pourquoi dans les grands bois aimé-je à m'égarer
Pour y pleurer ?
Pourquoi suis-je attristée
au chant d'une colombe,
pour une fleur fanée,
une feuille qui tombe ?
Et cependant ces pleurs ont des charmes pour moi,
Je me sens heureuse,
Je me sens heureuse,
Pourquoi ?
Pourquoi chercher un sens au murmure des eaux
Dans les roseaux ?
Pourquoi ces voluptés à sentir dans l'espace
Comme un souffle divin
qui m'embaume et qui passe ?
Pourquoi aussi ma bouche a souri malgré moi,
Je me sens heureuse,
Je me sens heureuse,
Pourquoi ?
- Livret consulté sur l'Internet Archive.
- Lakmé. Opéra en trois actes., Léo Delibes. Livret d'Edmond Gondinet et Philippe Gille, d'après Pierre Loti., éd. Heugel & Fils, 1883, Acte I, n°5 Récit et strophes., p. 20
Cinéma
[modifier]Les Chansons d'amour, 2007
[modifier]Ismaël : Les yeux au ciel
Les nuages blancs dans le bleu parfait
Nulle trace de dieu au ciel
Ces nuages lents dans le bleu défait
Le soleil inonde le ciel
Mes jours en hiver passés à t'oublier
Où chaque seconde est une poignée de terre
Où chaque minute
Est un sanglot
Vois comme je lutte
Vois ce que je perds
En sang et en eau
En sang et en eau
- Chanson "Les Yeux au ciel". Chanson de deuil d'Ismaël.
Ponyo sur la falaise, Hayao Miyazaki, 2008
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