Solon
Apparence
Solon (né vers 640 av. J.-C. et mort vers 558 av. J.-C.) est un homme politique et poète athénien. Il est l’un des Sept sages de la Grèce antique.
Propos attribués à Solon
[modifier]Il faut en toute chose considérer la fin, car à bien des hommes le ciel a montré le bonheur, pour ensuite les anéantir tout entiers.
- Solon à Crésus qui croyait que son bonheur était insurpassable.
- L’Enquête, Hérodote (trad. Andrée Barguet), éd. Gallimard, coll. « Folio / Classique », 1985, t. I, I, 32, p. 55
[L]a satiété engendre l’excès, quand une grande richesse s’attache
à des hommes dont l’esprit n’y est pas adapté.
à des hommes dont l’esprit n’y est pas adapté.
- Constitution d’Athènes, Aristote (trad. Michel Sève), éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 2006, 12.2, p. 77
En vieillissant j’apprends chaque jour davantage.
- « Solon », Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), II, 2, dans Vies parallèles, Plutarque, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2017 (ISBN 978-2-07-073762-8), p. 200
Seuls comptent à vos yeux,
La langue et les propos de l’homme qui vous charme.
Isolément, chacun marche comme un renard,
Ensemble, vous avez un esprit plein de vent.
- Solon s’adresse au peuple ayant accordé cinquante gardes du corps à Pisistrate qui prétendait avoir subi une tentative d’assassinat.
- « Solon », Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), XXX, 3, dans Vies parallèles, Plutarque, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2017 (ISBN 978-2-07-073762-8), p. 225
Que le trépas vers moi ne vienne pas sans pleurs,
Qu’à ma mort mes amis s’affligent et sanglotent.
- « Publicola », Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), XXV, 5, dans Vies parallèles, Plutarque, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2017 (ISBN 978-2-07-073762-8), p. 251
Les Muses, et Bacchus, et Cypris me sont chers,
Car de leurs arts savants naît le bonheur humain.
- Cité par Plutarque, De l’Amour, V.
- La Couronne et la Lyre (1979), Marguerite Yourcenar et alii (trad. Marguerite Yourcenar), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 2016 (ISBN 978-2-07-032256-5), partie De Tyrtée à Empédocle, chap. Solon, p. 97
Car le dessein des dieux est invisible à l’homme.
- Cité par Clément d'Alexandrie, Stromates, 129, 6.
- La Couronne et la Lyre (1979), Marguerite Yourcenar et alii (trad. Marguerite Yourcenar), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 2016 (ISBN 978-2-07-032256-5), partie De Tyrtée à Empédocle, chap. Solon, p. 96
On dit que son apophtegme était : « Rien de trop ».
- Vies et Doctrines des philosophes illustres, Diogène Laërce (trad. Richard Goulet), éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche / La Pochothèque », 1999 (ISBN 978-2-253-13241-7), I, 63, p. 107
Sur Solon
[modifier]Werner Jaeger
[modifier]Durant des siècles, tant qu’il y eut un État athénien doté d’une vie spirituelle indépendante et personnelle, Solon fut regardé comme l’une des pierres angulaires de sa culture. Les garçons, au début de leur écolage, apprenaient ses poèmes par cœur, tandis que les avocats et les orateurs les citaient sans cesse dans les tribunaux et les assemblées publiques, car ils représentaient sous sa forme classique l’âme du civisme athénien.
- Paideia : la formation de l’homme grec (1934), Werner Jaeger (trad. André et Simonne Devyver), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1988 (ISBN 978-2-07-071231-1), t. I, partie I : La Grèce archaïque, chap. VIII – Solon, créateur de la culture politique athénienne, p. 173