Jean Rohou
Jean Rohou est un écrivain et universitaire d'origine bretonne, né en 1934 à Plougourvest (Finistère).
La Tragédie classique, 1996
[modifier]Pour une définition du tragique
[modifier]- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Pour une définition du tragique, p. 11
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Pour une définition du tragique, p. 11
Tragique et fatalité
[modifier]- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Tragique et fatalité, p. 19
- Lucien Goldmann in Le Dieu caché.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Tragique et fatalité, p. 19
- H.Gouhier in Le Théâtre et l'existence.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Tragique et fatalité, p. 21
Le tragique : un conflit de deux conditions historiques
[modifier][...] tragique et tragédie ne se développent qu'à certaines époques, qu'ils caractérisent fortement.
[...] En temps ordinaire, il y a conciliation relative entre désir et conscience, entre la satisfaction égocentrique et la soumission sociale et morale, au point que celui qui ne surmonte pas ce conflit devient un délinquant ou un malade, c'est-à-dire une exception négative, et non pas un héros représentatif de notre condition. Mais à de rares moments l'évolution économique, sociale, idéologique, culturelle est si rapide et si profonde que les structures institutionnelles et mentales en place perdent leur prise sur les réalités et leur crédit dans les esprits. Alors, tout le système de repères, de critères, de normes, de valeurs, tous les rapports de l'être aux choses, aux autres, à lui-même, aux idéaux, tout ce qui donne sens à la vie vacille, ébranlant les structures mentales et affectives.
[...] A de telles périodes, l'idéal devient inaccessible ; il n'anime plus l'action.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Le tragique : un conflit de deux conditions historiques, p. 21
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Le tragique : un conflit de deux conditions historiques, p. 25
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Le tragique : un conflit de deux conditions historiques, p. 26
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Le tragique : un conflit de deux conditions historiques, p. 26
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Le tragique : un conflit de deux conditions historiques, p. 27
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 1. Tragique et tragédie, Le tragique : un conflit de deux conditions historiques, p. 27
Dans la Grèce antique
[modifier]La tragédie n'a donné de chefs-d'œuvre en Grèce que pendant quelque quatre-vingts ans (484-404 av. J.-C.) qui correspondent à une véritable et soudaine révolution de la condition humaine [...]. D'une vie rurale, clanique, féodale, soumise aux processus naturels, à la loi du sang, à la tradition, on passe soudainement à une société urbaine, commerçante, démocratique, à un monde construit par les hommes, où chacun commence à devenir librement responsable. D'une mentalité religieuse, mythique, animiste, magique, fataliste, l'on passe à un humanisme rationaliste et conquérant et de la pensée naturaliste des présocratiques à la pensée sociologique de Socrate et de ses contemporains, pour qui l'homme est déjà plus social qu'animal.
Dans une telle révolution, les anciennes valeurs, inscrites dans les mythes fondateurs, ont perdu leur solidité rassurante tout en continuant à nourrir les anxiétés d'autant plus que les nouvelles perspectives sont à la fois fascinantes et inquiétantes. Elles ouvrent au désir le champ vertigineux du possible, permettant l'ambition, la démagogie et des audaces sacrilèges [...].
La tragédie est à la fois l'expression de cette crise et un effort pour réguler cette contradiction, pour élaborer de nouvelles évidences, une nouvelle doxa. Tâche d'autant plus nécessaire que le peuple, qui vient de prendre le pouvoir, que l'individu, qui accède à l'autonomie, n'ont encore aucune expérience de cette lourde responsabilité.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, Dans la Grèce antique, p. 31
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, Dans la Grèce antique, p. 33
Auparavant le crime était une souillure, un péché originel qui se transmettait à toute la descendance et qui suscitait la persécution des dieux vengeurs et une série de vendettas entre les familles impliquées. Maintenant la responsabilité (éventuellement aggravée par une préméditation ou limitée par son caractère involontaire, par des circonstances atténuantes, voire une légitime défense) sera limitée à l'auteur de l'acte et relèvera d'un tribunal.
- L'auteur fait ici référence à la naissance de la démocratie en Grèce.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, Dans la Grèce antique, p. 33
En Angleterre
[modifier]- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, En Angleterre, p. 36
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, En Angleterre, p. 36
Tout s'achète et se vend. Même les enfants des écoles ne cessent « d'échanger sans relâche, d'acheter ou de vendre ce qu'ils apportent de chez eux... Tout le monde troque et échange et court en délire après les marchés ». On ne vend pas que des objets ; « l'un vend des mots, un autre fait commerce de la peau et du sang d'autrui, et il se trouve même des marchands si subtils et habiles qu'ils persuadent les hommes et les amènent à se laisser acheter et vendre ; et nous en avons vu bien assez, et même trop, de notre temps, qui faisaient commerce de l'âme humaine ».
- John Wheeler in A Treatise of commerce, 1601, concernant l'émergence du libéralisme en Angleterre et la folie qui en découle caractéristique d'une de ces périodes de changements profonds au cours desquelles fleurissent la tragédie.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, En Angleterre, p. 36
- Marlowe in La Tragique histoire du Docteur Faust, 1588.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, En Angleterre, p. 36
[...] la tragédie anglaise est animée par le dynamisme frénétique qui travaille ce pays à l'aube du libéralisme. Assumant une double fonction purgatrice, elle y adhère dans une certaine mesure, mais elle s'effraie de ses excès, dont elle fait partager le frisson à ses spectateurs afin de les satisfaire dans la fiction pour mieux les en détourner dans la réalité. Elle insiste sur la fureur destructrice de cette avidité, sur les réactions vengeresses qu'elle suscite chez les hommes et les dieux [...] et sur sa frénésie autodestructrice ; l'ambition exaltante se révèle paranoïa funeste, excédant les possibilités même des plus hardis, qui sombrent dans l'impuissance [Richard III], le remords et la folie [Macbeth].
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, En Angleterre, p. 37
- Shakespeare in Troïlus et Cressida.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, En Angleterre, p. 37
En France
[modifier][...] la population de Paris passe de 200 000 habitants vers 1590 à 400 00 vers 1635 : c'est la plus grande ville d'Europe. Richelieu, qui dirige la France pendant dix-huit ans, s'intéresse fort à la littérature et particulièrement au théâtre. Par goût et par politique. Il veut patronner et contrôler la vie culturelle ; il fonde l'Académie française (1634) et distribue 40 000 livres de subventions par an. Car il a compris l'importance du contrôle de ce que nous nommons les médias, qui se réduisent alors aux textes, discours, parades, cérémonies et représentations. La littérature — et surtout le théâtre — est un élément essentiel de sa politique de prestige ; il veut que le règne de Louis XIII égale et surpasse les meilleurs du passé et serve d'exemple et de règle à ceux de l'avenir (1626).
A la mort de Richelieu (4 décembre 1642), Louis XIII supprime les pensions des gens de lettres. Mais les subventions aux théâtres seront maintenues. Le mécénat d'État sera rétabli par Fouquet, à partir de 1655-1657, et surtout par Louis XIV, avide d'être flatté par les écrivains et d'assurer le prestige de son règne.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, En France, p. 41
La Renaissance conjointe de la tragédie et du tragique
[modifier]Chronologiquement, la première raison de la résurrection de la tragédie imitée de l'antiquité est culturelle. La Renaissance italienne s'est attachée à publier, jouer ou imiter les tragédies antiques dès le XIVe siècle. A partir de 1530, les jeunes gens des « collèges » français jouent en latin des tragédies de Sophocle, d'Euripide ou de Sénèque, puis celles que des professeurs, comme Buchanan ou Muret, composent à leur imitation à partir de 1539 — ce n'est qu'à partir de 1547 qu'on traduit en français des tragédies grecques.
Ce renouveau est rapidement influencé par la Réforme [...].
Désormais, le rapport à Dieu — c'est-à-dire au principe de tout sens, de toute valeur, de tout bonheur — est déchiré entre deux orthodoxies qui se jettent mutuellement l'anathème. Les protestants sont de plus tiraillés entre leur devoir d'obéissance à leur Roi, institué par Dieu, et la défense de leur foi persécutée [...]. Calvin les pousse à n'écouter que leur foi, nonobstant tous intérêts, toute raison, toutes affections humaines.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 1. La Tragédie de l'épreuve (1550-1584), La Renaissance conjointe de la tragédie et du tragique, p. 51
Tendances générales de la tragédie humaniste
[modifier]- Il est ici question de la tragédie humaniste.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 1. La Tragédie de l'épreuve (1550-1584), Tendances générales de la tragédie humaniste, p. 59
- Il est ici question de la tragédie humaniste.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 1. La Tragédie de l'épreuve (1550-1584), Tendances générales de la tragédie humaniste, p. 61
Les tragédies de Garnier (1568-1583)
[modifier]- Il est ici questions du point de vu exposé dans les tragédies de Garnier.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 1. La Tragédie de l'épreuve (1550-1584), Les tragédies de Garnier (1568-1583), p. 69
De la tragédie humaniste pour l'édification à la tragédie sado-masochiste pour le plaisir
[modifier]Les guerres civiles (depuis 1562) et surtout le massacre de la Saint-Barthélémy (1572) soulignent la précarité de la vie (ce thème, important depuis le Moyen-Age devient majeur pour un demi-siècle), la crise du sens et des valeurs, le règne de la violence — ce qui pousse à jouir intensément de la vie, et de cette violence même, d'ailleurs fascinante.
La manifestation littéraire de cette crise, à partir de 1570 environ, est ce qu'on appelle le baroque, d'un mot qui en signale la forme mais non la raison d'être.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 2. Entre l'épreuve salutaire et la violence complaisante (1585-1628), De la tragédie humaniste pour l'édification à la tragédie sado-masochiste pour le plaisir, p. 76
On remarque notamment dans la littérature baroque l'importance de la métaphore, de l'antithèse, de l'hyperbole (expressions de l'incessante métamorphose, des contradictions dramatiques et des réactions violentes qui en résultent) et celle des pointes et autres alliances de mots, dépassements verbaux des apories. Le genre dramatique convenait fort bien à l'expression de ce monde de contradictions, de transformations, de violences passionnelles. L'art du spectacle convenait à la mise en scène d'une réalité qui n'était qu'apparence illusoire et précaire.
Le développement de la tragédie de violence complaisante eut peut-être quelques raisons supplémentaires. Au début, la tragédie était fort sérieuse parce qu'elle était imitée de l'Antiquité et destinée surtout aux lettrés, et parce qu'elle était utilisée par des protestants soucieux de spiritualité. Mais peu à peu elle élargit son audience, tandis que se consolident les premières troupes professionnelles qui, apparues au plus tard en 1556 et fort instables jusqu'en 1570 au moins, commencent à employer des auteurs à gages pour écrire des pièces au goût d'un public moins lettré, en bonne partie provincial, qui, en période de crise culturelle, veut plus d'action, d'émotion, de spectacle — d'autant qu'il se souvient de la dramaturgie colorée du Moyen Age. De plus, alors que les protestants cessent de recourir au théâtre, condamné en 1579 par le rigorisme calviniste comme trop profane pour défendre la foi, les catholiques se mettent à l'utiliser, à partir de 1576, mais pour une propagande plus politique que religieuse, jusqu'à justifier la Saint-Barthélémy ou appeler à venger l'assassinat du duc de Guise.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 2. Entre l'épreuve salutaire et la violence complaisante (1585-1628), De la tragédie humaniste pour l'édification à la tragédie sado-masochiste pour le plaisir, p. 76
- Il est ici question de la tragédie de la cruauté.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 2. Entre l'épreuve salutaire et la violence complaisante (1585-1628), De la tragédie humaniste pour l'édification à la tragédie sado-masochiste pour le plaisir, p. 77
- Il est ici question du XVIème siècle.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 2. Entre l'épreuve salutaire et la violence complaisante (1585-1628), De la tragédie humaniste pour l'édification à la tragédie sado-masochiste pour le plaisir, p. 78
Théophile de Viau, Pyrame et Thisbé (1621)
[modifier]- Il est ici question de la pièce de Théophile de Viau, Pyrame et Thisbé, datée 1621.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie II. La Renaissance et le baroque, chap. 2. Entre l'épreuve salutaire et la violence complaisante (1585-1628), Théophile de Viau, Pyrame et Thisbé (1621), p. 78
La « discipline » classique
[modifier]- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie III. La Dramaturgie classique, chap. 1. L'instauration d'une discipline, La « discipline » classique, p. 78
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie III. La Dramaturgie classique, chap. 1. L'instauration d'une discipline, La « discipline » classique, p. 105
Vraisemblance et merveilleux
[modifier]Aristote [...], considérant qu'il faut émouvoir fortement pour mieux influencer, conseillait au poète de « travailler aux limites du vraisemblable» (R. Dupont-Roc et J. Lallot, édition de La Poétique) jusqu'au vraisemblable invraisemblable et au renversement paradoxal du coup de théâtre, « car il est vraisemblable que beaucoup de choses se produisent aussi contre le vraisemblable ». Il faut seulement veiller à ce que le paradoxe logique demeure fructueux dans ses effets émotifs et moraux.
Les doctes reprennent cette catégorie limite sous le nom de merveilleux. C'est ce « qui ravit l'âme d'étonnement et de plaisir » (Sentiments de l'Académie). C'est « tout ce qui est contre le cours ordinaire de la nature » et qui a l'avantage de surprendre, de frapper, d'exalter.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie III. La Dramaturgie classique, chap. 2. L'art comme imitation, Vraisemblance et merveilleux, p. 118
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie III. La Dramaturgie classique, chap. 2. L'art comme imitation, Vraisemblance et merveilleux, p. 119
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie III. La Dramaturgie classique, chap. 2. L'art comme imitation, Vraisemblance et merveilleux, p. 119
La dimension héroïque
[modifier]- Il est ici question de la renaissance de la tragédie (à compter de 1634), qui s'était éteinte vers 1628.
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie IV. La tragédie héroique et politique (1634-1653), chap. 1. L'énergie mise en scène, La dimension héroïque, p. 148