Molière
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un auteur et un acteur français de théâtre du XVIIe siècle, baptisé le 15 janvier 1622 (sa date de naissance est indéterminée) et mort le 17 février 1673 à Paris.
Citations
[modifier] Anselme :
Les dettes aujourd'hui, quelque soin qu'on emploie
sont comme les enfants, que l'on conçoit en joie,
Et dont avecque peine on fait l'accouchement.
L'argent dans une bourse entre agréablement ;
Mais le terme venu que nous devons le rendre,
C'est lors que les douleurs commencent à nous prendre.
- « L'Étourdi » (1653), dans Œuvres, Molière, éd. Hachette, 1876, t. 1, acte I, scène V, p. 119 (texte intégral sur Wikisource)
Le Dépit amoureux, 1656
[modifier]- « Le Dépit amoureux », dans Œuvres complètes, Molière, éd. F. Didot, 1856, acte V, scène IV, p. 82 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 9 décembre 2008.
Les Précieuses ridicules, 1659
[modifier]Mascarille : Holà, porteurs, holà ! Là, là, là, là, là, là. Je pense que ces marauds-là ont dessein de me briser à force de heurter contre les murailles et les pavés.
Premier porteur : Dame ! c’est que la porte est étroite. Vous avez voulu aussi que nous soyons entrés jusqu’ici.
Masarille : Je le crois bien. Voudriez-vous, faquins, que j’exposasse l’embonpoint de mes plumes aux inclémences de la saison pluvieuse, et que j’allasse imprimer mes souliers en boue ? Allez, ôtez votre chaise d’ici.
- Les Précieuses ridicules (18 novembre 1659), Molière, éd. Larousse-Bordas, coll. « Classiques Larousse », 1997 (ISBN 2-01-020527-8), scène 7, p. 55 (texte intégral sur Wikisource)
- Les Précieuses ridicules (18 novembre 1659), Molière, éd. Hachette, coll. « Classiques Hachette », 1994 (ISBN 2-01-020527-8), scène 9, p. 35 (texte intégral sur Wikisource)
L'École des maris, 1661
[modifier]- « L’École des maris », dans Œuvres complètes, Molière, éd. F. Didot, 1856, acte I, scène II, p. 138 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « La Critique de l’École des femmes » (1663), dans Œuvres, Molière, éd. Hachette, 1876, t. 3, scène VI, p. 351 (texte intégral sur Wikisource)
- « La Critique de l’École des femmes » (1663), dans Œuvres, Molière, éd. Hachette, 1876, t. 3, p. 351 (texte intégral sur Wikisource)
Le Tartuffe, 1664
[modifier]- Voir le recueil de citations : Tartuffe
Couvrez ce sein que je ne saurais voir :
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
Dorine :
Vous êtes donc bien tendre à la tentation ;
Et la chair sur vos sens fait grande impression !
Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte :
Mais à convoiter, moi, je ne suis point si prompte :
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas,
Que toute votre peau ne me tenterait pas.
- Le Tartuffe (12 mai 1664), Molière, éd. Hachette Éducation, coll. « Classiques Hachette », 2006 (ISBN 2-01-017222-1), acte III, scène 2, p. 81, vers 861-863
- Le Tartuffe (12 mai 1664), Molière, éd. Hachette Éducation, coll. « Classiques Hachette », 2006 (ISBN 2-01-017222-1), acte III, scène 3, p. 86, vers 966
Orgon à Mme Pernelle :
Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propre yeux vu,
Ce qu’on appelle vu. Faut-il vous le rebattre
Aux oreilles cent fois, et crier comme quatre ?
- Le Tartuffe (12 mai 1664), Molière, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1999 (ISBN 2-08-070995-X), acte V, scène 3, p. 134, vers 1676-1678
Orgon :
Ce que je viens d’entendre, ô Ciel ! est-il croyable ?
Tartuffe :
Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable,
Un malheureux pécheur tout plein d’iniquité,
Le plus grand scélérat qui jamais ait été.
- Le Tartuffe (12 mai 1664), Molière, éd. Bordas, coll. « Les Petits Classiques Bordas », 1964, acte III, scène 6, p. 78, vers 1073-1076
Le Misanthrope, 1666
[modifier]- Voir le recueil de citations : Le Misanthrope
On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur.
- Le Misanthrope, Molière, éd. Pocket, 2000 (ISBN 2-266-04913-5), acte I, scène 1, p. 33, vers 35-36 (texte intégral sur Wikisource)
L’ami du genre humain n’est point du tout mon fait.
- Le Misanthrope, Molière, éd. Louandre, 1910, acte I, scène 1, p. 172, vers 63-64 (texte intégral sur Wikisource)
Philinte : […] Et c’est une folie à nulle autre seconde
De vouloir se mêler de corriger le monde.
J’observe, comme vous, cent choses tous les jours,
Qui pourraient mieux aller, prenant un autre cours ;
Mais quoi qu’à chaque pas je puisse voir paraître,
En courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
Je prends tout doucement les hommes comme ils sont,
J’accoutume mon âme à souffrir ce qu’ils font ; […]
- Molière (1666), Le Misanthrope, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 1986 (ISBN 2-253-03792-3), acte I, scène I, p. 23, vers 157-164 (texte intégral sur Wikisource)
- « Le Misanthrope », dans Œuvres complètes, Molière, éd. F. Didot, 1856, acte III, scène VII, p. 320 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Amphitryon, 1668
[modifier] Sosie :
La faiblesse humaine est d'avoir
Des curiosités d'apprendre
Ce qu'on ne voudrait pas savoir.
- « Amphitryon », dans Œuvres complètes, Molière, éd. F. Didot, 1856, acte II, scène III, p. 423 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Voir le recueil de citations : L'Avare
- Célèbre chiasme.
- « L'Avare », dans Œuvres complètes, Molière, éd. F. Didot, 1856, acte III, scène V, p. 454 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Devenu un proverbe
- L’Avare, Molière, éd. Louandre, 1910, acte I, scène 3, p. 16 (texte intégral sur Wikisource)
George Dandin, 1668
[modifier]- Voir le recueil de citations : George Dandin ou le Mari confondu
- George Dandin, Molière, éd. Larousse, 1997, acte II, scène II, p. 58 (texte intégral sur Wikisource)
- George Dandin, Molière, éd. Larousse, 1997, acte II, scène II, p. 60 (texte intégral sur Wikisource)
Les Fourberies de Scapin, 1671
[modifier]- Voir le recueil de citations : Les Fourberies de Scapin
- George Dandin (1671), Molière, éd. Gallimard, coll. « Folio Plus Collège », 2016, acte I, scène 2, p. 7-8 (texte intégral sur Wikisource)
- Phrase que Géronte répète plusieurs fois quand Scapin lui raconte que son fils a été enlevé par des Turcs.
- George Dandin (1671), Molière, éd. Gallimard, coll. « Folio Plus Collège », 2016, acte II, scène 7, p. 50 (texte intégral sur Wikisource)
- George Dandin (1671), Molière, éd. Gallimard, coll. « Folio Plus Collège », 2016, acte III, scène 1, p. 58 (texte intégral sur Wikisource)
- George Dandin (1671), Molière, éd. Gallimard, coll. « Folio Plus Collège », 2016, acte III, scène 1, p. 59 (texte intégral sur Wikisource)
- George Dandin (1671), Molière, éd. Gallimard, coll. « Folio Plus Collège », 2016, acte III, scène 1, p. 59 (texte intégral sur Wikisource)
- George Dandin (1671), Molière, éd. Gallimard, coll. « Folio Plus Collège », 2016, acte III, scène 4, p. 70 (texte intégral sur Wikisource)
Les Femmes savantes, 1672
[modifier]- Voir le recueil de citations : Les Femmes savantes
- « Les Femmes savantes », dans Œuvres complètes, Molière, éd. F. Didot, 1856, acte III, scène V, p. 656 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Les Femmes savantes (1672), Molière, éd. Livre de poche, coll. « Livre de poche », 1986 (ISBN 2-253-03874-1), acte II, scène 6, p. 63, vers 465 (texte intégral sur Wikisource)
- Les Femmes savantes (1672), Molière, éd. Livre de poche, coll. « Livre de poche », 1986 (ISBN 2-253-03874-1), acte IV, scène 3, p. 121, vers 1296 (texte intégral sur Wikisource)
C'est trop pour la coutume.
- Les Femmes savantes (1672), Molière, éd. Livre de poche, coll. « Livre de poche », 1986 (ISBN 2-253-03874-1), acte V, scène 3, p. 140, vers 1623-1624 (texte intégral sur Wikisource)
Le Malade imaginaire, 1673
[modifier]- Voir le recueil de citations : Le Malade imaginaire
- « Le Malade imaginaire », dans Œuvres complètes, Molière, éd. Hachette, 1867, vol. 3, acte III, scène III, p. 426 (texte intégral sur Wikisource)
Monsieur Purgon : Et je veux qu’avant qu’il soit quatre jours, vous deveniez dans un état incurable.
Argan : Ah ! miséricorde !
Monsieur Purgon : Que vous tombiez dans la bradypepsie.
Argan : Monsieur Purgon !
Monsieur Purgon : De la bradypepsie dans la dyspepsie.
Argan : Monsieur Purgon !
Monsieur Purgon : De la dyspepsie dans l’apepsie.
Argan : Monsieur Purgon !
Monsieur Purgon : De l’apepsie dans la lienterie.
Argan : Monsieur Purgon !
Monsieur Purgon : De la lienterie dans la dysenterie.
Argan : Monsieur Purgon !
Monsieur Purgon : De la dysenterie dans l’hydropisie.
Argan : Monsieur Purgon !
Monsieur Purgon : Et de l’hydropisie dans la privation de la vie, où vous aura conduit votre folie.
- « Le Malade imaginaire », dans Œuvres complètes, Molière, éd. Garnier frères, 1965, vol. 2, acte III, scène V, p. 831 (texte intégral sur Wikisource)
Toinette (déguisée en médecin) : Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume, pour chercher d'illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands et beaux secrets que j'ai trouvés dans la médecine. Je dédaigne de m'amuser à ce menus fatras de maladies ordinaires, à ces bagatelles de rhumatismes et de fluxions, à ces fièvrotes, à ces vapeurs et à ces migraines. Je veux des maladies d'importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies avec des inflammations de poitrine : c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe ; et je voudrais, monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l'agonie, pour vous montrer l'excellence de mes remèdes et l'envie que j'aurais de vous rendre service.
Argan : Je vous suis obligé, monsieur, des bontés que vous avez pour moi.
- Le Malade imaginaire, Molière, éd. Larousse, 1990, acte III, scène X, p. 147-148 (texte intégral sur Wikisource)
- Oeuvres de Molière, tome III, Molière, éd. Charles Louandre, 1910, Le Malade imaginaire, acte II, scène 6, p. 643 (texte intégral sur Wikisource)
- Le Malade Imaginaire, Molière, éd. Hatier, 2020, Le Malade imaginaire, acte I, scène 5, p. 47 (texte intégral sur Wikisource)
Sur Molière
[modifier]Florian (1755-1794). Mes idées sur nos auteurs comiques
[modifier]L'Étourdi
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 371
Le Cocu imaginaire
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 371
L'École des Maris
[modifier]Il faut lire cent fois cette pièce, et l'admirer chaque fois davantage.
- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 372
L'École des Femmes
[modifier]Toute la pièce, hors le dénoûment et quelques expressions basses, est sublime.
- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 372-373
La Critique de l'école des Femmes
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 373
L'Impromptu de Versailles
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 373
Le Festin de Pierre
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 373-374
Le Tartuffe
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 375
Les Fourberies de Scapin
[modifier]Dans le troisième [acte], la scène du sac me semble peu digne des autres ; mais la suivante, la troisième, où Zerbinette raconte à Géronte sa propre histoire, et celles que j'ai indiquées : voilà les scènes que je trouve admirables dans cette pièce, dont le dénoûment est à l'antique.
- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 378
Psyché
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 378
La Comtesse d'Escarbagnas
[modifier]- Œuvres, Florian, éd. Firmin Didot, 1865, p. 375
Autres
[modifier]- (fr) La Foire aux cancres (1962), Jean-Charles, éd. Calmann-Lévy, coll. « Labiche », 1963, p. 101
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 546