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Prostitution

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
La Belle et la bêteFélicien Rops (1881)

La prostitution est l'activité de la prostituée qui offre des rapports sexuels en échange d'argent, qu'on distingue de la prostitution sacrée.

Ancien régime

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Diogène Laërce

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Voyant le fils d'une catin jeter des pierres à la foule : « Fais attention, lui dit-il, tu pourrais blesser ton père. »
  • (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II, Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965  (ISBN 2-08-070077-4), p. 29


Baruch Spinoza, TP, IV, §4, 1670

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Pour qui gouverne l’État (Néron), il n’est pas moins impossible en même temps de se montrer ivre ou nu en compagnie de prostituées, de faire le comédien, de violer et ou de mépriser publiquement les lois qu’il a lui-même promulguées, et, en même temps, de conserver la majesté, qu’il est impossible d’être et de ne pas être en même temps ; les tueries des sujets, les spoliations, les enlèvements de jeunes filles et semblables méfaits changent la crainte en indignation et par conséquent tournent l’état civil en état de guerre.
  • TP, IV, §4, Baruch Spinoza, éd. Flammarion, 1670, p. 20


Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1767

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Qui pourrait deviner la cause de mes larmes, et ce qui me passait par la tête en ce moment ? Je me disais : « Cet objet dont je dispose est le chef-d’œuvre de la nature et de l’amour ; l’esprit, le corps, tout en est parfait ; elle est aussi bonne et généreuse qu’elle est aimable et belle. Les grands, les princes devraient être ses esclaves ; les sceptres devraient être à ses pieds. Cependant la voilà, misérable coureuse, livrée au public; un capitaine de vaisseau marchand dispose d’elle ; elle vient se jeter à ma tête, à moi qu’elle sait qui n’ai rien, à moi dont le mérite, qu’elle ne peut connaître, doit être nul à ses yeux. Il y a là quelque chose d’inconcevable. »
  • Les Confessions, Jean-Jacques Rousseau, éd. Folio Classique, 1767, p. 27


Il est une maladie cruelle (grosse-vérole), apportée en Europe de l'île de Haïti par Christophe Colomb et qui se perpétue dans ces malheureuses (prostituées) que l'abord continuel des Étrangers rend comme nécessaires dans les grandes villes. L'autre fléau nommé petite vérole est propre à l'Arabie ; il en sortit par les conquêtes de Mahomet ; les Croisés l'apportèrent en Europe en revenant de la Terre Sainte et tels sont les fruits que le genre humain a retirés des Croisades et de la découverte du Nouveau Monde.
  • Le pornographe, Nicolas Edme Restif de La Bretonne, éd. Cubières-Palmézeaux., coll. « Pornognomonie », 1769, p. 1


Emmanuel Kant, Leçons d’éthique, 1775-1780

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L’homme qui déshonore (entehren) sa propre personne, renie l’humanité en lui-même et n’est plus en mesure de s’acquitter de ses devoirs envers les autres. « Déshonorer sa personne, c’est en faire une chose (Sache). À titre d’exemple, la prostitution.
  • Leçons d’éthique (1775-1780), Emmanuel Kant, éd. Le livre de poche, 1997, p. 28


XXe siècle

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Marguerite Durand

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Une catégorie de femmes - on en compte 100.000 à Paris seulement - est punie de prison quand elle est malade ; alors que l’homme atteint du même mal n’est passible d’aucune peine. Pour les femmes seulement, dans notre France civilisée, au commencement du XXe siècle, cette monstruosité : l’hôpital-prison existe encore !
  • Au sujet des arrestations arbitraires de prostituées.


Au XVIIe siècle apparurent les premières prisons de femmes ; la prison Saint-Martin, la Salpêtrière, les Madelonnettes. De la même époque sont les premières rafles de femmes. Un auteur auquel je fais quelques emprunts : MMe Avril de Sainte-Croix, dans un rapport des plus intéressants lu à notre premier congrès féministe officiel, rappelle que ces rafles sous prétexte de morale furent en réalité organisées pour donner du crédit aux fameuses actions du Mississippi. On ramassa des milliers de femmes qu’on expédia en Amérique pour y coloniser, sacrifiant des existences humaines à une simple opération financière.
  • Au sujet des premières prisons et rafles de prostituées.


Pour la majorité des hommes, au point de vue civil, nous n’existons pas. Mme de Sainte-Croix, que je cite encore, a bien justement écrit : « Ne pouvant déposer dans l’urne électorale notre bulletin de vote, les injustices commises à notre égard n’ont qu’une importance relative. Quinze mille femmes à peu près sont, à Paris, inscrites sur les registres de police ; plus de 100.000 les insoumises sont journellement traquées, punies, emprisonnées, victimes de l’arbitraire le plus odieux. Croyez-vous que si 115.000 citoyens aussi peu intéressants fussent-ils, étaient chaque jour lésés dans leur droit, il ne se trouverait pas quelqu’un pour protester au Parlement et que l’on attendrait, pour leur faire rendre justice, l’avènement du gouvernement idéal qui brisera leurs chaînes en détruisant la misère ? »
  • Au sujet des arrestations arbitraires de prostituées.


Bertrand Russell, Marriage and Morals, 1911

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La véritable offense de la prostituée est de montrer la vacuité des professions moralistes (p. 146-147). Les prostituées sacrées étaient considérées et respectées. Mais avec l'église vint la suppression et la commercialisation au profit des proxénètes, et non pas du leur. La prostitution est une "vie indésirable" chez nous mais pas au Japon. La dégradation des prostituées est inversement proportionnelle à la rigueur morale d'une société.
  • Marriage and Morals, Bertrand Russell, éd. Chapitre 11, 1911, p. 145-155


Wilhelm Reich, Sexual Theories of Wilhelm Reich, 1911

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Cette autorégulation contient sa propre moralité. Si cela était la règle dans notre société, le sexe deviendrait une expression de l'amour, pas une conquête la perversion, le sadisme, la prostitution cesseraient d'exister, et les névroses et la criminalité seraient inconnues.
  • Sexual Theories of Wilhelm Reich, Elsworth Baker, M.D. à propose de Wilhelm Reich, éd. Chapitre 11, 1911, p. 145-155


Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, 1949

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La prostituée est un bouc émissaire; l'homme se délivre sur elle de sa turpitude et il la renie. Qu'un statut légal la mette sous une surveillance policière ou qu'elle travaille dans la clandestinité, elle est en cas traitée en paria.
  • Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir, éd. Gallimard, 1949, p. 34


Frédéric Dard, San-Antonio L'Archipel des malotrus, 1960

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Vous allez vous dire, avec ce cartésianisme qui vous pousse à demander des cartes chaque fois que vous vous asseyez à une table de jeux, vous allez vous dire, mes bons vilains, il déchoit un peu, notre San-A. Le v'là qui monte en mayonnaise avec une gonzesse dont le job consiste précisément à donner du bon temps à ceux pour qui le bon temps c'est de l'argent! Honte de lui! L'homme qui ne réserve pas ses ardeurs à d'honnêtes femmes adultères se ravale au rang de pigeon


Jacques Lacan, Séminaires, VII, 1963

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La prostituée, nous le savons, par nos analyses, la relation à elle, est presque directement engrainée sur les références à la mère. Dans d’autres cas les détériorations, dégradations de la vie amoureuse sont liées à l’opposition du terme maternel dont il évoque un certain type de rapport au sujet, à la femme d’un certain type différent en tant qu’elle devient support, elle est l’équivalent de l’objet phallique.
  • Séminaires, VII, Jacques Lacan, éd. JAM, 9 janvier 1963, p. 19


Calle de Robador, n'est-ce pas rue du voleur que cela veut dire ? Ancienne et légendaire appellation, mais le voleur, ou plutôt le ravisseur, aujourd'hui c'est le noir sexe de la femme de plaisir, la plaie frisée, l'œil velu dans l'angle bas du triangle isocèle, sorte de taureau inverse qui se fortifie des coups qu'il reçoit et qui d'être estoqué s'engraisse. A près d'un millier d'exemplaires, on le voit grouiller dans la rue et dans les ruelles adjacentes ; les morceaux charnus qui l'environnent, cuisses, croupe, ventre, gorge, le visage ailleurs adoré sous l'opulente chape de la chevelure, les tissus du vêtement plus ou moins indiscret, tout cela, dans Robador, n'a valeur et fonction que d'accessoire ; l'essentiel est l'œil inférieur, dieu autant que bête et doublement rapace ; en regard, l'homme est un être de troupeau, dont le rôle est moins viril qu'alimentaire.


Jean Baudrillard, Les Stratégies fatales, 1983

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Dans notre culture tout se sexualise avant de disparaître. Ce n’est plus une prostitution sacrée, mais une sorte de lubricité spectrale, qui s’empare des idoles, des signes, des institutions, du discours – l’allusion, l’inflexion obscène qui s’empare de tous les discours, ceci doit être considéré comme le signe le plus sûr de leur disparition. » (p. 61) « L’obscénité, c’est la proximité absolue de la chose vue, l’enfouissement du regard dans l’écran de la vision – hypervision en gros plan, dimension sans recul, promiscuité totale du regard à ce qu’il voit. Prostitution.
  • Les stratégies fatales, Jean Baudrillard, éd. Grasset, 1983, p. 65


Anais Nin, Henry et June, Les cahiers secrets, 1986

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Hugo et moi sommes allés dans un autre bordel, où les femmes étaient plus laides que celles du 32, rue Blondel. La pièce était couverte de miroirs. Les femmes se déplaçaient comme un troupeau d'animaux passifs, deux par deux, en se dandinant, sur la musique du phonographe. Je m'étais fait beaucoup d'idées avant de venir. Je n'arrivais pas à croire à la laideur de ces femmes lorsqu'elles sont entrées. Dans mon esprit, la danse de femmes nues était encore un spectacle plein de beauté et de volupté. En voyant tous ces seins tombant avec leurs gros mamelons marron comme du cuir, en voyant ces jambes bleuâtres, ces ventres proéminents, des sourires où il manquait des dents et ces amas de chair brute tournoyant passivement, tels des chevaux de bois sur un manège, j'ai perdu toute sensibilité [...]. Les poses monotones se succédaient et, de temps à autre, sans le moindre signe de désir, les femmes s'embrassaient entre elles sans passion, asexuées. Hanches, fesses rebondies, mystérieuse toison sombre entre les jambes — tout cela exposé aux regards avec si peu de sens qu'il nous a fallu deux jours, à Hugo et à moi, pour dissocier mon corps, mes jambes, mes seins de ce troupeau d'animaux remuants.


Slavoj Zizek, Hidden Prohibitions and the Pleasure Principle", 1992

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En France, ils ont ce qu'on appelle le "minitel". Vous avez le choix quand vous obtenez un téléphone : soit un livre de téléphone ou minitel , un petit ordinateur avec un écran , et tout le monde prend le minitel. Vous pouvez faire toutes sortes d'affaires à travers elle, lire les nouvelles, l'ordre des choses, faire des réservations, mais le point crucial est le sexe. Maintenant, il est déjà un peu "out", mais il y a quelques années, quand il était à la mode , tout le monde en France avait des relations sexuelles sur le minitel. Ce n'est pas la même chose que ce que vous appelez adulte sexe au téléphone, c'est tout simplement une forme raffinée de semi- prostitution. Non, l'idée de minitel est «le sexe est une autre. "Vous tapez votre mot de passe mais vous ne communiquez pas avec une prostituée payée, vous communiquez avec des centaines de personnes à faire la même chose que vous faites. Donc vous prenez l'un des messages et vous le faites : vous envoyez votre message à lui ou à elle - vous ne savez pas à qui, c'est le charme. Vous avez seulement le nom de famille : il peut être un homme ou une femme. Vous envoyez votre message à quelqu'un que vous ne connaissez pas, vous échangez des messages sales : «Je vais le faire pour vous, vous pourrez le faire pour moi. "Le fait est que les gens sont devenus obsédés par cela. Lacan dit - il utilise même des termes vulgaires - que si je parle maintenant de putain c'est la même chose que si je suis foutu. Ceci est littéralement réalisé aujourd'hui en France, le sexe peut être purement la question d'un signifiant de l'échange de la saleté.


XXIe siècle

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Jurgen Habermas, Discours, 2006

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Il est possible de considérer que s’agissant de la question de la prostitution les sociétés « pré-modernes » ou « traditionnelles » tendraient à la considérer comme mauvaise et illégitime ; ainsi une remise en question et une réflexion autour de sa pratique ne se poserait que difficilement du fait que la source de légitimation est de nature externe (tradition, religion...). A l’inverse, dans les sociétés post-modernes il s’agit moins de savoir si la prostitution est bien ou mal (même si au sein de ces sociétés des facteurs culturels jouent également un rôle mais dans une moindre mesure), mais de se focaliser sur la possibilité de débattre de la prostitution, c'est-à-dire l’existence de procédures non déterminées et révocables restant ouvertes à des changements. Ainsi, la prostitution n’est pas définie à partir de préjugés religieux ou traditionnels mais suite à des procédures réflexives entre différents acteurs aboutissant à un consensus autour de sa qualification et de sa gestion.


Jean Rhéa, Discours, 2007

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Pour la philosophe Michela Marzano, le recours systématique à la notion de consentement est propre aux sociétés libérales qui ne cherchent pas à donner une définition unique du bien et qui conçoivent les rapports humains, y compris sexuels, comme des contrats. Cette notion de contrat dans le domaine de la sexualité - qui avait déjà, auparavant, été critiquée par Carole Pateman - est dangereuse, car elle permet une manipulation des plus vulnérables. Le terme consentement sert, en effet, à justifier des situations d’exploitation : « Faire du consentement le seul critère capable de départager le légitime et l’illégitime au nom du respect des libertés fondamentales de l’être humain amène à vider de leur sens les droits de l’homme.


Laurent de Sutter, Pornostars : Fragments d'une métaphysique du X, 2007

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Qu’est-ce qu’une putain ? Malgré l’abondant bavardage entourant la « question » de la prostitution, il semblerait que méditer la nature de la prostituée n’ait jamais suscité l’intérêt. Depuis toujours, ce ne sont pas des putains que l’on parle, mais de la « question » qu’elles posent, ou du « problème » qu’elles suscitent. (...) Parce que, bien loin d’être un « problème » ou une « question », les putains sont une figure : la figure de la vérité. Pas moins. (...) La pop philosophie, c'est se mettre sous le régime de l'objet, à la manière des sophistes.
  • Pornostars : Fragments d'une métaphysique du X, Laurent de Sutter, éd. La Musardine, coll. « Philosophie », 2007  (ISBN 2842713796), p. 158


Michela Marzano, Prostitution et société, 2008

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On doit pouvoir être libre de vivre sa sexualité. Mais le passage de la liberté au droit pose un certain nombre de problèmes. S’il y a droit d’un côté, il y a devoir de l’autre, devoir de satisfaire une exigence, un désir. Or, la sexualité peut avoir lieu, même sans sentiments, quand il y a désir réciproque de la part des partenaires. Quand on passe du langage de la liberté et du désir à celui du droit et donc du devoir, on est dans quelque chose que j’ai du mal à qualifier de sexualité. On entre dans le langage contractuel. Et j’ai du mal à penser que l’on peut appliquer le langage du contrat à la sexualité.


Ruwen Ogien, France Culture, 2012

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Trouverons-nous un jour qu'il est parfaitement juste et naturel de se faire payer pour porter le bébé d'une autre, pour se faire prélever un rein, ou en échange d'un service sexuel ? Dans la plupart des sociétés démocratiques modernes, on est libre de donner certaines parties ou certains produits de son corps - rein, lobe de foie, sang, sperme, ovocytes, etc. - mais pas de les vendre. On est libre de mettre ses capacités sexuelles ou procréatives à la disposition d'autrui gratuitement, mais beaucoup moins de le faire contre paiement. Pourquoi ? Le don est-il toujours un bien et l'échange contre de l'argent toujours un mal ?


Alain-Gérard Slama, On refait le monde, 2012

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Vous avez des femmes qui pour arrondir leur fin de mois, se vendent pour quelques heures. Que ce soit triste, d’accord, mais c’est leur problème, ce n’est pas le nôtre
  • Alain-Gérard Slama, 2 août 2012, RTL, dans « On refait le monde ».


Pauline Verduzier, vilaines filles, 2020

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La prostitution est une possibilité attachée à notre genre, liée à la sexualisation de nos corps de femmes, inhérente à nos existences et à nos réalités socio-économiques.
  • Vilaines filles, Les travailleuses du sexe, les clientes et la journaliste, Pauline Verduzier, éd. Éditions Anne Carrière, 2020  (ISBN 978-2-8433-7989-5), p. 8