Athéna
Apparence
Athéna ou Athéné (en attique Ἀθηνᾶ / Athēnâ ou en ionien Ἀθήνη / Athḗnē) est une déesse de la religion polythéiste grecque antique, très présente dans la mythologie grecque, et que les Romains identifient par la suite à leur déesse Minerve. Elle est également appelée « Pallas Athéna ». C'est la déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d'école.
Dans la littérature grecque antique
[modifier]L’Iliade
[modifier]Je suis venue du ciel pour calmer ta fureur : me veux-tu obéir ?
- Athéna, à Achille qui s'apprêtait à tirer l'épée contre Agamemnon.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 217-218, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)
Tu as donné naissance à une folle exécrable, qui ne rêve de méfaits.
- (grc)
σὺ γὰρ τέκες ἄφρονα κούρην
οὐλομένην, ᾗ τ᾽ αἰὲν ἀήσυλα ἔργα μέμηλεν.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 875-876, p. 243 (texte intégral sur Wikisource)
L’Odyssée
[modifier]Télémaque, les mots que tu n'auras pas trouvés seuls,
quelque dieu te les soufflera.
- (grc)
Τηλέμαχ', ἄλλα μὲν αὐτὸς ἐνὶ φρεσὶ σῇσι νοήσεις,
ἄλλα δὲ καὶ δαίμων ὑποθήσεται.
- Athéna, à Télémaque
- L'Odyssée, Homère (trad. Philippe Jaccottet), éd. La Découverte/Syros, coll. « La Découverte Poche », 2004 (première parution de cette traduction : 1955), chant III, 26-27, p. 43 (texte intégral sur Wikisource)
Eschyle, Les Euménides
[modifier]Athéna. Écoutez maintenant ce qu'ici j'établis, citoyens d'Athènes, appelés les premiers à connaître du sang versé. Jusque dans l'avenir le peuple d'Égée conservera, toujours renouvelé, ce Conseil de juges. Sur ce mont d'Arès, où les Amazones jadis s'établirent et plantèrent leurs tentes, aux jours où elles firent, en haine de Thésée, campagne contre Athènes — en face de sa citadelle alors elles dressèrent les remparts élevés d'une autre citadelle ; elles y sacrifiaient à Arès, et le rocher, le mont en ont gardé le nom d'Arès — sur ce mont, dis-je, désormais le Respect et la Crainte, sa sœur, jour et nuit également, retiendront les citoyens loin du crime, à moins qu'ils n'aillent eux-mêmes bouleverser leurs lois : qui trouble une source claire d'afflux impurs et de fange n'y trouvera plus à boire. Ni anarchie ni despotisme, c'est la règle qu'à ma ville je conseille d'observer avec respect. Que toute crainte surtout ne soit pas chassée par elle hors de ses murailles ; s'il n'a rien à redouter, quel mortel fait ce qu'il doit ? Si vous révérez, vous, comme vous devez, ce pouvoir auguste, vous aurez en lui un rempart tutélaire de votre pays et de votre ville tel qu'aucun peuple n'en possède ni en Scythie ni sur le sol de Pélops. Incorruptible, vénérable, inflexible, tel est le Conseil qu'ici j'institue, pour garder, toujours en éveil, la cité endormie. Voilà les avis que j'ai voulu en termes exprès donner à mes citoyens pour les jours à venir. Maintenant vous devez vous lever, porter votre suffrage et trancher le litige en respectant le serment. J'ai dit.
- (grc)
- La déesse Athéna instaure le tribunal de l'Aréopage à Athènes afin de trancher le conflit entre Apollon et les Erinyes au sujet de la culpabilité ou de l'innocence d'Oreste (la mère d'Oreste, Clytemnestre, ayant tué son époux Agamemnon, Oreste a tué Clytemnestre, commettant ainsi un matricide pour venger son père).
- (grc) Tragédies complètes, Eschyle (trad. Paul Mazon), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1982, p. 406-407, vers 681-710