Apologie de Socrate (Xénophon)
Apparence
- Ne pas confondre avec le texte homonyme de Platon.
L’Apologie de Socrate est une œuvre de Xénophon relatant la défense qu’aurait présentée Socrate lors de son procès en 399 av. J.-C. à Athènes.
Citations
[modifier]Comme [Hermogène] voyait [Socrate], racontait-il, parler de toute espèce de choses plutôt que de son procès, il lui dit : « Ne faudrait-il donc pas, Socrate, que tu penses aussi à ce que tu vas dire pour te défendre ? » Socrate lui répondit tout d’abord : « Ne te semble-t-il donc pas que j’ai passé ma vie entière à préparer ma défense ? — Comment cela ? demanda Hermogène. — Parce que de toute ma vie je n’ai commis aucun acte injuste ; voilà, je pense, la meilleure façon de préparer sa défense.
- « Apologie de Socrate », Xénophon (trad. François Ollier), 2-3, dans Banquet suivi de Apologie de Socrate, Xénophon, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1994 (ISBN 2-07-073805-1), p. 129-130
Ceci ne te semble-t-il donc pas étrange, […] : ceux qui montrent le plus de capacités dans les autres domaines ne sont pas seulement aussi considérés que les autres, mais sont plus honorés qu’eux, et moi, parce que d’aucuns m’estiment le plus capable pour la chose la plus utile aux hommes, je veux dire pour l’éducation, j’encours en conséquence de ta part une accusation capitale ?
- Socrate questionne Mélétos, l’un de ses accusateurs.
- « Apologie de Socrate », Xénophon (trad. François Ollier), 21, dans Banquet suivi de Apologie de Socrate, Xénophon, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1994 (ISBN 2-07-073805-1), p. 135
Qu’est-ce à dire ? C’est maintenant que vous pleurez ? Ne savez-vous pas depuis longtemps, que dès ma naissance la nature m’a condamné à mort ? Si pourtant je meurs prématurément au milieu d’une affluence de biens, il est clair que nous devons nous affliger moi et mes amis. Mais si, touchant au terme de ma vie, je ne puis m’attendre qu’à des misères, j’estime que vous devez tous vous réjouir dans la pensée que mon sort est heureux.
- Socrate s’adresse à ses amis après sa condamnation à mort.
- « Apologie de Socrate », Xénophon (trad. François Ollier), 27, dans Banquet suivi de Apologie de Socrate, Xénophon, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1994 (ISBN 2-07-073805-1), p. 137
Si l’un de ceux dont l’ambition est d’atteindre à la vertu a jamais fréquenté quelqu’un qui lui fût plus utile que Socrate, j’estime que l’on doit, plus que personne au monde, le considérer comme un homme heureux.
- Explicit.
- « Apologie de Socrate », Xénophon (trad. François Ollier), 34, dans Banquet suivi de Apologie de Socrate, Xénophon, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1994 (ISBN 2-07-073805-1), p. 139