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Robur-le-Conquérant est un roman d'anticipation de Jules Verne, paru en 1886. Il imagine les développements futurs de l'aéronautique, balbutiante à l'époque de Verne. Le roman met en scène un savant hors du commun à l'ambition dévorante qui parvient à mettre au point un engin volant plus lourd que l'air, l’Albatros, doté d'une forêt de mâts à hélices.
a dit Ovide pour le plus grand honneur de la créature humaine. En vérité, jamais on n’avait tant regardé le ciel depuis l’apparition de l’homme sur le globe terrestre.
Citation d'Ovide, Métamorphoses, chant I, vers 8, décrivant la création de l'humanité par Prométhée : "il donna à l'homme un visage élevé et (lui ordonna) de regarder le ciel".
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre I, p. 3 (lire en ligne)
En huit jours, les Hambourgeois, à la pointe de la tour Saint-Michel, les Turcs, au plus haut minaret de Sainte-Sophie, les Rouennais, au bout de la flèche métallique de leur cathédrale, les Strasbourgeois, à l’extrémité du Munster, les Américains, sur la tête de leur statue de la Liberté, à l’entrée de l’Hudson, et, au faîte du monument de Washington, à Boston, les Chinois, au sommet du temple des Cinq-Cents-Génies, à Canton, les Indous, au seizième étage de la pyramide du temple de Tanjour, les San-Pietrini, à la croix de Saint-Pierre de Rome, les Anglais, à la croix de Saint-Paul de Londres, les Égyptiens, à l’angle aigu de la Grande Pyramide de Gizèh, les Parisiens, au paratonnerre de la Tour en fer de l’Exposition de 1889, haute de trois cents mètres, purent apercevoir un pavillon qui flottait sur chacun de ces points difficilement accessibles.
Et ce pavillon, c’était une étamine noire, semée d’étoiles, avec un soleil d’or à son centre.
Robur plante son drapeau sur les monuments des capitales du monde.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre I, p. 11 (lire en ligne)
L’avenir est aux machines volantes.
Discours de Robur au Weldon-Institute.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre III, p. 29 (lire en ligne)
Depuis qu’on a étudié le vol des grands et des petits volateurs, cette idée si simple a prévalu : c’est qu’il n’y a qu’à imiter la nature, car elle ne se trompe jamais.
Discours de Robur au Weldon-Institute.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre III, p. 31 (lire en ligne)
Robur-le-Conquérant, et ce nom, je l’accepte, et je le porterai, car j’y ai droit !
Robur, au Weldon-Institute.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre III, p. 33 (lire en ligne)
« À quelle époque l’homme cessera-t-il de ramper dans les bas-fonds pour vivre dans l’azur et la paix du ciel ? »
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre VI, p. 54 (lire en ligne)
Et, avec lui, ainsi que Robur-le-Conquérant eut bientôt l’occasion de le dire à ses nouveaux hôtes, ― hôtes malgré eux ― avec lui, je suis maître de cette septième partie du monde, plus grande que l’Australie, l’Océanie, l’Asie, l’Amérique et l’Europe, cette Icarie aérienne que des milliers d’Icariens peupleront un jour !
Robur, parlant de son aéronef L'Albatros.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre VI, p. 64 (lire en ligne)
Pendant un instant, un bruit majestueux, un grondement de tempête monta jusqu’à lui. Et, comme si quelque brume humide eût été projetée dans les airs, l’atmosphère se rafraîchit très sensiblement.
Au-dessous, en fer à cheval, se précipitaient des masses liquides. On eût dit une énorme coulée de cristal, au milieu des mille arcs-en-ciel que produisait la réfraction, en décomposant les rayons solaires. C’était d’un aspect sublime.
Devant ces chutes, une passerelle, tendue comme un fil, reliait une rive à l’autre. Un peu au-dessous, à trois milles, était jeté un pont suspendu, sur lequel rampait alors un train qui allait de la rive canadienne à la rive américaine.
Description des chutes du Niagara lorsque L'Albatros les survole.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre VII, p. 74 (lire en ligne)
Magnifique disposition de ce chaos de montagnes ! Partout des sommets blancs. Pas de lacs, mais des glaciers qui descendent jusqu’à dix mille pieds de la base. Plus d’herbe, rien que de rares phanérogames sur la limite de la vie végétale. Plus de ces admirables pins et cèdres, qui se groupent en forêts splendides aux flancs inférieurs de la chaîne. Plus de ces gigantesques fougères ni de ces interminables parasites, tendus d’un tronc à l’autre, comme dans les sous-bois de la jungle. Aucun animal, ni chevaux sauvages, ni yaks, ni bœufs tibétains. Parfois une gazelle égarée jusque dans ces hauteurs. Pas d’oiseaux, si ce n’est quelques couples de ces corneilles qui s’élèvent jusqu’aux dernières couches de l’air respirable.
Description de la chaîne de l'Himalaya lorsque L'Albatros la survole.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre IX, p. 106 (lire en ligne)
« À notre dernière séance, messieurs, la discussion avait été fort vive (Écoutez, écoutez) entre les partisans de l’hélice avant et de l’hélice arrière pour notre ballon Go a head ! (Marques de surprise). Or, nous avons trouvé moyen de ramener l’accord entre les avantistes et les arriéristes, et ce moyen, le voici : c’est de mettre deux hélices, une à chaque bout de la nacelle ! » (Silence de complète stupéfaction.)
Uncle Prudent à propos de la construction du ballon dirigeable Go a Head au Weston Institute.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre XVII, p. 206 (lire en ligne)
(...) c’était l’espadon à la poursuite de la baleine qu’il perce de son dard, c’était le torpilleur courant sur le cuirassé qu’il va faire sauter d’un seul coup.
L'Albatros poursuit le Go a Head !
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre XVIII, p. 215 (lire en ligne)
Je pars donc, et j’emporte mon secret avec moi. Mais il ne sera pas perdu pour l’humanité. Il lui appartiendra le jour où elle sera assez instruite pour en tirer profit et assez sage pour n’en jamais abuser.
Robur.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre XVIII, p. 218 (lire en ligne)
Robur, c’est la science future, celle de demain peut-être. C’est la réserve certaine de l’avenir.
Robur-le-Conquérant, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1886, chapitre XVIII, p. 218 (lire en ligne)
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