Philippe Alexandre
Apparence
Philippe Alexandre est un journaliste et écrivain français, né à Paris en 1932. Il collabore actuellement au Bien public.
Citations
[modifier]Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, 1994
[modifier]Avec le temps, la vérité finit toujours par s'imposer.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 16
- Citation choisie pour le 21 août 2009.
La morale de la sincérité […] dégénère vite en romantisme.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 46
Nicolas Sarkozy […] sait que la morale doit s'incliner devant la politique, et qu'il est bien moins coûteux de perdre son âme qu'une élection.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 50
Élu, réélu, confirmé, Tapie, tout comme la jeune femme [Ségolène Royal], est devenu aux yeux de Mitterrand intouchable, au-dessus des lois, des juges, voire de la morale.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 54
Le prestige ne peut aller sans mystère, car on révère peu ce que l'on connaît trop bien… Il faut donc que dans les projets, la manière, les mouvements de l'esprit, un élément demeure que les autres ne puissent saisir et qui les intrigue, les émeuve, les tienne en haleine.
- Citation reprise de Le fil de l'épée de Charles de Gaulle aux éditions Berger-Levrault.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 83
- Citation choisie pour le 22 août 2009.
En politique, la vérité est un luxe inutile.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 104
- Citation choisie pour le 23 août 2009.
Il n'est pas besoin d'être un génie politique pour constater que les français vénèrent le changement mais pratiquent le conservatisme, encensent la réforme mais choisissent l'immobilisme, chantent la gauche mais suivent la droite.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 116
En politique comme en spéculation, on pratique souvent la méthode du coucou, en s'installant dans un nid abandonné.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 128
L'Histoire ne réussit pas toujours là où la justice a été impuissante.
- Au sujet de la vérité.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 195
- Citation choisie pour le 24 août 2009.
À [un] homme de verbe, il suffit de la parole pour exister.
- À propos de François Mitterrand.
- Plaidoyer impossible pour un vieux président abandonné par les siens, Philippe Alexandre, éd. Albin Michel, Octobre 1994 (ISBN 2-226-07451-1), p. 216
Le Bien public, 2007-2009
[modifier]Politique
[modifier]La politique a ses derniers des Mohicans.
- En parlant de François Bayrou et de Marie-George Buffet.
- « Les Mohicans », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), 17 septembre 2007, p. 13
À en juger par les sommes astronomiques retirées des caisse de l'UIMM, et dont on ignore la destination, ou celles qui vont se réfugier discrètement dans la Principauté du Liechtenstein, la France, l'Allemagne et les autres démocraties ne sont pas pleinement qualifiées pour donner à la Russie des leçons de démocratie.
- En ce qui concerne l'élection présidentielle en Russie du 2 mars 2008.
- « La vérité sort des urnes », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 55, 5 mars 2008, p. 18
Heureusement, le ridicule ne tue pas, pas même en politique. Sinon, nos cimetières seraient remplis de nos gouvernants.
- À l'occasion du limogeage du commissaire de police Dominique Rossi, « premier flic de Corse», pour n'avoir pas pu empêcher la brève manifestation d'indépendantistes corses, dans la villa de Christian Clavier, ami personnel de Nicolas Sarkozy.
- « Lèse-amitié », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 207, 2 septembre 2008, p. 17
La popularité est une matière changeante, fluctuante, soluble dans l'air du temps.
- Propos écrits à l'occasion du regain de popularité de John McCain, candidat à la Maison Blanche, à la suite de la désignation d'une jeune colistière.
- « Une hirondelle en automne », Phlippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 215, 12 septembre 2008, p. 20
S'il n'y a pas d'Europe quand le monde tremble, quand donc y en aura-t-il une ?
- En ce qui concerne la déclaration de Nicolas Sarkozy le jeudi 25 septembre 2008 lors de la crise bancaire américaine de ce mois. La France présidait l'Union européenne à ce moment.
- « La fin d'un monde », Phlippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 227, 26 septembre 2008, p. 20
La vie politique française est une espèce de feuilleton dont les ingrédients sont le dérisoire, l'absurde et parfois le comique d'alcôve.
- À propos de la mise en cause de Dominique Strauss-Kahn, président du FMI, pour avoir abusé de sa position en faveur d'une subordonnée, en octobre 2008.
- « Nouvel épisode », Phlippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 247, 20 octobre 2008, p. 14
- Citation choisie pour le 27 octobre 2008.
L'élection de Barack Obama a fait vieillir en une nuit notre façon de faire de la politique : chez nous, c'est une microsociété inamovible qui tient les affaires du pays en pratiquant effrontément le copinage et le népotisme. Ce sont les catégories de citoyens que l'on écoute et cajole à tour de rôle alors que l'Amérique vient de donner le spectacle de son incroyable unité.
- À propos de l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis d'Amérique.
- « Un léger coup de blues », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 262, 6 novembre 2008, p. 18
Enfin, il ne faut pas oublier que, comme les civilisations, comme les Constitutions, et comme vous et moi, les partis politiques sont mortels.
- À propos de l'élection de la première secrétaire du parti socialiste français où Ségolène Royal contestait l'élection, à 42 voix près, l'élection de Martine Aubry.
- « Les deux coupables », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 277, 24 novembre 2008, p. 13
Mais, en fait de logements, il y a beaucoup plus de châteaux en Espagne que de HLM dans l'Hexagone.
- Au sujet du caractère inapplicable de la loi de février 2007 sur le droit au logement.
- « Une loi pour un toi », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 283, 2 décembre 2008, p. 14
La France est un État de droit. Précision, de droit écrit, officiel, sacralisé. Nos législateurs votent des lois à une cadence infernale. Certains de ces textes n'entrent jamais en vigueur faute de décrets d'application et n'iront pas plus loin que le Journal officiel. D'autres, confrontés à la réalité, resteront lettre morte.
- Au sujet du caractère inapplicable de la loi de février 2007 sur le droit au logement.
- « Une loi pour un toi », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 283, 2 décembre 2008, p. 14
- Citation choisie pour le 17 mai 2009.
Tous les partis communistes de notre continent se sont fondus dans des partis socialistes ou socio-démocrates, à l'exception d'un PC en Russie, que Vladimir Poutine tolère pour distraire ses anciens combattants.
- À propos de la crise au sein du PCF.
- « Coma artificiel », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 285, 4 décembre 2008, p. 18
Lorsqu'on commence à reculer, on se sait pas où l'on s'arrête. C'est vrai à la guerre, et à la politique qui y ressemble tant.
- À l'occasion de la contestation des réformes des universités et des hôpitaux, ou encore sur le vote de la loi HADOPI.
- « Coma artificiel », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 112, 13 mai 2009, p. 18
Nous, journalistes, appelons “marronniers” des sujets en forme de roue de secours que nous traitons lorsque l'actualité nous laisse en plan. La politique a aussi ses marronniers. L'un des plus usuels est ce fameux cumul des mandats.
- « Marronnier », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 233, 2 octobre 2009, p. 18
Presse
[modifier]Lorsque les pouvoirs publics s'intéressent à la presse avec une aimable sollicitude, nous pouvons tout craindre.
- Propos tenus lors de l'annonce, par Nicolas Sarkozy, des états généraux de la presse le 2 octobre 2008
- « Au chevet de la presse », Phlippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 233, 3 octobre 2008, p. 20
- Citation choisie pour le 4 octobre 2008.
Depuis la guerre, depuis le régime de collaboration avec l'occupant nazi, jamais la presse n'a été autant agressée en France.
- À propos de l'arrestation de Vittorio de Filippis, le 28 novembre 2008, sur réquisition d'un juge d'instruction, pour une affaire de diffamation. De Filippis a été directeur de publication de mai à décembre 2006 au journal Libération.
- « L'arrestation », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 282, 1er décembre 2008, p. 14
Jamais en France, même sous de Gaulle, jamais dans aucune autre démocratie le chef du pouvoir exécutif, ne dispose d'un tel privilège. Nicolas Sarkozy exerce ce pouvoir sans partage : dans les médias du service public grâce à une nouvelle législation qu'il a écrite de sa main, dans les télés et radios privées grâce à ses amitiés avec ses propriétaires. En deux ans, le tour a été joué de main de maître et le peuple n'y a vu que du feu. Deux journalistes spécialisés dans la couverture des médias, Renaud Saint-Cricq et Frédéric Gerschel, publient un livre stupéfiant intitulé “Canal Sarkozy” (Flammarion). Ils racontent en détail, après minutieuse enquête, comment le président de la République s'est assuré le contrôle absolu des médias, jusqu'à nommer ou limoger lui-même producteurs, présentateurs et journalistes.
- Sur la nomination de Jean-Luc Hees à la présidence de Radio-France.
- « Médias : le patron », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 114, 15 mai 2009, p. 20
Économie
[modifier]Si les salaires n'augmentent pas, les prix eux, ont connu une nette envolée notamment depuis la naissance de l'euro. C'est presque un miracle que la consommation des ménages, cette donnée que les économistes surveillent en permanence, ne se soit pas tout à fait stoppée.
- « Acheter ou vendre », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), 2 novembre 2007, p. 14
On sait bien que le moral, à commencer par celui des consommateurs, est le moteur de l'économie, donc de l'emploi, du pouvoir d'achat, de la croissance.
- « Le moral et l'intendance », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 5, 7 janvier 2008, p. 15
À la Société Générale, ce président forcément brillantissime est entouré d'un régiment d'énarques ayant presque tous à leur actif d'aussi belles carrières de hauts fonctionnaires. Qu'un employé de la banque ait pu « frauder » (et ne faudrait-il pas dire détourner) une telle somme au nez de tant de grosses têtes laisse pantois. Plainte a été déposée, naturellement, contre l'auteur de ce « casse » du siècle. Mais M. Bouton et son état-major sont coupables de catastrophiques négligences. Et toute société développée, ce devrait être sévèrement sanctionné.
- À propos des dirigeants de la Société Général au lendemain de la révélation de la perte de 4,9 milliards d'euros par un trader.
- « Larmes de patron », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 21, 25 janvier 2008, p. 15
Ces plans d'urgence, évidemment nécessaires, ne règlent pas le problème de fond du système financier mondial : une spéculation sans règles et sans morale, empruntant le canal des paradis fiscaux. Et le système est devenu fou. Les États-Unis ont contaminé le reste du monde en exportant leurs maladies : l'effondrement de leur marché immobilier (avec deux millions de saisies annoncées), les dettes pourries des banques et en prime, ce qui n'est pas négligeable, une guerre d'Irak qui coûte 10 milliards d'euros par mois et que l'Amérique finance avec ses déficits.
- Propos tenus concernant la tenue du G7 en octobre 2008 à la suite de la crise financière liée aux CDS.
- « Un seul être… », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 241, 13 octobre 2008, p. 13
Cette crise (…) met à jour régulièrement les délires du capitalisme. La planète finance vient d'être ébranlée par ce qui sera sans doute le plus énorme scandale depuis un siècle.
- Concernant la crise des CDS en 2008 et l'escroquerie financière de Bernard Madoff portant sur près de 50 milliards de dollars sur un système de type chaîne de Ponzi.
- « La crise, la purge », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 294, 15 décembre 2008, p. 12
Il y a sept ou huit décennies, le grand banquier américain Pierpont Morgan estimait que le plus haut salaire dans une entreprise de devait pas être supérieur de plus de 40 fois le plus bas. Or aujourd'hui la différence n'est jamais de quarante mais souvent proche de quatre mille.
- Concernant les stock options des patrons des grandes entreprises.
- « La goutte de l'indécence », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 70, 24 mars 2009, p. 16
Mais il n'y a guère de gouvernement au monde qui sache tirer la leçon de ses propres malheurs.
- Au sujet de la mise en parallèle des incendies à Athènes avec la crise financière.
- « La leçon », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 200, 25 août 2009, p. 18
Un an a passé, et, comme l'incendie qui menace Athènes, les banques sont frappées de la même démence gloutonne.
- Au sujet de la mise en parallèle des incendies à Athènes avec la crise financière.
- « La leçon », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 200, 25 août 2009, p. 18
Sport
[modifier]Dans tous les cas, il s'agit de football. N'en déplaise à ses « fans », ce sport populaire détient la triste exclusivité d'effroyables et souvent sanglantes barbaries, dans les stades ou dans les alentours. Aucun autre sport, si populaire soit-il comme le rugby, ne voit l'enthousiasme dégénérer en sauvagerie. C'est que le football, avec la folie de l'argent, qui l'alimente et l'exploitation qu'en font les politiques, est un terrain tout trouvé pour que s'y déploient librement les plus honteux excès.
- À l'occasion du match de football entre la France et la Tunisie du 14 octobre 2008 où La Marseillaise eut été sifflée.
- « Les salauds ! », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 244, 16 octobre 2008, p. 2
Société
[modifier]En France, depuis les émeutes de banlieue de l'hiver 2006, les forces de l'ordre se voient sans cesse rappeler des consignes de sang-froid. Le gouvernement, celui d'aujourd'hui comme celui d'hier, redoute l'enchaînement habituel de la violence à la répression et de la répression à l'émeute. Éviter à tout prix qu'il y ait un mort parmi ces hommes, ces jeunes (et aussi des femmes) qui se battent contre les flics avec des armes souvent meurtrières : tel est le mot d'ordre.
- À l'occasion des violences à Strasbourg lors du sommet de l'OTAN le 4 avril 2009.
- « Vive les flics », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 81, 6 avril 2009, p. 12
La quasi-totalité de nos conflits sociaux tourne autour de cette incapacité à dialoguer de bonne foi et de bonne intelligence. Le gouvernement lui-même propose souvent le débat lorsque sa décision est déjà arrêtée.
- À l'occasion de la décision du gouvernement français de raser les maisons en « zone noire » sur le littoral en Charente-Maritime et en Vendée à la suite de la tempête Xynthia
- « Zones noires », Philippe Alexandre, Le Bien public (ISSN 0998-4593), nº 91, 16 avril 2010, p. 16