Nicolas Sarkozy (né le 28janvier1955) est un avocat et homme politique français. Après avoir été président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), ministre d'État, ministre des finances, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, président du Conseil général des Hauts-de-Seine, conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine, dont il a été le maire de 1983 à 2002, il a été élu président de la République de 2007 à 2012. À partir de 2016, il doit faire face à plusieurs affaires judiciaires, dont l'affaire Sarkozy-Kadhafi, où il est accusé d'avoir été corrompu par l’ancien dictateur libyen en échange du financement illégal de sa campagne électorale, l'affaire Bygmalion, dans laquelle il est condamné en 2021 à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne électorale de 2012, et l'affaire Sarkozy-Azibert — dans laquelle, en 2021, il est condamné en première instance à un an de prison ferme pour corruption et trafic d'influence, puis en appel en 2023 à trois ans de prison dont un an de prison ferme avec détention à domicile sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence.
Le vin n'est pas une drogue. Assimiler le vin au tabac ou à la drogue, c'est une erreur.
Quelques jours après que « le seul des candidats à la magistrature suprême à fuir l'onction bachique » (Revue du vin de France, numéro daté de mars 2007) a déclaré : « Je vais vous dire un truc qui va vous décevoir, je ne bois pas de vin. Enfin je ne bois pas d'alcool plutôt.»
Je sais bien que je suis le Tom Cruise du pauvre, mais enfin Gérard Larcher ministre, ce n'est pas possible : il est trop laid ! Tandis qu'avec Rachida et Rama, on va leur en mettre plein la vue !
Il faut être plus ferme… Je sais bien que vous n'aimez pas cela. Enfin, c'est fou, pour avoir des nouvelles de mes ministres, je n'ai qu'à regarder Match. C'est le nouveau Journal officiel.
Je suis un libéral, au sens où je crois à la liberté. Et je suis un humaniste, dans le sens où je pense qu'on ne fait pas n'importe quoi avec l'homme, qui n'est pas une marchandise comme les autres.
J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense.
« Confidences entre ennemis », Nicolas Sarkozy (propos recueillis par Alexandre Lacroix et Nicolas Truong), Philosophie Magazine (ISSN 1951-1787), nº 8, avril 2007, p. 35 (lire en ligne)
Je pense que ce qui est le plus important dans chaque existence, c'est l'espérance, et ce quels que soient son âge et son parcours. Peu importe à la rigueur la manière d'espérer.
La République, les religions, l'espérance, Nicolas Sarkozy, éd. Éditions du Cerf, 2004 (ISBN2-266-15708-6), p. 40
La laïcité, c'est d'abord un droit. Ce n'est pas une interdiction la laïcité, c'est d'abord un droit. Le droit de croire et le droit de ne pas croire. Et c'est un double droit, non seulement le droit de croire est reconnu mais il garantit l'équilibre, l'égalité entre les différentes religions révélées en France, de façon à ce que chacun puisse vivre sa foi et la transmettre à ses enfants.
Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur même s'il est important qu'il s'en rapproche parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance.
Nicolas Sarkozy, 20 décembre 2007, Saint-Jean-de-Latran, dans la-croix.com : (dépêche AFP citant le syndicat SNUipp-FSU).
Je crois en l'importance du fait religieux dans la vie de nos sociétés, peut-être encore plus aujourd'hui qu'hier.
La République, les religions, l'espérance, Nicolas Sarkozy, éd. Éditions du Cerf, 2004 (ISBN2-266-15708-6), p. 35
Cela va faire parler, mais l’objectif, c’est relever le défi du métissage ; défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle. Le défi du métissage, la France l’a toujours connu et en relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. D’ailleurs, c’est la consanguinité qui a toujours provoqué la fin des civilisations et des sociétés. Disons les choses comme elles sont, jamais le métissage. La France a toujours été, au cours des siècles, métissée. La France a métissé les cultures, les idées, les histoires. Et l’universalisme de la France n’est rien d’autre que le fruit de ce constant métissage qui n’a cessé de s’enrichir d’apports nouveaux et de bâtir sur tant de différences mêlées les unes aux autres un sentiment commun d’appartenance et au fond un patrimoine unique de valeurs intellectuelles et morales qui s’adressent à tous les hommes. La France, dans son histoire, ce sont des hommes tellement différents qui sont venus constituer la France. La France qui a su métisser ses cultures et ses histoires, en a construit, produit un discours universel parce qu’elle-même, la France, se sent universelle dans la diversité de ses origines.
Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser.
En déplacement officiel à Argenteuil en tant que Ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy est interpellé par une habitante d'une tour HLM qui du haut de son balcon l'interpelle et lui demande: « Quand nous débarrasserez-vous de cette racaille ? »
Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela.
Nicolas Sarkozy, JT de France 2, France 2, 29juin2005
Le mot racaille était peut-être un peu faible.
« Le vrai Sarkozy », Jean-François Kahn, Serge Maury, Philippe Cohen, Laurence Dequay, Marianne (ISSN 1275-7500), nº 521, 14 au 20 avril 2007, p. 25
Kärcher en septembre, 200 000 adhérents en novembre.
« Le vrai Sarkozy », Jean-François Kahn, Serge Maury, Philippe Cohen, Laurence Dequay, Marianne (ISSN 1275-7500), nº 521, 14 au 20 avril 2007, p. 25
Il y en a combien qui peuvent se permettre d’aller à La Courneuve ? Je suis le seul à être toléré dans ces quartiers. Je suis le seul !
« Le vrai Sarkozy », Jean-François Kahn, Serge Maury, Philippe Cohen, Laurence Dequay, Marianne (ISSN 1275-7500), nº 521, 14 au 20 avril 2007, p. 24
À trop vouloir expliquer l'inexplicable, on finit par excuser l'inexcusable.
À propos de la situation critique et des violences répétées dans les banlieues.
(fr) Nicolas Sarkozy, JT de 20 heures, TF1/France 2/France3, 25novembre2007
Partout en France, et dans les banlieues plus encore qui concentrent toutes les désespérances, il est bien préférable que des jeunes puissent espérer spirituellement plutôt que d'avoir dans la tête, comme seule "religion", celle de la violence, de la drogue ou de l'argent.
La République, les religions, l'espérance, Nicolas Sarkozy, éd. Éditions du Cerf, 2004 (ISBN2-266-15708-6), p. 19
« Mariage pour tous : Sarkozy favorable à l'abrogation de la loi Taubira, pour en écrire une autre », Morgane Masson, Le Huffington Post, 15 novembre 2014 (lire en ligne)
Je ne souhaite (donc) pas qu’on légifère à nouveau, parce que la priorité doit être de rassembler les Français. (…) Jamais je n’ai eu l’intention de contester la légitimité d’un mariage homosexuel. Il ne sera donc pas question de démarier les mariés ou de revenir sur le principe du mariage homosexuel. (…) La mairie étant le lieu symbolique, du point de vue civil, il n’y aucune raison que les homosexuels soient privés de cette reconnaissance. Une cérémonie de mariage à la mairie pour les couples homosexuels me semble juste.
La France pour la vie, Nicolas Sarkozy, éd. Plon, 2016, p. 155, 157
Tu as de la chance, Philippe, tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir.
Nicolas Sarkozy, 1999, dans [1] Nicolas Sarkozy face à Philippe de Villiers.
Cette France [qu'il faut construire] est un pays réconcilié. Être français se définit à nouveau comme le fait d'aimer la France, ses valeurs éternelles, son destin exceptionnel, sa culture universelle. C'est une France où l’expression "Français de souche" a disparu. Où la diversité est comprise comme une richesse. Où chacun accepte l'autre dans son identité et le respecte. Où la surenchère des mémoires s'incline devant l'égalité devenue enfin réalité. Cette France, je l'ai appelée France d'après.
Témoignages, Nicolas Sarkozy, éd. XO Éditions, 2006 (ISBN2-84563-287-8), p. 280
Au bout du compte nous avons tout lieu d’être fiers de notre pays, de son histoire, de ce qu’il a incarné, de ce qu’il incarne encore aux yeux du monde. Car la France n’a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide. Elle a commis des fautes qui doivent être réparées, et je pense d’abord aux harkis et à tous ceux qui se sont battus pour la France et vis-à-vis desquels la France a une dette d’honneur qu’elle n’a pas réglée, je pense aux rapatriés qui n’ont eu le choix au moment de la décolonisation qu’entre la valise et le cercueil, je pense aux victimes innocentes de toutes les persécutions dont elle doit honorer la mémoire. [...] La vérité c’est qu’il n’y a pas eu beaucoup de puissances coloniales dans le monde qui aient tant œuvré pour la civilisation et le développement et si peu pour l’exploitation. On peut condamner le principe du système colonial et avoir l’honnêteté de reconnaître cela.
Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, nous avons été à Fukushima. Apparemment, François Hollande, non. Parce que s’il avait été à Fukushima se renseigner, il se serait rendu compte de ce qui s’est passé à Fukushima, c’est d’abord un tremblement de terre, ensuite un tsunami extravagant [...]. Alors j’avoue que j’ai eu du mal à suivre la logique de M. Hollande. Alors, je suis à Fukushima au Japon, et voilà qu’il s’abat sur Fessenheim ! »
Il reconnaitra lors d'un entretien le 13 avril 2012 sur i>Télé ne pas s'être rendu à Fukushima (bien qu'il s'est déplacé au Japon pour rencontrer les autorités).
Dans ce ministère de l’intérieur, la franc-maçonnerie française est un peu chez elle. Je ne dis pas cela parce qu’il y aurait – dit-on – beaucoup de maçons dans ce ministère. Je n’en sais rien et je ne tiens pas à le savoir. [...] Croyez bien que je respecte profondément cette liberté. Je sais le prix dont vos prédécesseurs ont payé leur engagement maçonnique. Si la franc-maçonnerie est chez elle au ministère de l’intérieur, c’est plus simplement parce que peu de ministères portent aussi bien les valeurs républicaines et que peu de familles de pensée s’identifient aussi bien à la République.
Les entreprises de transports seront obligées d'avoir un plan de transport minimum les jours de grève. Un salarié gréviste devra le déclarer deux jours avant. Les salariés non grévistes qui travaillent sur une autre ligne pourront aller travailler sur une ligne en grève. Les jours de grève ne seront pas payés. Au bout de huit jours de grève, il y aurait un scrutin à bulletin secret pour déterminer si une majorité des salariés est en faveur de ce conflit ou pas.
Ce qui nous intéresse c'est d'aider Jacques Chirac à assumer pleinement le destin qui est le sien, et qui est grand, tellement grand.
Nicolas Sarkozy, Journal de 20h, Antenne 2, 2décembre1978
Dans un monde où la déloyauté est la règle, vous me permettrez d'afficher, de manière peut-être provocante, ma loyauté envers Jacques Chirac (1992).
« Le vrai Sarkozy », Jean-François Kahn, Serge Maury, Philippe Cohen, Laurence Dequay, Marianne (ISSN 1275-7500), nº 521, 14 au 20 avril 2007, p. 25
[En 1994] L'électroencéphalogramme de la Chiraquie est plat. Ce n'est plus l'Hôtel de Ville, c'est l'antichambre de la morgue. Chirac est mort, il ne manque plus que les trois dernières pelletées de terre.
« Le vrai Sarkozy », Jean-François Kahn, Serge Maury, Philippe Cohen, Laurence Dequay, Marianne (ISSN 1275-7500), nº 521, 14 au 20 avril 2007, p. 21
La présence de Buisson à mes côtés, c'est un signal, c'est la garantie que je ne me chiraquiserai pas.
Cette affaire suscite une émotion considérable parmi nos concitoyens. Ils ont du mal à admettre qu'un honnête homme, agressé chez lui, menacé de mort avec une arme et craignant pour la vie de son épouse, soit en retour mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
Lettre écrite au ministère de la justice pour défendre un commerçant qui à fait fuir un voleur et l'a tué en lui tirant dans le dos.
Les valeurs du Front national sont celles de tous les Français […] C'est la manière dont le FN les exprime qui est choquante. Les Français n'aiment pas les plats trop pimentés qui emportent la gueule.
La cause du Peuple, Patrick Buisson, éd. Perrin, 2016, p. 108
Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens, avait déclaré le ministre de l'intérieur. L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen !
Propos tenus à Lyon lors d'un meeting avec des militants de l'UMP.
Je veux apporter des réponses, des réponses qu'on ne comprendra pas dans certains cercles dirigeants, des réponses qu'on va regarder avec cette méprisance, cette attitude hautaine.
(...) c'est dire à tous les Français qu'ils sont dans le coup. C'est se libérer de ces appartenances partisanes. Je ne sais pas si j'ai réussi, mais j'aurais essayé.
Ouest France: Vous annoncez des mesures chaque jour. Mais quel est votre projet global ? Nicolas Sarkozy: J’ai gardé les mêmes valeurs : le travail, l’effort, le mérite, la responsabilité, l’autorité, la solidarité. À la différence de M. Hollande, je considère qu’on ne peut pas isoler la France et lui promettre qu’on l’exonérera des efforts que les autres font et demandent. Mon projet, c’est de dire aux Français : vous avez besoin d’être protégés. Et pour être protégés, il faut que votre pays soit fort, en remboursant ses dettes. C’est pourquoi je respecterai l’objectif de 0 % de déficit en 2016. Le deuxième élément de mon projet, c’est la compétitivité en allégeant le coût du travail tout en augmentant les bas salaires.
Alors moi, en 2012, j’aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand je vois les milliards que gagne Clinton, moi, j’m’en mets plein les poches ! Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Clinton. Cent cinquante mille euros la conférence ! »
Tous peuvent dire non, personne peut dire oui. Celui qui a le plus petit pouvoir peut empêcher de faire une petite chose mais celui qui a le plus grand pouvoir ne peut pas permettre de faire une petite chose. Le pouvoir de dire non, en fait, n'existe p... existe et le pouvoir de dire oui, non, parce que chaque pouvoir équilibre l'autre dans un mouvement de paralysie quasi-générale.
Il existe des régimes spéciaux de retraites qui ne correspondent pas à des métiers pénibles et il existe des métiers pénibles qui ne correspondent pas à un régime spécial de retraite. Je vais changer cette situation parce qu'elle est indigne.
J'ai le droit de parler du handicap, ce n'est pas le monopole qui est le vôtre, j'ai le droit d'être sincère dans mon engagement, et d'être bouleversé par la situation d'enfants qui aimeraient être scolarisés.
Et utiliser des mots qui ne sont pas des mots qui blessent, parce que quand on emploie des mots qui blessent, on divise son peuple, alors qu'il faut le rassembler.
Vous voulez moins de riches, je veux moins de pauvres.
Reprise de « Vous voulez moins de riches, moi, je veux moins de pauvres ».
(fr) Nicolas Sarkozy, Débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française de 2012, Jérôme Revon, France 2, BFMTV, i-Télé, LCI, France 24, LCP, Public Sénat et France 3, RTL, Europe 1, France Inter, France Info et RFI, 2 mai 2012
L'affaire de la taxe Tobin est une absurdité. Pourquoi M. Robert Hue ? Parce que nous nous taxerons et aucun autre pays ne le fera. La taxe Tobin, si nous le faisons en France, on va encore le payer de dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires. Ce que vous ne comprenez pas, c'est que le monde a changé ; le monde est devenu un village. Et a chaque fois que nous pénalisons la création de richesses sur notre territoire, nous favorisons la création de richesses chez les autres. les chômeurs pour nous, les emplois pour les autres.
Si un élève vient d'une famille où on ne mange pas de porc, eh bien le jour à la cantine où il y a des frites et une tranche de jambon, le petit ne prend pas de tranche de jambon et prendra une double ration de frites, c'est la République. La même règle et le même menu pour tout le monde.
Si je suis élu, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre de Harkis et d’autres milliers de "musulmans français" qui lui avaient fait confiance, afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois. [...] Vous, les Harkis, êtes au cœur de cette douloureuse relation franco-algérienne. Là-bas, on vous traite de traîtres ou de ’’collaborateurs’’. A tort : vous êtes simplement des Français ayant choisi de rester Français. Quoi de plus légitime et louable ?
[...] Aujourd’hui, le mot harki doit être un terme de fierté et de respect, un terme honoré par l’ensemble des citoyens français. Il doit l’être car il est porté par des citoyens français qui ont donné leur sang pour cela. Oui, être harki aujourd’hui c’est pouvoir dire : "je suis Français par le choix et par le sang"..
Les peuples arabes ont décidé de se délivrer de la servitude […] Ces peuples arabes ont besoin de notre aide et de notre soutien. En Libye, une population pacifique se trouve en danger de mort. L'avenir de la Libye appartient aux Libyens. Nous ne voulons pas décider à leur place […] Si nous intervenons, c'est au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes.
Je voudrais leur dire qu'on a reçu un coup de pied au derrière, mais que c'est pas parce que vous voulez renverser la table que vous descendez de la voiture dont vous vous abstenez de choisir le chauffeur.
Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l'idéal de vie est d'être en harmonie avec la nature, ne connaît que l'éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.
Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès.
Dans cet univers où la nature commande tout, l'homme échappe à l'angoisse de l'histoire qui tenaille l'homme moderne mais l'homme reste immobile au milieu d'un ordre immuable où tout semble être écrit d'avance.
Jamais l'homme ne s'élance vers l'avenir. Jamais il ne lui vient à l'idée de sortir de la répétition pour s'inventer un destin.
Le problème de l'Afrique et permettez à un ami de l'Afrique de le dire, il est là. Le défi de l'Afrique, c'est d'entrer davantage dans l'histoire. C'est de puiser en elle l'énergie, la force, l'envie, la volonté d'écouter et d'épouser sa propre histoire.
Le problème de l'Afrique, c'est de cesser de toujours répéter, de toujours ressasser, de se libérer du mythe de l'éternel retour, c'est de prendre conscience que l'âge d'or qu'elle ne cesse de regretter, ne reviendra pas pour la raison qu'il n'a jamais existé.
Je vais présenter un plan national de prévention de la délinquance qui fait du maire le coordonnateur de la prévention. Il faut créer des internats d’excellence dans les quartiers, pour que les enfants de familles monoparentales puissent étudier et se nourrir dans de bonnes conditions. Il faut systématiser les études du soir dans ces quartiers, pour éviter que les « orphelins de 16H30 » ne soient tentés par la loi de la rue. Il faut dépister les comportements violents dès la maternelle et le primaire afin d’y apporter les réponses appropriées. Il faut décloisonner les métiers des travailleurs sociaux pour qu’ils mettent en commun leurs informations et ne soient plus tenus par le secret professionnel lorsque des enfants sont en danger.
Je suis le premier homme politique de droite à dire qu'il faut une immigration choisie. Mais je dis aussi une chose avec la plus grande force: personne n'est obligé d'habiter en France. Et quand on aime la France, on la respecte.On respecte ses règles, c'est-à-dire qu'on n'est pas polygame, on ne pratique pas l'excision sur ses filles, on n'égorge pas le mouton dans son appartement et respecte les règles républicaines.
Réponse à une question d'un invité sur la phrase « La France tu l'aimes ou tu la quittes ».
Nicolas Sarkozy, 6février2007, dans Emission « J'ai une question à vous poser » sur TF1, paru 6février2007.
Il est certain que les valeurs chrétiennes ont été civilisatrices en Europe et leur influence dominante.
La République, les religions, l'espérance, Nicolas Sarkozy, éd. Éditions du Cerf, 2004 (ISBN2-266-15708-6), p. 180
Ni Mitterrand, ni Chirac n'avaient osé donner cette autorisation. Je suis le premier président à jouer la transparence. Vous croyez que ça m'amuse d'être contrôlé tous les ans, vous croyez que ça m'amuse de supporter les contrôleurs de la cour des comptes, y compris chez moi, au Cap-Nègre ? Au moins, on sera nickel pour 2012.
« Sarko et la multiplication du pain bénit », collectif, Le Canard enchaîné (ISSN 0008-5405), nº 4630, 22 juillet 2009, p. 2
C'est drôle, cette révérence pour vos aînés que vous avez, vous et votre caste. En politique, on a plutôt tendance à penser : « Mon prédécesseur est un gros con ! »
Prononcé par John McCain, candidat républicain aux présidentielles américaines, ayant rencontré Sarkozy en juin 2007. Il fit cette déclaration à Greenville le 28 juillet 2007 et à Wolfboro le 10 août 2007, transcription de C-Span.
« Nicolas Sarkozy pique-nique chez Bush », Guillemette Faure, Le Figaro, 5 octobre 2007 ([lire en ligne)
La politique de Nicolas Sarkozy nous rend aveugle. On doit évidemment la condamner. Mais le risque c'est qu'il nous empêche de nous poser les bonnes questions pour trouver des solutions et que chacun reste dans son jeu de rôle.
« "Stupidité et malveillance" : le sarkozysme selon Cohn-Bendit », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Luc Bronner et Gérard Courtois, Le Monde, 16 août 2010 (lire en ligne)
Le sarkozysme, c'est l'affirmation d'une nouvelle valeur d'inégalité, étrangère à la culture française, et la désignation de boucs émissaires (immigrés, jeunes, chômeurs) comme responsables de la crise. Soit une droite extrêmement dure.
L'habileté du sarkozysme est de fonctionner sur deux pôles : d’un côté la haine, le ressentiment ; de l'autre la mise en scène d’actes en faveur du culte musulman ou les nominations de Rachida Dati ou de Rama Yade au gouvernement. La réalité, c'est que dans tous les cas la thématique ethnique est utilisée pour faire oublier les thématiques de classe.
La pensée sarkozyenne ne mériterait guère le détour tant elle est superficielle et mensongère. Mais elle nous mène au chaos. Qu'il lui ait fallu récupérer un concept d'un philosophe de gauche est le signe de la nécessité de trouver une enveloppe humaine à une politique de civilisation visant en vérité à la déshumanisation.
Le miracle du discours sarkozien, c'est donc de proposer une "définition" de l'identité nationale qui réconcilie la droite et la gauche. L'identité de la France, c'est Barrès et Jaurès enfin devenus amis, le chantre de l'antisémitisme cheminant bras dessus, bras dessous, sur les routes de France avec le militant des droits de l'homme.
A quoi sert l'identité nationale, Gérard Noiriel, éd. Agone, 2007, p. 87
La rupture, ce sont souvent des réformes transgressives en symboles mais marginales sur la substance.
« Révolution culturelle et économie », David Thesmar et Augustin Landier, Les Echos, jeudi 24 janvier 2008, p. 15
Si Sarkozy existe en tant que phénomène social et historique, malgré sa vacuité, sa violence et sa vulgarité, nous devons admettre que l'homme n'est pas parvenu à atteindre le sommet de l'État malgré ses déficiences intellectuelles et morales, mais grâce à elles. C'est sa négativité qui a séduit. Respect des forts, mépris des faibles, amour de l'argent, désir d'inégalité, besoin d'agression, désignation de boucs émissaires dans les banlieues, dans les pays musulmans ou en Afrique noire, vertige narcissique, mise en scène publique de la vie affective et, implicitement, sexuelle : toutes ces dérives travaillent l'ensemble de la société française; elles ne représentent pas la totalité de la vie sociale mais sa face noire, elles manifestent son état de crise et d'angoisse. [...] Au fond, nous devrions être reconnaissant à Nicolas Sarkozy de son honnêteté et de son naturel, si bien adaptés à la vie politique de notre époque. Parce qu'il a réussi à se faire élire en incarnant et en flattant ce qu'il y a de pire autour de nous, en nous, il oblige à regarder la réalité en face. Notre société est en crise, menacée de tourner mal, dans le sens de l'appauvrissement, de l'inégalité, de la violence, d'une véritable régression culturelle.
Après la démocratie, Emmanuel Todd, éd. Gallimard, 2008, p. 16
Il a été élu en 2007 pour mettre en œuvre ce que j’appelle un lepénisme raisonnable et gouvernemental. Or, il ne l’a pas fait car cela l’aurait obligé à affronter l’Union européenne.
On a accusé Nicolas Sarkosy de duper son monde. Moi qui le connais bien, je ne crois pas qu'il mente. C'est un capteur d'ondes. Il est méduimnique. Il cherche le bon tempo. Voila pour la forme. Mais sur le fond, il ne change pas. Il est américain, du « parti républicain », citoyen du monde. Il se conduit comme un obligé, son quinquennat fut celui de la triple soumission : à l'Amérique d'abord — il fit rentrer nos armées et notre diplomatie au bercail de l'OTAN ; à Bruxelles ensuite — avec le traité de Lisbonne ; à l'islam enfin — avec la création du « Conseil français du culte musulman » et sa déclaration sur l'« islam de France » qui inaugure une nouvelle ère, celle de l'islamisation de la France.
Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, Philippe De Villiers, éd. Albin Michel, 2015 (ISBN978-2-226-31906-7), p. 295
Nicolas Sarkozy, c’est Barbapapa : il peut se transformer en patriote, en centriste, en immigrationniste ou en opposant à l’immigration. N’ayant pas de colonne vertébrale, il fait fi de toute sincérité ou conviction, il s’adapte.
« Marine Le Pen: «Il serait sain que je me retrouve face à Alain Juppé au second tour» », Marine Le Pen, L'Opinion, 7 juin 2016 (lire en ligne)
Le vrai modèle de Nicolas Sarkozy n'est pas Angela Merkel, mais un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l'un et la brutalité des méthodes de l'autre.
« Le modèle de Sarkozy, «mélange de Berlusconi et Poutine» », Najat Vallaud-Belkacem, citée par l'Agence France Presse (AFP), Libération, 26 février 2012 (lire en ligne)
Nicolas Sarkozy l'a compris, il ne gagnera pas l'élection présidentielle à la loyale: son bilan est indéfendable, sa personne est rejetée, il n'a pas de projet et son camp est miné par la division entre ceux qui courent après le Front National et ceux qui pleurent la disparition de la bonne vieille UDF.
« Le modèle de Sarkozy, «mélange de Berlusconi et Poutine» », Najat Vallaud-Belkacem, citée par l'Agence France Presse (AFP), Libération, 26 février 2012 (lire en ligne)
Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :