Hector de Saint-Denys Garneau
Apparence
Hector de Saint-Denys Garneau (13 juin 1912 - 24 octobre 1943), poète, écrivain, épistolier et essayiste canadien précurseur de la renaissance littéraire au Québec, est l'auteur de Regards et Jeux dans l'espace (1937).
Œuvres, 1971
[modifier]Tous et chacun, chacun et tous,
interchangeables
Deux mots,
Signes
De l'ineffable identité
Où prend lumière le poème
- 3 décembre 1935
- Œuvres, Hector de Saint-Denys Garneau (texte établi, annoté et présenté par Jacques Brault et Benoît Lacroix), éd. Presses de l’Université de Montréal, 1971 (ISBN 0-8405-0152-8), p. 157
Œuvres en prose, 1995
[modifier]On voit que quelque chose se fait plus clair pour lui et plus mystérieux, qu'il est sur le point de reconnaître quelqu'un, qu'il est en train de rassembler des traits et recomposer une figure déjà amorcée en quelque part de lui-même: mais il a peur. Il hésite devant cette confrontation définitive qui consiste à mettre un nom sur ce qui n'en a pas encore. Est-il assez beau, le nom que nous avons? Va-t-il nous rapprocher de celle que nous cherchons, ou nous la voiler à jamais?
- juin 1936
- Œuvres en prose, Hector de Saint-Denys Garneau (édition critique établie par Giselle Huot), éd. Fides, 1995 (ISBN 2-7621-1694-5), p. 677-678
Journal ( 1929-1939 ), 2012
[modifier]Toutes ces remarques et ces analyses, je ne sais si ce ne sont pas là la part la plus futile de cette aventure. Ont-elles seulement un fondement réel, ne sont-elles pas l'explication complaisante de ce qui n'existe pas, l'édification d'une autre chimère? « Le printemps passe vite; les verdures ont changé très vite; tous les jours apportent une différence. » Remarques souvent redites. Mais, si quelqu'un me disait le contraire, sur quoi m'appuierais-je pour soutenir ma remarque?
- mai 1937
- Journal 1929–1939, Hector de Saint-Denys Garneau (édition de François Dumont en collaboration avec Julie St-Laurent et Isabelle Tousignant), éd. Nota bene, coll. « Cahiers du Centre Hector-De Saint-Denys-Garneau, n° 5 », 2012 (ISBN 978-2-89518-423-2), p. 457
Je ne puis plus regarder en paix ni les arbres, ni les animaux. Vous savez quelle honte c'est d'être en proie au regard des hommes.
- juin 1937
- Journal 1929–1939, Hector de Saint-Denys Garneau (édition de François Dumont en collaboration avec Julie St-Laurent et Isabelle Tousignant), éd. Nota bene, coll. « Cahiers du Centre Hector-De Saint-Denys-Garneau, n° 5 », 2012 (ISBN 978-2-89518-423-2), p. 464
Lettres, 2020
[modifier]Et moi, j'ai l'air d'un artiste un peu fou que je suis, avec ma barbe et mes cheveux longs, ma chemise au collet ouvert. C'est drôle, mais j'aime ça être comme ça, avoir l'air un peu bohème, un peu fou : ce que c'est que d'être fantaisiste !
- Lettre à Pierre Dansereau, 21 février 1929
- Lettres, Hector de Saint-Denys Garneau (édition préparée, présentée et annotée par Michel Biron), éd. Presses de l’Université de Montréal, coll. « bnm* », 2020 (ISBN 978-2-7606-4226-3), p. 80
J’habite le paysage et le paysage m’habite
Or un nouveau-venu viendra au lieu préparé
Et moi, habitation de celui que j’habite,
J’habiterai l’âme du spectateur lié.- Lettre à Robert Élie, 3 septembre 1936
- Lettres, Hector de Saint-Denys Garneau (édition préparée, présentée et annotée par Michel Biron), éd. Presses de l’Université de Montréal, coll. « bnm* », 2020 (ISBN 978-2-7606-4226-3), p. 575