Gabriela Mistral
Lucila de María del Perpetuo Socorro Godoy Alcayaga, dite Gabriela Mistral, née le à Vicuña et morte le à New York, est une enseignante, diplomate, féministe et poétesse chilienne. Elle reçoit le prix Nobel de littérature en 1945.
Citations
[modifier]Poèmes choisis, 1975
[modifier]Pays de l'absence
Etrange pays,
Plus léger qu'un ange
Et subtil signal,
Couleur d'algue morte
Couleur de faucon
Avec l'âge de toujours
Sans âge heureux.
Où ne pousse la grenade,
Où ne fleurit le jasmin,
Qui n'a pas de cieux
Ni de mers couleur d'indigo.
Son nom? Un nom,
Que sais-je?
Et c'est dans un pays sans nom
Que vais-je mourir.
- Poèmes choisis de Gabriela Mistral, Acamédie suédoise & Fondation Nobel, éd. Rombaldi, 1975 (ISBN 84-399-3713-X), p. 32
Ce qui fait le baiser, et n'est pas la lèvre,
Ce qui brise la voix, et n'est pas mon sein:
C'est un souffle de Dieu qui sillone fulgurant
Un paquet de chairs, et passe fugitif.
- Poèmes choisis de Gabriela Mistral, Acamédie suédoise & Fondation Nobel, éd. Rombaldi, 1975 (ISBN 84-399-3713-X), p. 35
Le ciel est comme un immense
cœur qui s'ouvre, amer.
Il ne pleut pas. Il saigne, lentement,
longuement.
Au foyer, les hommes
ne perçoivent pas cette tristesse,
cette eau morne qui descend
de la hauteur.
Cette longue, accablante
chute d'eaux qui s'abattent
sur la Terre gisante
et transie.
- À propos de la pluie
- Poèmes choisis de Gabriela Mistral, Acamédie suédoise & Fondation Nobel, éd. Rombaldi, 1975 (ISBN 84-399-3713-X), p. 131