Aller au contenu

Fantasy

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Carte de l'île imaginaire de Numenor, dans l'univers de la Terre du Milieu de J.R.R. Tolkien.

La fantasy est un genre littéraire présentant un ou plusieurs éléments surnaturels qui relèvent souvent du mythe et qui sont souvent incarnés par l'irruption ou l'utilisation de la magie. Il est souvent rapproché du merveilleux.

Citations d'écrivains

[modifier]

Je ne suis pas un écrivain de science-fiction. Je n'ai écrit qu'un livre qui soit de la science-fiction, et c'est Farenheit 451. Tous les autres sont de la fantasy.
- Quelle est la différence pour vous ?
- Les fantasy sont des choses qui ne peuvent pas se produire, tandis que la science-fiction évoque des événements qui peuvent se produire.

  • (en)

    I'm not a science-fiction writer. I've only written one book that's science fiction, and that's Fahrenheit 451. All the others are fantasy.
    - What's the distinction for you?
    - Fantasies are things that can't happen, and science fiction is about things that can happen.


Orson Scott Card, Comment écrire de la fantasy et de la science-fiction, 2006

[modifier]
Un décor rustique évoque toujours la fantasy ; pour évoquer la science-fiction, il faut des panneaux de métal et du plastique. Il faut des boulons.
  • Comment écrire de la fantasy et de la science-fiction, Orson Scott Card, éd. Éditions Bragelonne, 2006, p. 18


Eh bien, je veux réellement encourager une forme de fantasy, une forme de magie. J'aime d'amour le terme de réalisme magique, quel que soit son inventeur... Je l'aime vraiment parce qu'il dit certaines choses. Il parle d'élargir notre vision du monde. Je pense que nous vivons à un âge où nous nous faisons marteler, marteler de penser que le monde est ceci ou cela. La télévision le répète, tout le répète : "Voilà ce qu'est le monde". Et le monde n'est pas ça. Le monde est un million de choses possibles.
  • (en) Well, I really want to encourage a kind of fantasy, a kind of magic. I love the term magic realism, whoever invented it — I do actually like it because it says certain things. It's about expanding how you see the world. I think we live in an age where we're just hammered, hammered to think this is what the world is. Television's saying, everything's saying "That's the world." And it's not the world. The world is a million possible things.


La fantasy est devenue quelque chose dont on n'a plus à être embarrassé.
  • (en) Fantasy has become something you don’t have to be embarrassed about.


L'écrivaine américaine Ursula K. Le Guin en 2008.
Si les enfants noirs, hispaniques, indiens à la fois de l'Orient et de l'Occident, n'achètent pas de fantasy (et en majorité ils n'en achètent pas), serait-ce parce qu'ils ne se voient jamais en couverture ?
  • (en) If black kids, Hispanics, Indians both Eastern and Western, don’t buy fantasy — which they mostly don’t — could it be because they never see themselves on the cover?
  • À propos d'un préjugé sur la fantasy selon lequel les personnages sont blancs.
  • (en) « Some Assumptions about Fantasy. Discours prononcé à la BookExpo America de Chicago (Illinois) le 4 juin 2004 », Ursula Le Guin (trad. Wikiquote), Site Internet d'Ursula Le Guin, 2004 (lire en ligne)


Préjugé 2 [au sujet de la fantasy] : Le Pays de la Fantasy est le Moyen âge. Non. C'est un monde alternatif, hors de notre Histoire, tout comme sa carte n'est pas sur notre carte. Il peut ressembler à l'Europe médiévale en ce sens qu'il est préindustriel, mais cela ne justifie pas qu'il n'ait pas d'économie et pas de justice sociale. Pas plus que cela n'explique pourquoi personne ne nourrit ou n'abreuve jamais son cheval, qui court tout le jour et toute la nuit exactement comme une Prius [modèle de voiture].
  • (en) Assumption 2: Fantasy Land is the Middle Ages. It isn’t. It’s an alternate world, outside our history, as its map isn’t on our map. It may resemble mediaeval Europe in being preindustrial — but that doesn’t justify its having no economics and no social justice. Nor does it explain why nobody there ever feeds or waters their horses, which run all day and night just like a Prius.
  • (en) « Some Assumptions about Fantasy. Discours prononcé à la BookExpo America de Chicago (Illinois) le 4 juin 2004 », Ursula Le Guin (trad. Wikiquote), Site Internet d'Ursula Le Guin, 2004 (lire en ligne)


Pour ce qui est de l'ensemble du sujet de la fiction spéculative, la science-fiction, la fantasy, je ne sais pas bien quoi dire. Quand je suis arrivée dans ce milieu, c'était un petit genre. Il y avait peut-être soixante auteurs de science-fictions aux États-Unis. Les différences actuellement sont énormes. La fantasy est une énorme industrie et non plus des trucs pour enfants tout juste mentionnés. La science-fiction est une industrie plutôt vaste, même si je pense qu'elle se réduit quelque peu. Toutes les deux sont devenues très commerciales, et la science-fiction persiste à avoir du mal à s'établir en tant que littérature, mais la fantasy a toujours fait partie de la littérature, bien qu'elle ait été quelque peu déshéritée par les critiques modernistes et cantonnée de force à de la littérature pour la jeunesse ou à de la littérature de genre. Et la science-fiction est peut-être quelque peu en train de se fondre dans la masse, dans le monde postmoderne, avec tout le reste.
  • (en) As for the whole subject of speculative fiction, science fiction, fantasy, I hardly know what to say. When I came into the field, it was a small genre. There were maybe sixty science fiction writers in the United States. The differences now are huge. Fantasy is an enormous industry instead of being barely mentioned stuff for kids. Science fiction is a fairly large industry, although I think it's kind of shrinking. Both of them have gone very commercial, and science fiction keeps having trouble establishing itself as literature, but fantasy has always been part of literature, although it was kind of disinherited by the modernist critics and forced into kiddie lit or genre. And science fiction is perhaps kind of just blending in, in the postmodern world, with everything else.


Si vous pensez que ça ne parle que de vaisseaux spatiaux ou quelque chose comme ça, oubliez ça ! La plus grande partie de la littérature jusqu'en 1750 environ était de la littérature fantastique. La fantasy est probablement notre plus ancienne façon de raconter des histoires. Vous ne voudriez certainement pas, j'espère, n'offrir à vos enfants que des livres sur le fonctionnement du tracteur ou ce genre de sujet. Vous leur permettriez de lire des livres sur des chevaux ailés ou quelque chose comme ça. Ne soyez pas effrayés par la fantasy ou même par la science-fiction. Et ne présupposez pas qu'elle n'a pas de valeur littéraire. Elle pourrait bien vous impressionner.
  • (en) If you think it's all spaceships or something, forget it! Most literature up until about 1750 was fantastic literature. Fantasy is probably our oldest mode of storytelling. You certainly, I hope, wouldn't give your kids only books about how the tractor works, or something. You would allow them to read something about winged horses or something like that. Don't be afraid of fantasy or even science fiction. And don't assume that it has no literary value. It might just blow you away.
  • À propos de la fiction spéculative.


Aujourd’hui encore, la meilleure part de l’heroic-fantasy (exception faite des œuvres de Leiber et de M. John Harrison) m’apparaît comme désagréablement morbide et réactionnaire.
  • « Introduction », Michael Moorcock (septembre 1981), dans Elric le nécromancien, Michael Moorcock (trad. Michel Demuth et Franck Straschitz), éd. Temps Futurs, coll. « Pocket », 1983  (ISBN 2-266-02934-7), p. 10


La fantasy est uni-âge. Vous pouvez vous y mettre à la crèche, et elle vous suit jusqu'à la mort.
  • (en) Fantasy is uni-age. You can start it in the creche, and it follows you to death.


André François Ruaud, Cartographie du merveilleux, 2001

[modifier]
La fantasy est une littérature fantastique incorporant dans son récit un élément d'irrationnel qui n'est pas traité de manière horrifique, présente généralement un aspect mythique et est souvent incarné par l'irruption ou l'utilisation de la magie.


Citations d'auteurs de bandes dessinées

[modifier]

Christophe Arleston

[modifier]
Beaucoup de gens que je croise me disent : "Ah, non, je n’aime pas la fantasy. Mais Le Seigneur des anneaux, c’est super. Game of Thrones, je n’en ai pas loupé un épisode". En réalité, aujourd’hui, tout le monde en consomme. Il n’y a plus la honte du genre, mais le mot fait encore peur.
  • Au sujet de la fantasy en France.
  • « BD, bande dessinée. Arleston se lance dans l'édition », Christophe Arleston, cité par Jean-Christophe Ogier et Laetitia de Germon, France TV info, 13 octobre 2019 (lire en ligne)


Citations d'ouvrages critiques ou scientifiques

[modifier]

Anne Besson, La Fantasy, 2007

[modifier]
Certes, le terme correspond bien aujourd'hui à une intuition généralement partagée, bien au-delà de la sphère anglophone, quant à ce qu'il désigne : les traits communs qui se dégagent d'un ensemble d'œuvres textuelles mais aussi iconographiques et interactives qui exaltent (ou parodient) une noblesse passée marquée par l'héroïsme, les splendeurs de la nature préservée et l'omniprésence du sacré, en ayant recours à un surnaturel magique qui s'appuie sur les mythes et le folklore. Tendent à s'y associer des motifs précis qui touchent aux stéréotypes : dragons de la fantasy épique, barbares musclés de l’heroic fantasy, petits peuples des contes de fées contemporains, dont Tolkien a repensé la définition sous le nom de « Faërie ». Cependant, dès que l'on cherche à borner trop fermement le domaine d'extension du genre, la validité de toute définition s'estompe.
  • La Fantasy, Anne Besson, éd. Klincksieck, coll. « 50 questions », 2007, p. 14


Terry Windling, préface à The Year's Best Fantasy and Horror, volume 4, 1991

[modifier]
La fantasy couvre un large champ de la littérature classique et contemporaine, celui qui contient des éléments magiques, fabuleux ou surréalistes, depuis les romans situés dans des mondes imaginaires, avec des racines dans les contes populaires et la mythologie, jusqu'aux histoires contemporaines de réalisme magique, où les éléments de fantasy sont utilisés comme des mécanismes métaphoriques pour mettre en lumière le monde que nous connaissons.
  • Terry Windling, préface à The Year's Best Fantasy and Horror, volume 4, 1991, cité par André-François Ruaud (2001).


Articles connexes

[modifier]

Liens externes

[modifier]

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :