Diable
Apparence
Ce que l'on nomme diable est une créature infernale, incarnation du mal dans un grand nombre de religions ou croyances.
Citations
[modifier]La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas !
- La phrase complète est : « Mes chers frères, n'oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas ! » (les guillemets sont dans le poème). Une formule similaire est reprise par le personnage de Verbal Kint (Kevin Spacey) dans le film Usual Suspects (1995) [voir ci-dessous].
- Le Spleen de Paris (Petits Poèmes en prose) (1862), Charles Baudelaire, éd. Librairie générale française, 2003, p. 150 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 2 décembre 2011.
Le diable, voyez-vous, c'est l'ami qui ne reste jamais jusqu'au bout.
- Monsieur Ouine, dans Œuvres romanesques, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1947, p. 302
Le diable sans aucun doute aime ce qui est fluide, rapide et lisse. Il raffole de l'électronique et de ce qui peut nous rendre la vie plus difficile jusqu'à nous faire oublier de la vivre. S'il y a un enfer, et il y en a un, et nous y sommes, il nous aura menés gentiment, par légères poussées, sans aucun drame. Escamoter le réel, c'est son charme. Le diable est un jeune homme moderne, ouvert et sympathique. Certes, on pourrait lui reprocher d'aimer l'argent d'un amour immodéré, mais ce serait oublier que l'argent permet à ceux qui le possèdent d'ignorer la rudesse de la matière, et le diable, on ne le sait pas assez, déteste la matière autant qu'il déteste Dieu : l'angélisme est sa vraie nature.
Le Diable crée et gouverne-t-il ce vaste domaine de misères indéniablement effroyables qui, pour autant que nous puissions en juger, ne sont de la faute de personne ni les conséquences d'un péché ? Les pavillons de cancéreux, les services d'hôpitaux pour enfants déformés ou débiles ? J'ai eu l'occasion de visiter de tels endroits, des asiles de fous en particulier ; je ne crois pas montrer une imagination débridée ni une sensibilité excessive en disant que le mal, là-bas, se manifeste d'une façon palpable, malgré tout ce que l'on peut faire pour l'atténuer.
- De Ramsay, ami calviniste d'Eisengrim.
- Le monde des merveilles (1975), Robertson Davies (trad. Lisa Rosenbaum), éd. Payot, 1999, p. 53
Dieu et le Diable désirent tous deux intervenir dans les affaires humaines ; le Diable choisit toujours bien son moment.
- De Ramsay, ami calviniste d'Eisengrim.
- Le monde des merveilles (1975), Robertson Davies (trad. Lisa Rosenbaum), éd. Payot, 1999, p. 54
Dieu est Dieu, et le monde est le diable. Regretter le monde, c'est regretter le diable ; voilà ma conclusion.
- Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas, éd. Dufour et Mulat, 1849, p. 217
Le diable n'est pas le principe de la matière, le diable est l'arrogance de l'esprit, la foi sans le sourire, la vérité qui n'est jamais effleurée par le doute. Le diable est sombre parce qu'il sait où il va, et allant, il va toujours d'où il est venu.
- Le Nom de la rose (1980), Umberto Eco (trad. Jean-Noël Schifano), éd. Grasset, coll. « Le Livre de poche », 1990 (ISBN 2-253-03313-8), partie Septième jour, chap. Nuit — Où, à résumer les révélations prodigieuses dont on parle ici, le titre devrait être aussi long que le chapitre, ce qui est contraire à l'usage., p. 596
Le diable est froid, même comme amoureux, mais il n'est pas laid, car il peut prendre telle forme qu'il lui plaît.
- De l'Allemagne, Henri Heine, éd. Michel Lévy, 1855, t. 2, p. 106
Christopher McQuarrie
[modifier]Verbal Kint : Le coup le plus rusé que le diable ait jamais réussi, ça a été de faire croire à tout le monde qu'il n'existait pas.
Marguerite de Navarre
[modifier]Nous couvrons notre diable du plus bel ange que nous pouvons trouver.
- « XIIe nouvelle », dans L'Heptaméron (1525-49?), Marguerite de Navarre, éd. Garnier, 1967, p. 96
Le diable est le père des mensonges. Il n'apparaîtra pas comme un lion mais comme un ange de lumière.
- Mère Teresa, Joseph Langford (trad. Textes réunis par José Luis Gonzalès-Balado), éd. Bayard, 2010 (ISBN 978-2-227-48129-9), p. 267