Chat
Le chat est un félin de petite taille, généralement domestiqué. Il était vénéré par les égyptiens dans l'Égypte antique.
Littérature
[modifier]Écrit intime
[modifier]Salvador Dali, Les moustaches radar, 1964
[modifier]- Les moustaches radar (1964), Salvador Dali, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 9782070317004), p. 110
André Lichtenberger, Histoire de Boo, mon chat, 1906
[modifier]- « Histoire de Boo, mon chat », André Lichtenberger, La Revue hebdomadaire, 28 juillet 1906, p. 419 (lire en ligne)
Essais
[modifier]Leur couper la queue pour empêcher le vertigo.
- Le Dictionnaire des idées reçues (écrit entre 1850 et 1880), Gustave Flaubert, éd. Livre de poche, 1997, p. 59 (texte intégral sur Wikisource)
Poésie
[modifier]Robert Desnos, Rrose Sélavy, 1922
[modifier]- Cette citation provient d'une revue dirigée par André Breton.
- « Rrose Sélavy », Robert Desnos, Littérature Nouvelle Série, nº 7, Décembre 1922, p. 17
Le chaton de la gare
[modifier]sa robe, s'il en gardait les marques, serait tachetée de mains
- La bible des éléphants, Éric Bernicot, éd. Éditions du Gril, coll. « Princeps », 2013, p. 22
Prose poétique
[modifier]Joseph Delteil, Échec, 1923
[modifier]- « Échec », Joseph Delteil, Littérature Nouvelle Série, nº 10, Octobre 1923, p. 7
Proverbe
[modifier]Jean-Antoine de Baïf/Prosper Blanchemain, 1581
[modifier]- Plus tard repris et modernisé : « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ».
- Les Mimes, enseignements et proverbes (1581), Jean-Antoine de Baïf et Prosper Blanchemain, éd. L. Willem, 1880, p. 98
Roman
[modifier]Ingrid Astier, Même pas peur, 2015
[modifier]- Même pas peur, Ingrid Astier, éd. Syros, 2015 (ISBN 978-2-74-851666-1), p. 153 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Les Deux Chattes, p. 215
- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Les Deux Chattes, p. 216
- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Les Deux Chattes, p. 216
Anne Calife, Paul et le Chat, 2004
[modifier]Le Chat me donne aussi le même genre de baiser sauvage. Brusquement, il s'accroupit en forme de tortue laissant seulement dépasser ses pattes blanches, avance un museau rose, yeux clos et m'assène un ou deux petits coups froids et mouillés. »
Malgré l’hiver, le Chat entrait, sortait. Durant la nuit, il dormait contre ma peau nue, une de ses pattes blanches dans ma paume ouverte. Je sentais les pointes froides de ses moustaches, son odeur de pluie et d’herbe froissée. Mal gonflé, ballon empli trop vite, le Chat chaloupait désormais un ventre distendu. Je me suis aperçu de manière inattendue qu'il attendait des petits…J’utiliserai pourtant l’article défini masculin pour qualifier le Chat, lui assignant ainsi son espace dans l’espèce animale, cette catégorie silencieuse d’êtres s’exprimant au travers de leur attitude.- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 46
- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 12
- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 30
« Une fois encore je « crachais » pour que Chat descende – je me demandai, l’espace d’une seconde, qui était le Chat… Ce dernier mit son masque japonais le plus beau, deux traits noirs obliques sur ses yeux et lâcha un profond soupir de bien-être.
Quant à moi, je restai là, debout, tête vide, éclaboussée par les paillettes vertes des yeux du Chat, submergée par le bleu des yeux de Paul.- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 61
Il accouchait. Là. Contre moi. Nue.
Submergé par la douleur, son regard flottait, voguait par-delà, le faisant presque loucher. Haletant, pupilles dilatées, le nez presque rouge à force d’être rose, le Chat leva la patte arrière en l’air. Et voilà qu’il léchait vigoureusement une petite chose molle, ridiculement flasque. Surtout, qu’est-ce qu’il ronronnait . Un son de gorge puissant, un son de rage, de victoire. Il frottait ses joues sur moi, tellement joyeux qu'il me mordillait les doigts, me grignotait l’intérieur du poignet. Comme il m'amenait ses mulots égorgés, il m’avait offert son chaton sous la couette. C’était une petite chose au nez en triangle rouge, aux yeux clos, le poil encore plaqué de liquides vivants. La nuit s’accoudait massive, trapue contre la vitre ; il devait être deux ou trois heures du matin. (...).J’allais chercher dans la cuisine, le panier en velours que je couvris d’une serviette éponge. J’y plaçais le Chat, pattes raidies et son chaton mou. Le Chat haletait mais ronronnait éperdument. Roses et noirs, ses coussinets s'ouvraient, se refermaient comme des fleurs venimeuses. Je sentais les pétales blancs qui forçaient dans la nuit pour éclater leurs coques dures.- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 37
Le Chat disparaissait d’un bond leste, laissant imprimé le S noir de sa queue se découpant contre le ciel.
- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 77
- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 978-2-9599680-2-0), p. 78
Anne F. Garréta/J. Roubaud, Eros mélancolique, 2008
[modifier]- Eros mélancolique, Anne F. Garréta et J. Roubaud, éd. Grasset, 2008, p. 57
Philosophie
[modifier]Tout comme vos sages illustres ne me parurent, au fond, pas tellement sages, de même j'ai trouvé la méchanceté des hommes inférieure à sa réputation.
Et souvent je me suis demandé en hochant la tête : pourquoi sonner encore, serpents à sonnettes [...] ?
Il faut d'abord que vos chats sauvages soient devenus des tigres et vos crapauds empoisonnés des crocodiles : car à bon chasseur, bonne chasse !
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1979 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie II, chap. « Du discernement humain », p. 174