Épistémologie
Apparence
L' épistémologie (du grec ancien epistếmê « connaissance vraie, science » et du grec ancien lógos « discours ») peut désigner deux concepts :
- dans le monde francophone : l'étude critique des sciences et de la connaissance scientifique ;
- dans le monde anglo-saxon : l'étude de la connaissance en général.
Citations
[modifier]Jean Piaget propose une définition :
[.] l’épistémologie, en première approximation, comme l’étude de la constitution des connaissances valables, le terme de « constitution » recouvrant à la fois les conditions d'accession et les conditions proprement constitutives.
- « L’épistémologie et ses variétés, pages : 3 à 61 », Jean Piaget, dans Logique et connaissance scientifique, Collectif, éd. Gallimard, 1967, chap. 1, p. 6
Edgar Morin, penseur de la complexité considère que :
Le progrès fondamental de l'épistémologie, c'est de poser la connaissance scientifique comme un objet méritant la connaissance et non pas comme l'élucidation qui n'a pas besoin de se connaître.
- « L’épistémologie de la complexité, pages : 43 à 169 », dans L'intelligence de la complexité, Edgar Morin et Jean-Louis Le Moigne, éd. L'Harmattan, 1999 (ISBN 2738480853), chap. 2, p. 77
Jean-Louis Le Moigne (penseur du constructivisme) rappelle :
[.] les trois grandes questions que chacun rencontre dès qu'il s'interroge sur la légitimité des connaissances auxquelles il fait appel pour élaborer en raisonnant ses comportements cognitifs et sociaux [sont] : Qu'est-ce que la connaissance ? : la question gnoséologique. Comment est-elle constituée ou engendrée ? : la question méthodologique. Comment apprécier sa valeur ou sa validité ? : la question éthique.
- « L’étude de la constitution des connaissances valables, pages : 3 à 11 », dans Les épistémologies constructivistes, Jean-Louis Le Moigne, éd. PUF, 2012 (4ème) (ISBN 9782130606819), chap. 1, p. 3 et 4
Richard Clyde Taylor, compare « l'épistémologie » à la « sagesse » :
Car la philosophie, de l'avis d'un grand nombre d'étudiants et d'enseignants de la discipline, a pour objectif la connaissance philosophique, voire même une certaine connaissance. On présuppose donc qu'il existe une connaissance philosophique, et il y a même des hommes qui pensent en posséder au moins une partie... Je maintiendrai qu'il n'existe tout simplement pas de connaissance philosophique, ni toute manière philosophique de connaître quoi que ce soit, et défendre l'humble point selon lequel la philosophie est bien l'amour de la sagesse.
- (en) « Osez être Sage », Richard C. Taylor, éd. La Revue de Métaphysique, 1968, p. 615 (lire en ligne)