William S. Burroughs
Apparence
William Seward Burroughs, plus connu sous son nom de plume William S. Burroughs, né le 5 février 1914 à Saint Louis (Missouri), mort à Lawrence (Kansas) le 2 août 1997), est un romancier américain.
L'univers de la drogue ressemble à une pyramide dont chaque étage grignoterait celui d'en dessous […], et ainsi de suite jusqu'au sommet – ou plutôt : aux sommets, car il existe de nombreuses pyramides de cames qui écrasent des milliers de gens de par le monde, et elles sont toutes fondées sur les principes de base du monopole :
1° Ne jamais rien donner gratis ;
2° Ne jamais donner plus que le strict minimum […],
3° Ne jamais hésiter à tout reprendre si l'occasion se présente.
1° Ne jamais rien donner gratis ;
2° Ne jamais donner plus que le strict minimum […],
3° Ne jamais hésiter à tout reprendre si l'occasion se présente.
- Le Festin nu (1959), William Seward Burroughs (trad. Éric Kahane), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2002 (ISBN 2-07-042237-2), Introduction, Témoignage à propos d'une maladie, p. 45
Si l'on veut détruire la pyramide de la came, il faut commencer par la base, c'est-à-dire par le camé de la rue […]. Car le camé du trottoir […] est le seul facteur irremplaçable dans l'équation de la drogue.
- Le Festin nu (1959), William Seward Burroughs (trad. Éric Kahane), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2002 (ISBN 2-07-042237-2), Introduction, Témoignage à propos d'une maladie, p. 13
Si on voit un de mes personnages flâner dans une rue de New York habillé en bourgeois pour le retrouver, à la phrase suivante, agenouillé sur le sable de Tombouctou en train de bavasser en petit nègre pour séduire un gamin aux yeux de gazelle, on peut en déduire que le type […] s'y est transporté de lui-même par les modes usuels de communication.
- Le Festin nu (1959), William Seward Burroughs (trad. Éric Kahane), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2002 (ISBN 2-07-042237-2), Postface atrophiée : Tu en ferais tout autant, p. 313
Un écrivain ne peut décrire qu'une seule chose : ce que ses sens perçoivent au moment où il écrit… Je ne suis qu'un appareil d'enregistrement… Je ne prétends imposer ni « histoire » ni « intrigue » ni « scénario » … […] Je ne cherche pas à distraire, je ne suis pas un amuseur public…
- Le Festin nu (1959), William Seward Burroughs (trad. Éric Kahane), éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2002 (ISBN 2-07-042237-2), Postface atrophiée : Tu en ferais tout autant, p. 317
Sans came à East St Louis aube malade se jetant sur l'évier et pressant son estomac contre la porcelaine fraîche. En riant je me suis drapé sur lui. Son caleçon s'est dissous en muqueuse rectale et savon noir. Odeur d'aube d'été venant d'un terrain vague.
« J'attendrai ici.. J'veux pas qu'il me remire…»
L'ai fait cinq fois avec lui sous la douche bulles de savon de chair d'œuf tremblement sismique coupé en fissures giclées de foutre…
« J'attendrai ici.. J'veux pas qu'il me remire…»
L'ai fait cinq fois avec lui sous la douche bulles de savon de chair d'œuf tremblement sismique coupé en fissures giclées de foutre…
- (en) Out of junk in East St. Louis sick dawn he threw himself across the washbasin pressing his stomach against the cool porcelain. I draped myself over his body laughing. His shorts dissolved in rectal mucus and carbolic soap. summer dawn smeels from a vacant lot.
"I'll wait here… Don't want him to rumble me…"
Made it five times under the shower that day soapy bubbles of egg flesh seismic tremors split by fissure spurts of jissom…
- La Machine molle, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00702-8), chap. Mort à l'arrivée, p. 8 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) The Soft Machine, éd. Grove Press (ISBN 978-0802133298), chap. Dead on Arrival, p. 6 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Un savant Russe aurait dit : « Nous voyagerons non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps » – Je reviens justement d'un voyage de mille-ans-dans-le-temps et je suis ici pour vous décrire ce que j'ai vu – Et pour vous dire comment les voyages-temps sont – C'est une opération précise – Difficile – Dangereuse – C'est une nouvelle frontière et seuls les téméraires sont élus – Mais cela est possible pour n'importe qui qui a courage et savoir – faire de s'enrôler – Ceci vous appartient –
- (en) A Russian scientist has said: "We will travel not only in space but in time as well"–I haved just returned from a thousand-year time trip and I am here to tell you what I saw–And to tell you how much such time trips are made–It is a precise operation–It is difficult–It is dangerous–It is the new frontier and only the adventurous need apply–But it belongs to anyone who has the courage and know-how to enter–It belongs to you–
- La Machine molle, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00702-8), chap. Le coup Maya, p. 102 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) The Soft Machine, éd. Grove Press (ISBN 978-0802133298), chap. The Mayan Caper, p. 81 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Le sexe était peut-être l'ancre la plus lourde nous retenant dans le temps présent.
- (en) Sex was perhaps the heaviest anchor holding one in present time.
- La Machine molle, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00702-8), chap. Le coup Maya, p. 103 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) The Soft Machine, éd. Grove Press (ISBN 978-0802133298), chap. The Mayan Caper, p. 82 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
« Gros Sel Mary » avait tous les « non » et aucun de ces « non » ne voulait jamais dire « oui ».
- (en) "Salt Chunk Mary" had all the "nos" and none of them ever meant "yes".
- La Machine molle, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00702-8), chap. Cinéma 1920, p. 161 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) The Soft Machine, éd. Grove Press (ISBN 978-0802133298), chap. 1920 Movies, p. 132 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
« Tous hors du temps et dans l'espace. Sortez du mot-temps « le » pour toujours. Sortez du mot-corps « toi » pour toujours. Il n'y a rien à craindre. Il n'y a aucune chose dans l'espace. Il n'y a pas de mot à craindre. Il n'y a pas de mot dans l'espace. »
- (en) "All out of time and into space. Come out of the time-word 'the' forever. Come out of the body word 'thee' forever. There is nothing to fear. There is no thing in space. There is no word to fear. There is no word in space."
- La Machine molle, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00702-8), chap. Gongs de violence, p. 193 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) The Soft Machine, éd. Grove Press (ISBN 978-0802133298), chap. Gongs of Violence, p. 158 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
2 décembre 1996
[modifier]Écrire n'est rien d'autre que ça : non pas une évasion hors de la réalité, mais une tentative pour changer la réalité, de sorte que [l']écrivain peut s'évader des limites de la réalité.
- (en) Writing is just that: not an escape from reality, but an attempt to change reality, so [the] writer can escape the limits of reality.
- Ultimes Paroles, éd. Christan Bourgois éditeur, 1997 (ISBN 978-2-267-01885-1), p. 45 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) Last Words: The Final Journals of William S. Burroughs, éd. Grove Press, 2001 (ISBN 0802137784), p. 16 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 30 juillet 2008.
31 décembre 1996
[modifier]La vérité est là quand tous les mots sont effacés. Les mots ont été faits pour mentir.
- (en) Truth is here when all words are rubbed out. Words were made to lie with.
- Ultimes Paroles, éd. Christan Bourgois éditeur, 1997 (ISBN 978-2-267-01885-1), p. 69 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) Last Words: The Final Journals of William S. Burroughs, éd. Grove Press, 2001 (ISBN 0802137784), p. 38 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 21 avril 2007.
- Citation choisie pour le 29 juin 2009.
Ce n'est pas la vérité qui blesse, c'est le mensonge éhonté.
- (en) It is not the truth that hurts, it is the outrageous lie.
- Ultimes Paroles, éd. Christan Bourgois éditeur, 1997 (ISBN 978-2-267-01885-1), p. 71 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) Last Words: The Final Journals of William S. Burroughs, éd. Grove Press, 2001 (ISBN 0802137784), p. 40 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
7 février, 1997
[modifier]L'utilisation de la bombe atomique alors que même en poussant le pragmatisme au maximum, ce n'était pas nécessaire, ça frolait le péché impardonnable puisqu'il y aurait pu n'y avoir personne pour pardonner.
- (en) The use of Atom bomb when it was not by any stretch of expediency necessary, getting near to the unforgivable sin, since there might not be anyone there to forgive it.
- Ultimes Paroles, éd. Christan Bourgois éditeur, 1997 (ISBN 978-2-267-01885-1), p. 120 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) Last Words: The Final Journals of William S. Burroughs, éd. Grove Press, 2001 (ISBN 0802137784), p. 83 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
9 mars 1997
[modifier]Sans friction, sans conflit, n'importe quel système s'arrêtera.
- (en) With no friction, no conflict, any system will run down.
- Ultimes Paroles, éd. Christan Bourgois éditeur, 1997 (ISBN 978-2-267-01885-1), p. 148 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (en) Last Words: The Final Journals of William S. Burroughs, éd. Grove Press, 2001 (ISBN 0802137784), p. 109 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
21 mars 1997
[modifier] Le patient, en proie au transfert le plus abject, saute sur les genoux du docteur et lui pisse abondamment dessus en dégoisant des mots doux d'enfant :
« T'es mon papa cracra en sucre – Oh ! j'ai eu un accident dans mes couches. »
En thérapie il se présente des situations qu'il faut savoir traiter en expert.
« T'es mon papa cracra en sucre – Oh ! j'ai eu un accident dans mes couches. »
En thérapie il se présente des situations qu'il faut savoir traiter en expert.
- Ultimes Paroles, éd. Christan Bourgois éditeur, 1997 (ISBN 978-2-267-01885-1), p. 169 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
20 juillet 1997
[modifier]Pour moi le péché le plus impardonnable est le Mensonge parce que, tout comme la fausse monnaie, il dévalue la vérité.
- Ultimes Paroles, éd. Christan Bourgois éditeur, 1997 (ISBN 978-2-267-01885-1), p. 296 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 17 mars 2017.