Vincent Delerm
Apparence
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Vincent Delerm est un auteur-compositeur-interprète, arrangeur musical et dramaturge français. Il est né le 31 août 1976 à Évreux.
Citations
[modifier]L'affection qu'on peut avoir pour une chanson c'est quelque chose de vraiment très intuitif. Si on commence à faire le compte effectivement du nombre de noms propres qu'il y a dans une chanson, c'est qu'elle n'est pas faite pour vous et de toutes façons je ne prétends pas faire des chansons qui sont faites pour plaire à tout le monde. Ça fait très plaisir qu'il y ait des gens qui les écoutent, mais en même temps ça fait aussi partie du jeu qu'il y ait des gens qui ne les aiment pas trop. Dans mon cas, je ne sais pas, on a vendu 400 000 albums, ça fait quand même beaucoup de Français qui n'ont pas le disque, donc c'est assez logique.
- Interview suite à son premier album sorti en 2002
- Vincent Delerm, 9 avril 2004, dans Europe 1.
Les Normands aiment bien se plaindre de la laideur ou de la froideur de leur ville, c'est une sorte de tradition. Proust a écrit sur les villes qui finissent en « eux » : Dreux, Lisieux, Évreux. Il avait observé que le nom de la ville était à lui seul une promesse d'ennui terrible. Je n'ai pas vécu à Évreux, mais j'y suis né, parce que mes parents habitent non loin. Enfant, je n'y allais jamais, sauf quand j'avais rendez-vous chez le dentiste ! Dans mon souvenir, Évreux est un endroit totalement clinique. Je trouvais amusant d'y situer une séparation amoureuse lyrique, un drame sentimental d'un romantique achevé. Évreux est une de mes toutes premières chansons, la plus ancienne de toutes celles que j'ai enregistrées à ce jour.
- Vincent Delerm, 21 septembre 2006, dans Nouvel Observateur.
Je ne me considère pas comme un chanteur socialement engagé. Je n'ai pas de leçon à donner. Ce n'est pas le but de mes chansons.
- Vincent Delerm, 7 novembre 2006, dans Le Petit Journal.
Il y a un truc très affectif dans la chanson, comme dans le rire. On dit que ce sont les gens que l'on aime bien qui nous font rire. Je crois que la chanson porte ça aussi. Tu ne peux pas aimer un chanteur en l'admirant froidement. Il faut qu'il nous touche.
- Vincent Delerm, 5 décembre 2006, dans Humanité.
Avant, les gens avaient des flirts de deux mois et un mari pour quarante ans. Maintenant, à trente ans, on a déjà eu deux, trois histoires d'amour signifiantes qui ont duré. Je préfère ces expériences aux chansons de séparation, qui me semblent assez faciles. Le pauvre auteur, il souffre ! Alors, personne n'ose dire quand c'est raté ! (rires)
Je n'aime pas que les chansons paraissent « too much ». Je préfère que les gens accomplissent des associations d'idées en leur proposant des choses un peu carrées, techniques. Et plus c'est censé être sentimental, plus j'essaie d'aborder le propos de manière concrète. Voilà en tout cas ce que je veux faire... mais il faut du temps pour parler des choses.
Pourquoi les femmes en 1998 se sont-elles mises à aimer le football ? Probablement parce que c'était tellement envahissant qu'il était préférable de s'y intéresser que de le subir sans cesse. Pareil pour la politique, difficile de ne pas s'y intéresser [...] Malgré toutes les réticences, il faut noter que ce sont des jeunes qui ont pris la parole maintenant... En France, c'est devenu une tradition de voter pour le « moins pire. » L'abbé Pierre n'aurait pas pu être président de la République... Pour lui comme pour moi, j'imagine, c'est déjà une fonction qui porte en elle un certain paradoxe avec les idées du socialisme...
Je me suis rendu compte après coup de ce parti pris. J'aimais ce son un peu mat de variétés 70. François Rauber, Legrand... Je suis un type assez joyeux dans la vie, mais je fuyais cette insolence en plaçant un petit paravent de mélancolie dans mes chansons. Là, je me suis dit : pas de prise de tête, des intuitions... J'ai 30 ans, ce qui m'entoure est assez ensoleillé et joyeux... donc...
Je fais des chansons influencées à la fois par la tradition littéraire et les variétés. J'ai voulu faire un disque plus léger, globalement plus proche de ce que je suis. Moins petit intello-chambre de bonne sortant du cinéma en discutant de ses goûts.
Il y en a qui pensaient que je faisais le malin en étalant ma culture… Mais je ne voulais pas être l'antidote intellectuel à Star Academy. » […] « Ce style très réel, faits, lieux et détails, ce n'était pas des ornements inutiles, c'était ma manière de présenter les choses. Au départ, on écrit comme on peut. Ensuite, se faire répéter ça, qu'on en fait trop, c'est comme se faire dire qu'on porte toujours le même polo bleu. On finit par le porter un peu moins. Cela dit, je n'ai pas tellement d'inclination à le rappeler à mes détracteurs, mais ça a plu.
- L'Art de conjuguer, entretien avec François Desmeules, 1er février 2007, dans http://www.voir.ca, paru [6], Vincent Delerm : Article : À propos de son 3e album qui serait plus franco-parisien, pastel et léger que les précédents.
La « belle écriture » ne compte pas pour moi. Les associations qui veulent sauver la langue française, c’est vraiment l’angoisse. Elle se sauve toute seule ou pas. La tradition que j’aime, c’est la manière qu’ont les artistes de raconter leur identité, leur singularité.