Sophie Germain
Apparence
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Sophie Germain, née en 1776 et morte en 1831, est une mathématicienne, philosophe et physicienne française.
Citations
[modifier]Œuvres philosophiques
[modifier]Et, en effet, un trait de génie, un trait d’éloquence, dans les sciences, dans les beaux-arts, dans la littérature, nous plaisent par une seule et même raison : ils dévoilent à nos yeux une foule de rapports que nous n’avions pas encore aperçus. Nous nous trouvons tout d’un coup transportés dans une haute région, d’où nous découvrons un ordre inattendu d’idées ou de sentiments. Le plaisir de la surprise émeut notre âme ; elle rend un hommage involontaire à son bienfaiteur, et cet hommage même est encore pour elle un plaisir nouveau.
- « Considérations sur l’état des sciences et des lettres », dans Œuvres philosophiques de Sophie Germain, Sophie Germain, éd. Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1896, chap. Comment les sciences et les lettres sont dominées par un sentiment qui leur est commun, p. 81-82 (texte intégral sur Wikisource)
La simplicité n’est pas essentiellement un principe, un axiome, c’est le résultat de travaux ; ce n’est pas une idée de l’enfance du monde, elle appartient à la maturité des hommes.
- « Pensées diverses », dans Œuvres philosophiques de Sophie Germain, Sophie Germain, éd. Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1896, p. 207 (texte intégral sur Wikisource)
La nature semble nous avoir soumis tous les corps existants du monde créé. La destruction est dans nos mains. La recomposition est son secret ; nos efforts sont le plus souvent infructueux, et nos succès dans ce genre ne sont que des exceptions.
- « Pensées diverses », dans Œuvres philosophiques de Sophie Germain, Sophie Germain, éd. Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1896, p. 238 (texte intégral sur Wikisource)
Citations sur
[modifier]Il faut en faire l’aveu pénible. Tandis que tant de femmes ont trouvé la célébrité dans les écrits frivoles, la seule femme française qui ait réussi dans les travaux sévères, estimée des géomètres, auxquels d’ailleurs tout un aspect de son génie échappe, est à peine connue du public. [...] La réputation discrète de Sophie Germain offre le même caractère. Son œuvre néanmoins est de celles dont la science et la philosophie ont tiré profit et honneur, et son nom, que l’avenir connaîtra mieux, appartient à l’histoire des progrès de l’esprit humain.
- Étude sur Sophie Germain, Hippolyte Stupuy, éd. Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1896, p. 1 (texte intégral sur Wikisource)
À sa mort, son neveu, Armand-Jacques Lherbette, ayant trouvé dans les papiers de sa tante un petit opuscule « Considérations générales sur l’état des sciences et des lettres » le publie « pour remplir un devoir pieux envers sa mémoire ». […] Auguste Comte appréciera grandement cet ouvrage posthume « qui indique en elle une philosophie très élevée, à la fois sage et énergique, dont bien peu d’esprits supérieurs ont aujourd’hui un sentiment aussi net et aussi profond ».
- « Sophie Germain, une mathématicienne face aux préjugés de son temps », Anne Boyé, Bulletin de l’APMEP, nº 523, 2017, p. 240 (lire en ligne)