Richard Wagner
Apparence
Richard Wagner (22 mai 1813, Leipzig - 13 février 1883, Venise) est un compositeur allemand.
Citations de Wagner
[modifier]L’Art est en somme l’expression de tout le contenu positif de notre vie : il est aujourd’hui la manifestation la plus haute de l’Amour qui ne peut encore se réaliser directement par l’union complète, matérielle et spirituelle, de l’homme et de la femme, union qui permettrait aux deux êtres unis de développer toutes leurs possibilités, de s’accomplir entièrement l’un par l’autre. C’est cet avènement de l’Amour que souhaitent consciemment ou inconsciemment tous ceux qui espèrent en un avenir meilleur.
- L’Art et la Révolution, Richard Wagner (trad. Jacques Mesnil), éd. Bibliothèque des « Temps nouveaux », 1898, p. 28
Si l'œuvre d'art grecque contenait l'esprit d'une belle nation, l'œuvre d'art de l'avenir doit contenir l'esprit de l'humanité libre en dehors de toutes les limites de nationalités : le caractère national ne peut être en elle qu'un ornement, un attrait fourni par les diversités individuelles, non pas un obstacle.
- L’Art et la Révolution, Richard Wagner (trad. Jacques Mesnil), éd. Bibliothèque des « Temps nouveaux », 1898, p. 79
Mais c’est précisément le rôle de l’Art de faire reconnaître à cet instinct social sa noble signification, de lui montrer sa vraie direction. De son état de barbarie civilisée le véritable art ne peut s’élever à sa dignité que sur les épaules de notre grand mouvement social ; il a de commun avec lui le but, et ils ne peuvent atteindre l’un et l’autre ce but que s’ils le reconnaisent de concert. Ce but c’est l’homme beau et fort : que la Révolution lui donne la Force, l’Art, la Beauté.
- L’Art et la Révolution, Richard Wagner (trad. Jacques Mesnil), éd. Bibliothèque des « Temps nouveaux », 1898, p. 80
Seuls les hommes forts connaissent l’Amour, seul l’amour comprend la Beauté, seule la beauté forme l’Art. L’amour des faibles entre eux ne peut avoir d’autre expression que les chatouillements de la volupté ; l’amour du faible pour le fort est de l’humilité et de la crainte ; l’amour du fort pour le faible est de la pitié et de l’indulgence : seul l’amour du fort pour le fort est de l’amour, car il est le libre don de nous-même à celui qui ne peut nous contraindre. Sous toutes les zones, dans toutes les races, les hommes pourront parvenir par la liberté réelle à une égale force, par la force au véritable amour, par le véritable amour à la Beauté : mais la Beauté en action c’est l’Art.
- L’Art et la Révolution, Richard Wagner (trad. Jacques Mesnil), éd. Bibliothèque des « Temps nouveaux », 1898, p. 83
Vous, mes frères souffrants de toutes les classes de la société humaine qui sentez une sourde colère couver en vous, quand vous aspirez à vous délivrer de l’esclavage de l’argent pour devenir des hommes libres, comprenez bien notre tâche, et aidez-nous à élever l’Art à sa dignité, afin que nous puissions vous montrer, comment vous élèverez le métier à la hauteur de l’Art, le serf de l’industrie au rang de l’homme beau, conscient de lui-même, qui, avec le sourire de l’initié, peut dire à la nature, au soleil et aux étoiles, à la mort et à l’éternité : vous aussi vous êtes miens, et je suis votre maître !
- L’Art et la Révolution, Richard Wagner (trad. Jacques Mesnil), éd. Bibliothèque des « Temps nouveaux », 1898, p. 92
Citations sur Wagner
[modifier]On ne s'introduit pas impunément pendant un siècle du Verdi ou du Wagner dans les oreilles sans que l'organe auditif ne s'en ressente.
- Paris au XXe siècle (1863), Jules Verne, éd. Le Livre de Poche, coll. « Le livre de poche », 2002 (ISBN 2-253-13941-6), chap. VIII : Où il est traité de la musique ancienne et moderne et de l'utilisation pratique de quelques instruments, p. 85 (texte intégral sur Wikisource)
Wagner nous prend pour des — — , il répète une chose, jusqu’à ce que l’on désespère, — que l’on ait la foi.
- Le cas Wagner (Lettre de Turin) (1888), Friedrich Nietzsche (trad. Daniel Halévy et Robert Dreyfus), éd. Albert Schulz, 1893, p. 9
Les gens qui prennent des airs entendus pour parler de la Tétralogie ne résisteraient peut-être pas à une audition intégrale de ce Bottin musical.
- Monsieur Croche et autres écrits (1901-1914), Claude Debussy, éd. Gallimard, 1987, p. 25
Wagner, si l'on peut s'exprimer avec un peu de la grandiloquence qui lui convient, fut un beau coucher de soleil que l'on a pris pour une aurore.
- Monsieur Croche et autres écrits (1901-1914), Claude Debussy, éd. Gallimard, 1987, p. 67
Nos musiciens ont évité le torrent Wagner sur une corde raide mais, pas plus que le torrent, la corde raide ne peut être considérée comme un moyen de locomotion honnête.
- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 36
L’impressionnisme est un contrecoup de Wagner. Les derniers roucoulements de l’orage.
- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 52
Les guerres passent. Seules les œuvres de la culture ne passent pas. D'où mon amour de l'art. La musique, l'architecture ne sont-elles pas les forces qui montrent le chemin à l'humanité montante ? Quand j'entends du Wagner, il me semble percevoir le rythme du monde antérieur.
- Hitler cet inconnu (Hitlers Tischgesprache im Führerhauptquartier) (1951), Adolf Hitler, notes de Henry Picker, éd. Presses de la cité, 1969, 26 janvier 1942, p. 183
Le chant, chez Wagner, n'est jamais expressif par lui-même, mais seulement à force d'allusions ; il lui faut le renfort des thèmes dont sans cesse il est souligné.
- « Pelléas par J. Rivière », Jacques Rivière, Symphonia, nº 4, Mars 1996, p. 14
À chaque fois que j'écoute du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne.
- (en) I can't listen to that much Wagner, ya know? I start to get the urge to conquer Poland.
- Citation choisie pour le 9 novembre 2008.
- Woody Allen, Meurtre mystérieux à Manhattan (1993), écrit par Woody Allen, Marshall Brickman