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Rachel Carson

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Rachel Louise Carson

Rachel Carson, née à Pittsburgh en Pennsylvanie le 27 mai 1907 et morte le 14 avril 1964, est une zoologiste et biologiste américaine.

Citations

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Printemps silencieux (Silent Spring), 1962

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Voir le recueil de citations : Printemps silencieux
L'insecticide rompt l'équilibre délicat que la nature maintient entre ses sujets pour parvenir à ses fins. Il provoque la multiplication ou au contraire la disparition de certains organismes du sol: la proportion proies-prédateurs se trouve modifiée. Pareils changements peuvent altérer l'activité métabolique du sol, et donc sa productivité.
  • Printemps silencieux, Rachel Carson (trad. Jean-François Gravrand et Baptiste Lanaspeze (rév.)), éd. Wildproject, 2009  (ISBN 978-2-918490-272), p. 94
L'homme moderne ne pourrait exister sans les plantes qui captent l'énergie solaire et produisent les aliments de base nécessaires à sa subsistance.
  • Printemps silencieux, Rachel Carson (trad. Jean-François Gravrand et Baptiste Lanaspeze (rév.)), éd. Wildproject, 2009  (ISBN 978-2-918490-272), chap. Le manteau vert de la terre, p. pas précis


Les gens pour qui la pulvérisation est une panacée oublient une nécessité d'importance scientifique majeure; celle de préserver quelques communautés végétales naturelles. Nous en avons besoin comme étalons pour apprécier les modifications que nous provoquons délibérément. Nous en avons besoin comme habitats naturels des insectes et autres organismes que nous devons conserver tels qu'ils sont.
  • Printemps silencieux, Rachel Carson (trad. Jean-François Gravrand et Baptiste Lanaspeze (rév.)), éd. Wildproject, 2009  (ISBN 978-2-918490-272), chap. Le manteau vert de la terre, p. 113


En bref, admettre une tolérance, c'est autoriser la contamination des denrées alimentaires destinées au public dans le but d'accorder aux producteurs et aux industries de transformation le bénéfice d'un moindre prix de revient; c'est aussi pénaliser le consommateur, en lui faisant payer l'entretien d'une police économique chargée de veiller à ce qu'on ne lui administre pas de doses mortelles de poison. Mais étant donné le volume et la toxicité des ingrédients agricoles actuels, ce travail de contrôle demanderait, pour être bien fait, des crédits que nulle assemblée n'osera jamais voter. En conséquence la police est médiocre, et le consommateur est à la fois pénalisé et empoisonné.

  • Printemps silencieux, Rachel Carson (trad. Jean-François Gravrand et Baptiste Lanaspeze (rév.)), éd. Wildproject, 2009  (ISBN 978-2-918490-272), p. 181


Lorsque l'homme ne meurt pas d'empoisonnement par les phosphates organiques, les troubles mentaux le guettent...[...]...Trpubles de l'esprit, hallucinations, pertes de mémoires, folie - c'est payer cher la disparition de quelques insectes; et c'est un prix que nous continuerons à payer tant que nous emploierons des produits qui attaquent directement le système nerveux.
  • Printemps silencieux, Rachel Carson (trad. Jean-François Gravrand et Baptiste Lanaspeze (rév.)), éd. Wildproject, 2009  (ISBN 978-2-918490-272), p. 218-219


Le fait semble étrange, mais s'explique aisément. Les grandes sociétés de produits chimiques subventionnent abondamment les recherches sur les insecticides dans les universités; il en résulte des bourses agréables pour les étudiants, et des postes intéressants dans les laboratoires. Personne, au contraire, ne fournit d'argent pour améliorer des méthodes biologiques qui n'offrent pas les fortunes promises par l'industrie chimique. La biologie demeure donc le fief des fonctionnaires, des mal payés. Ceci explique aussi pourquoi, contre toute attente, certains entomologistes, et parmi les plus grands, se font les avocats des méthodes chimiques; une rapide enquête permet en général de constater que la poursuite de leurs recherches dépend de la générosité des sociétés de produits chimiques; leur prestige professionnel, leur situation parfois, sont liés au succès de la guerre chimique. Nous ne pouvons espérer les voir mordre la main qui les nourrit, mais nous sommes en droit de mettre en doute leurs affirmations sur l'innocuité des insecticides.

  • Printemps silencieux, Rachel Carson (trad. Jean-François Gravrand et Baptiste Lanaspeze (rév.)), éd. Wildproject, 2009  (ISBN 978-2-918490-272), p. 242

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Citations sur

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Elle a tiré sur un fil, et c’est toute une pelote qui a déboulé. Énorme, la pelote. L’utilisation des pesticides impacte tellement de domaines. Non seulement notre environnement est contaminé – du sol aux rivières, des plantes aux animaux – ça, elle s’en doutait – mais aussi notre corps, nos cellules, notre ADN – ça, elle le découvre. Or les industriels de la chimie n’ont pas l’air de s’en préoccuper. Pas plus que le ministère de l’Agriculture ni les agences fédérales et gouvernementales, qui ferment les yeux. Une telle négligence, un tel mépris des citoyens et de la santé publique la font bouillir de colère. Rachel est plus que jamais déterminée à alerter l’opinion sur les méfaits des pesticides. Mais elle sait que, pour être efficace, son livre doit présenter des arguments imparables, des preuves irréfutables, des infos vérifiées, sourcées, documentées. Elle va écrire ce livre comme on bâtit une forteresse.
  • Rachel Carson, lanceuse d'alerte, Sylvie Dodeller, éd. L'école des loisirs, 2024  (ISBN 9782211338196), p. 119-120