Public
Le public désigne l'ensemble des personnes qui s'intéressent à une œuvre intellectuelle, littéraire, artistique, et plus précisément assistent à une représentation théâtrale, musicale ou cinématographique.
Psychologie
[modifier]Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, Les Perversions sexuelles et narcissiques, 2005
[modifier]Perversions narcissiques
« Dérive » manipulatoire de la séduction narcissique, la perversion narcissique appartient à un registre plus public (familial, social) que la perversion sexuelle, d'ordre plus privé. Les manœuvres semant la confusion dans l'esprit de l'autre relèvent d'un registre de disqualification des sensations, des émotions ou des pensées de l'autre, victime de la séduction perverse qui « l'enferme » dans la toute-puissance du pervers. Chez la victime, cette disqualification des émotions et de la pensée crée une « dé-fantasmatisation », une « désymbolisation » et détruit les différences entre les registres psychiques, créant une confusion sur laquelle « joue » le pervers narcissique.
Ces disqualifications apparaissent volontiers dans le champ de la communication, de l'omission de qualification (une mère se plaint que son enfant ne fait pas de sport, s'il en fait, elle dit alors qu'il ferait mieux de faire de la musique), de la surestimation narcissique mensongère de l'objet (flatterie) qui a pour but de contrôler celui-ci... Un autre procédé est l' induction (Eiguer, 1996) : la victime se laisse abuser, parce qu'elle peut se trouver dans une situation de faiblesse, de fragilité. Le pervers le perçoit et va alors faire éprouver à la victime des sentiments inhabituels pour elle mais qui appartiennent au sujet pervers. Utilisant l'identification projective, il délègue et dépose dans l'autre des affects et des idées dont il souhaite se débarrasser. Pousser la victime parfois jusqu'à la faute pour ensuite la critiquer et la mettre à sa merci, tel est le but pervers du « détournement » de toute relation.
- Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005 (ISBN 2-200-34042-7), partie IV. Perversions narcissiques, chap. 1. Pourquoi l'extension du terme ?, 1.4 Perversion narcissique a) Pathologie de l'agir de parole, p. 105
Citations
[modifier]- Lettres d'un bachelier ès musique, Franz Liszt, éd. Le Castor Astral, 1991, p. 134, Lettre IX: Le Persée de Benvenuto Cellini, Florence le 30 nov.1838
— Ce soir, au théâtre, mon bien cher seigneur, vous aviez un rival.
— Vous en convenez?
— Un rival dont j'ai reçu une déclaration d'amour dans toutes les formes.
— Et le nom de ce rival, Rosenha?
— C'est le public, monseigneur.
- Dialogue entre une actrice et son soupirant.
- Les mohicans de Paris, Alexandre Dumas, éd. Michel Levy, 1862, t. 3, p. 142
- (1901)
- Monsieur Croche et autres écrits (1901-1914), Claude Debussy, éd. Gallimard, 1987, p. 27
- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 44
- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 45
Ceux qui défendent aujourd’hui en détruisant hier et qui nieront demain (4 pour cent). Ceux qui nient aujourd’hui pour défendre hier, leur aujourd’hui (10 pour cent). Ceux qui s’imaginent qu’aujourd’hui est une erreur et donnent rendez-vous pour après-demain (12 pour cent). Ceux d’avant-hier qui adoptent hier pour prouver qu’aujourd'hui sort des limites permises (20 pour cent). Ceux qui n’ont pas encore compris que l'art est continu et s’imaginent que l’art s’est arrêté hier pour reprendre peut-être demain (60 pour cent).
Ceux qui ne constatent ni avant-hier, ni hier, ni aujourd’hui (100 pour cent).- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 45-46
- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 62
- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 66
Au théâtre, vient le public.
Au cinéma, entre la foule.
- Le cinéma et moi, Sacha Guitry, éd. Ramsay, 1977 (ISBN 2-85956-035-1), p. 87
- Hammerklavier, Yasmina Reza, éd. Albin Michel, 1997 (ISBN 2-226-09477-6), p. 86-87
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 391