Pauvreté
La pauvreté désigne dans une société donnée le fait d'être dans une situation d'infériorité matérielle par rapport aux individus les plus favorisés ; cela se traduit notamment par des difficultés à subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches, mais aussi par une stigmatisation de la part des personnes plus riches.
Philosophie
[modifier]- Maximes et Pensées (Œuvres complètes, tome I), Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, éd. Chaumerot jeune, 1824, chap. 3, p. 387
Georg Simmel, Les Pauvres, 1908
[modifier]- Les pauvres (1908), Georg Simmel (trad. Bertrand Chokrane), éd. Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige », 1998 (ISBN 978-2-13-080180-1), p. 91-92
- Les pauvres (1908), Georg Simmel (trad. Bertrand Chokrane), éd. Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige », 1998 (ISBN 978-2-13-080180-1), p. 100
Littérature
[modifier]- Formule classique de l'ENM
- D'autres vies que la mienne, Emmanuel Carrère, éd. POL Editeur, coll. « Folio », 2009, p. 246
Permettez-moi de vous poser une simple question. Quels sont les plaisirs des riches qui profitent aux pauvres ? Et quels sont les plaisirs de pauvres dont les riches ne peuvent tirer profit ? Réfléchissez à cette question et vous verrez comment s'édifie un esclavage mûrement réfléchi.
- Utopie des usuriers, G.K. Chesterton (trad. Gérard Joulié), éd. éditions de l'Homme Nouveau, 2010 (ISBN 978-2-915988-31-4), p. 49
- Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974 (ISBN 978-2-246-01243-6), partie II « Les pauvres de Jésus-Christ », Dévotion, dérision, p. 203
Nous étions très pauvres. Mon père gagnait dix-huit francs par semaine, ma mère en gagnait dix. Elle aurait été tentée de manger les pommes pourries, mon père non, et il fallait l'écouter. Nous avons toujours commencé par manger les meilleurs paumes, en tout. Nous sommes restés pauvres, mais notre vie n'a jamais été triste, et nous n'avons jamais eu besoin de personne pour faire notre bonheur. Mon père n'était pas homme à confier cette tâche au premier venu : syndicat, gouvernement. Notre bonheur était notre affaire. La pomme pourrie allait à la poubelle et nous mangions la bonne. « C'est précisément, disait mon père, parce que nous sommes pauvres. » C'était tant de gagné.
André Gortz
[modifier]- Écologie et Liberté, André Gortz, éd. Éditions Galilée, 1977, chap. 5 Quand la richesse rend pauvre, p. 66
Robert Kiyosaki, Père riche, père pauvre, 1997
[modifier]- Père riche, père pauvre, Robert T. Kiyosaki, éd. Un monde différent, 2014, p. 16
- Père riche, père pauvre, Robert T. Kiyosaki, éd. Un monde différent, 2014, p. 41
- Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006 (ISBN 2-246-68901-5), p. 99
- Neige (2002), Orhan Pamuk (trad. Jean-François Pérouse), éd. Folio, 2005 (ISBN 978-2-07-034454-3), chap. 14, p. 406
Nous avons connu, nous avons touché un monde, (enfants nous en avons participé), où un homme qui se bornait dans la pauvreté était au moins garanti dans la pauvreté. C'était une sorte de contrat sourd entre l'homme et le sort, et à ce contrat le sort n'avait jamais manqué avant l'inauguration des temps modernes. Il était entendu que celui qui faisait de la fantaisie, de l'arbitraire, que celui qui introduisait un jeu, que celui qui voulait s'évader de la pauvreté risquait tout. Puisqu'il introduisait le jeu, il pouvait perdre. Mais celui qui ne jouait pas ne pouvait pas perdre. Ils ne pouvaient pas soupçonner qu'un temps venait, et qu'il était déjà là, et c'est précisément le temps moderne, où celui qui ne jouerait pas perdrait tout le temps, et encore plus sûrement que celui qui joue.
- L'Argent (1913), Charles Péguy, éd. Équateurs, coll. « Parallèles », 2018 (ISBN 978-2-84990-099-4), p. 72
- Pas beaucoup. Je n'ai jamais pensé à cela.
- Contes d'une grand-mère (1873), George Sand, éd. GF-Flammarion, 2004, Le Château de Pictordu, p. 32
- Les Mots (1964), Jean-Paul Sartre, éd. Gallimard, coll. « folio », 1972 (ISBN 2-07-036607-3), partie Lire, p. 31
- Discours du 25 août 1958 à Conakry, lors de la visite du général de Gaulle venu promouvoir la constitution de la Communauté française.
- Ahmed Sékou Touré, 25 août 1958, Conakry, dans BBCAfrique.com, paru 3 octobre 2008, Ahmed Sékou Touré : parus dans l'article intitulé « Guinée: 50 ans de « pauvreté » ».
- Citation choisie pour le 20 juin 2017.
- La Crèche et la Croix (1941), Edith Stein, éd. Ad Solem Éditions S.A., 2007 (ISBN 978-2-940402-10-6), p. 49
Et puis un besoin de pauvreté s'est emparé de lui. Il méprise sa fortune, non pas en termes de reniement des siens mais par son désintérêt même. C'est au-dedans de soi que se trouve la richesse, et il découvre dans la pauvreté des richesses insoupçonnées. C'est qu'elle déplace les désirs et les nécessités, elle donne priorité à ce qu'il sent monter en lui : le dépouillement de soi, l'avènement d'un autre savoir.
- Charles de Foucauld, Alain Vircondelet, éd. Les éditions du Rocher, 1997 (ISBN 9782268026619), p. 75
- Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997 (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 13
- Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997 (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 340
- Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997 (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 407
Médias
[modifier]Claude Julien, « L'alibi perdu », Le Monde Diplomatique (1991)
[modifier]- « L'alibi perdu », Claude Julien, Le Monde Diplomatique, décembre 1991, p. 1, 16 et 17 (lire en ligne)
Le Sarkophage
[modifier]- « Éditorial », Charlotte Belge, Le Sarkophage, nº 9, novembre 2008 - janvier 2009, p. 1
Théâtre
[modifier]Patrick Timsit, Le spectacle de l'homme seul debout, 2008
[modifier]- Le spectacle de l'homme seul debout, Patrick Timsit, album Le spectacle de l'homme seul debout, 25 novembre 2008 chez Universal Studio Canal Video.
- Citation choisie pour le 11 avril 2015.
Musique
[modifier]Jacques Offenbach, La Périchole (1900)
[modifier]La Périchole : Crois-tu qu’on puisse être bien tendre,
Alors que l’on manque de pain ?
À quels transports peut-on s’attendre,
En s’aimant quand on meurt de faim ?
- Théâtre de Meilhac et Halévy. La Périchole, Jacques Offenbach. Livret de Meilhac et Halévy, d'après Mérimée, éd. Calmann-Lévy, 1900, vol. 5, Acte I, scène 9, p. 238
Cinéma
[modifier]Robin des bois, studios Disney, 1973
[modifier]Prince Jean (jubilant) : Les taxes ! Les taxes ! Magnifiques taxes !
Triste Sire : Sire vous avez un merveilleux don pour inciter les pauvres à donner leur argent. (rire)
Prince Jean : En termes choisis, mon cher conseiller, je dérobe aux pauvres afin de nourrir les riches. (rire)
- Alors que le cortège royal traverse la forêt de Sherwood, le prince Jean rit aux éclats en faisant sonner ses pièces d’or. Triste Sire le complimente sur la facilité avec laquelle il parvient à obtenir l’argent des pauvres, et le prince Jean définit cette activité d’une façon bien à lui.
- Peter Ustinov, Terry-Thomas (vo), Philippe Dumat, Roger Carel (vf), Robin des Bois (1973), écrit par Ken Anderson et Larry Clemmons