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Octave Crémazie

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Octave Crémazie.

Octave Crémazie, né le 16 avril 1827 à Québec (Bas-Canada) et mort le 16 janvier 1879 au Havre (France), est un libraire, poète et écrivain, qu’on présente, depuis le milieu du XIXe siècle, comme le premier « poète national » du Québec. À côté de son œuvre poétique, il laisse une correspondance qui fourmille d’aperçus pénétrants et critiques sur la littérature « canadienne » de son temps, ainsi qu’un journal personnel tenu lors du siège de Paris par les Prussiens en 1870-71.

Citations[modifier]

Correspondance[modifier]

Ma santé est aussi bonne qu’elle peut l’être après la crise effrayante que nous venons de traverser. Mon estomac est devenu l’arche de Noé : tous les animaux de la création y ont passé. Le bœuf était devenu un mythe, le cheval très cher dans le dernier mois du siège. Mince était ma bourse, puisque je ne vivais et ne vis encore que d’emprunts. J’ai été obligé de me rabattre sur le chien, et, dans les plus mauvais jours, sur les rats. Je ne parle pas des chats, qui étaient devenus un mets d’aristo.
  • Lettre à ses deux frères, Paris, 18 février 1871.


Paris, voyant que tout espoir est perdu, est obligé de capituler. Mais, dans sa chute, la grande ville emporte du moins la consolation d’avoir donné au monde un spectacle unique dans l’histoire. Pendant cent trente-cinq jours, une population de deux millions d’habitants a souffert la faim, les maladies de toute espèce, le bombardement le plus effroyable. Au milieu de cette cataracte de calamités, pas une voix ne s’est élevée pour dire : Rendons-nous !
  • Lettre à ses deux frères, Paris, 18 février 1871.


Le bombardement a été une chose effrayante. Il y avait des nuits où l’on ne pouvait dormir. On aurait dit un congrès de tonnerres. Cependant nous avions fini par nous y habituer. Quand l’amnistie a été signée, nous avons été tout surpris de ne plus entendre le canon. Il nous manquait quelque chose pour nous endormir.
  • Lettre à ses deux frères, Paris, 18 février 1871.


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