Marcel Pagnol
Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge, cinéaste et académicien français, né le 28 février 1895 à Aubagne et mort le 18 avril 1974 à Paris.
« Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. »
- Marcel Pagnol, La Gloire de mon père
Romans
[modifier]La Gloire de mon père, 1957
[modifier]- La Gloire de mon père, Marcel Pagnol, éd. Livre de poche, 1967, p. 29 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 30 août 2021.
- La Gloire de mon père, Marcel Pagnol, éd. Livre de poche, 1967, p. 98 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Mon père expliquait à ma mère que, dans la société future, tous les châteaux seraient des hôpitaux, tous les murs seraient abattus, et tous les chemins tracés au cordeau.
« Alors, dit-elle, tu veux recommencer la révolution ?
— Ce n'est pas une révolution qu'il faut faire. Révolution, c'est un mot mal choisi, parce que ça veut dire un tour complet. Par conséquent, ceux qui sont en haut descendent jusqu'en bas, mais ensuite ils remontent à leur place primitive… et tout recommence. Ces murs injustes n'ont pas été faits sous l'Ancien Régime : non seulement notre République les tolère, mais c'est elle qui les a construits ! »
J'adorais ces conférences politico-sociales de mon père, que j'interprétais à ma façon, et je me demandais pourquoi le président de la République n'avait jamais pensé à l'appeler, tout au moins pendant les vacances, car il eût fait en trois semaines le bonheur de l'humanité.
- La Gloire de mon père, Marcel Pagnol, éd. Livre de poche, 1967, p. 135 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Mon père parlait aussitôt d'une autre bande qui s'appelait « les jézuites » ; c'étaient d'horribles « tartruffes », qui creusaient des « galeries » sous les pieds de tout le monde. Alors, l'oncle Jules s'enflammait, et le sommait de lui rendre tout de suite « le milliard des congrégations ». Mais mon père, qui pourtant ne tenait pas à l'argent, répondait avec force : « Jamais ! Jamais on ne vous rendra tant de richesses, arrachées sur des lits de mort à des agonisants terrorisés ! ».
- La Gloire de mon père, Marcel Pagnol, éd. Livre de poche, 1967, p. 195-197 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- La Gloire de mon père, Marcel Pagnol, éd. Livre de poche, 1967, p. 198 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 5 août 2021.
Le Château de ma mère, 1957
[modifier]- Le Château de ma mère, Marcel Pagnol, éd. Fallois, 1988 (ISBN 2-877-06051-9), p. 189 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Le Château de ma mère, Marcel Pagnol, éd. Fallois, 1988 (ISBN 2-877-06051-9), p. 214 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 1 septembre 2021.
Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants.
- Le Château de ma mère, Marcel Pagnol, éd. Fallois, 1988 (ISBN 2-877-06051-9), p. 215 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Théâtre
[modifier]Les Marchands de gloire, 1925
[modifier]- « Les Marchands de gloire » (1925), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte IV, scène 2, p. 123 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Les Marchands de gloire » (1925), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte V, scène 4, p. 151 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Berludeau : Les deux mille francs, il les vaut.
Bachelet : Les appointements de deux députés !
Berludeau : Pour deux députés, c'est déjà trop. Mais pour un homme utile, c'est tout juste assez.
- « Les Marchands de gloire » (1925), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte V, scène 5, p. 153 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Jazz » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte I, scène 6, p. 204 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Jazz » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte II, scène 8, p. 224 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Jazz » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte II, scène 8, p. 225 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Jazz » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte III, scène 5, p. 243 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Jazz » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte III, scène 5, p. 243 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte I, scène 5, p. 347 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte I, scène 5, p. 347 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 28 mai 2010.
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte II, scène 6, p. 396 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte IV, scène 4, p. 452 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte IV, scène 4, p. 453 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte IV, scène 4, p. 453 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte IV, scène 4, p. 454 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Topaze » (1926), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte IV, scène 4, p. 455 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
César : Eh bien, pour la dixième fois, je vais te l'expliquer, le picon-citron-curaçao. (Il s'installe derrière le comptoir.) Approche-toi ! (Marius s'avance, et va suivre de près l'opération. César prend un grand verre, une carafe et trois bouteilles. Tout en parlant, il compose le breuvage.) Tu mets d'abord un tiers de curaçao. Fais attention : un tout petit tiers. Bon. Maintenant, un tiers de citron. Un peu plus gros. Bon. Ensuite, un BON tiers de Picon. Regarde la couleur. Regarde comme c'est joli. Et à la fin, un grand tiers d'eau. Voila.
Marius : Et ça fait quatre tiers.
César : Exactement. J'espère que cette fois, tu as compris. (Il boit une gorgée du mélange)
Marius : Dans un verre, il n'y a que trois tiers.
César : Mais, imbécile, ça dépend de la grosseur des tiers !
Marius : Eh non, ça ne dépend pas. Même dans un arrosoir, on ne peut mettre que trois tiers.
César (triomphant) : Alors, explique-moi comment j'en ai mis quatre dans ce verre !
Marius : Ça, c'est de l'Arithmétique.
- Marius, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-056-X), acte I, scène 2, p. 27-28 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Marius, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-056-X), acte I, scène 4, p. 48 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Marius, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-056-X), acte I, scène 9, p. 79 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- César veut faire comprendre à son partenaire Escartefigue que Panisse coupe à cœur.
- Marius, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-056-X), acte III, scène 1, p. 154 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Marius, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-056-X), acte III, scène 2, p. 155 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 17 octobre 2008.
- Marius, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-056-X), acte III, scène 5, p. 163 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Marius, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-056-X), acte IV, scène 4, p. 195 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Fanny » (1931), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte I, scène 3, p. 623 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Fanny » (1931), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte I, scène 7, p. 626 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Fanny » (1931), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte I, scène 8, p. 627 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Fanny » (1931), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), premier tableau, acte I, scène 9, p. 634 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Fanny » (1931), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), deuxième tableau, acte I, scène 4, p. 655 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Claudine : Et encore, c'était un garçon !
- « Fanny » (1931), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), deuxième tableau, acte I, scène 7, p. 666 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- « Fanny » (1931), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte II, scène 3, p. 672 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 31 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 84 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 90 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
César : (Avec force) Ce secret, je ne peux pas vous le dire. (Avec moins de force) Enfin, je ne peux pas vous le dire à la terrasse.
Escartefigue : Rentrons alors…
César : Je ne peux pas vous le dire à tous à la fois, et si vite que ça. Parce qu'un secret, ce n'est pas quelque chose qui ne se raconte pas. Mais c'est une chose qu'on se raconte à voix basse, et séparément.
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 103 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 117 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 141 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 28 décembre 2013.
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 191 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
César : J'ai une question grave à vous poser. Est-ce que vraiment je suis coléreux ? Est-ce que tout ne viendrait pas d'une tendance maladive à me mettre en colère ?
Escartefigue : Tu as dit maladif ?! Par conséquent ça regarde le docteur. Allons docteur, réponds-lui.
César : Pourquoi ne veux-tu pas me répondre Félix ?
Escartefigue : Mon cher, je ne suis pas bon juge. Depuis soixante ans que tu es au monde, tu dois bien savoir ce que tu es.
César : Ca ne veux rien dire. On peut être au monde sans savoir ce que l'on est. Il y en a bien qui sont cocus et qui ne le savent pas.
Escartefigue : Oui, à moins que leurs amis ne le leurs rappellent dix fois par jour.
César : Qu'est-ce que tu racontes, Félix. C'est la première fois que je t'en parle depuis une semaine.
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 199 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
César : [...] Et vous dites que je suis coléreux ?
M. Brun : Il n'est certainement pas coléreux. Et il nous le prouve.
(Tous éclatent d'un rire joyeux.)
- César, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1988 (ISBN 2-87706-058-6), p. 201 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Fabien, 1956
[modifier]- « Fabien » (1956), dans Œuvres complètes I : Théâtre, Marcel Pagnol, éd. de Fallois, 1995 (ISBN 2-87706-221-X), acte II, scène 1, p. 887 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Films
[modifier]Le Schpountz, 1937-1938
[modifier]- Fernand Charpin, Le Schpountz (1937-1938), écrit par Marcel Pagnol
- Fernandel, Le Schpountz (1937-1938), écrit par Marcel Pagnol
- Henri Poupon, Le Schpountz (1937-1938), écrit par Marcel Pagnol
- Fernandel, Le Schpountz (1937-1938), écrit par Marcel Pagnol
Françoise : Allons donc ! Vous exagérez tout…
Irénée : Oh non, car c’est même encore pire : ce qu’ils viennent chercher, quand ils vont voir un comique, c’est un homme qui leur permette de s’estimer davantage. Alors pour faire un comique, le maquilleur approfondit une ride, il augmente un petit défaut. Au lieu de corriger mon visage, au lieu d’essayer d’en faire un type d’homme supérieur, il le dégradera de son mieux, avec tout son art. Et si alors j’ai un grand succès de comique, cela voudra dire que dans toutes les salles de France, il ne se trouvera pas un homme, si bête et si laid qu’il soit, qui ne puisse pas se dire : « Ce soir je suis content, parce que j’ai vu – et j’ai montré à ma femme – quelqu’un de plus bête et de plus laid que moi. » (Un temps, il réfléchit.) Il y a cependant une espèce de gens auprès de qui je n’aurai aucun succès : les gens instruits, les professeurs, les médecins, les prêtres. Ceux-là, je ne les ferai pas rire, parce qu’ils ont l’âme assez haute pour être émus de pitié. Allez, Françoise, celui qui rit d’un autre homme, c’est qu’il se sent supérieur à lui. Celui qui fait rire tout le monde, c’est qu’il se montre inférieur à tous.
- Fernandel, Orane Demazis, Le Schpountz (1937-1938), écrit par Marcel Pagnol
- Fernandel, Le Schpountz (1937-1938), écrit par Marcel Pagnol
- Fernand Charpin, Le Schpountz (1937-1938), écrit par Marcel Pagnol
La Cinématurgie de Paris
[modifier]- Proverbe cité par Marcel Pagnol.
- La Cinématurgie de Paris, Marcel Pagnol, éd. Pastorelly, 1980, p. 148
- La Cinématurgie de Paris, Marcel Pagnol, éd. Pastorelly, 1980, p. 151