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Louise Labé

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Louise Labé par Henri-Joseph Dubouchet d'après un portrait original de Pierre Woeiriot.

Louise Labé ou Labbé (née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée), est une poétesse française de la Renaissance. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon à cette période.

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

  • Sonnet inspiré du poème de Sappho "L'égal des dieux".
  • Œuvres poétiques (1555), Louise Labé, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1983  (ISBN 2-07-032238-6), sonnet 8, p. 116, vers 1-4


D'un tel vouloir le serf point ne désire
La liberté, ou son port le navire,
Comme j'attends, hélas, de jour en jour,
De toi, Ami, le gracieux retour.

  • Sonnet inspiré du poème de Sappho "L'égal des dieux".
  • Œuvres poétiques (1555), Louise Labé, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1983  (ISBN 2-07-032238-6), élégie 2, p. 101, vers 1-4


Au tems qu'Amour d'hommes et Dieus vainqueurs
Mais meintenant que sa fureur divine
Remplit d'ardeur ma hardie poitrine,
Chanter me fait, non les bruians tonnerres
De Jupiter, ou les cruelles guerres
Dont trouble Mars, quand il veut, l'Univers.
Il m'a donné la lyre qui les vers
Souloit chanter de l'Amour Lesbienne :
Et à ce coup pleurera de la mienne.

  • Œuvre poétique (1555), Louise Labé, éd. Cercle Grolier, 1975, élégie, p. 39, vers 14-16


Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
À engendrer de moy maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines!

  • Œuvre poétique (1555), Louise Labé, éd. Cercle Grolier, 1975, sonnets, p. 73, vers 1-4


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