Lorenzo Mattotti
Apparence
Lorenzo Mattotti est un illustrateur, peintre et auteur de bande dessinée italien né le 24 janvier 1954 à Brescia.
Citations
[modifier]ActuaBD : À quel moment dans votre vie, concrètement, en êtes-vous venu à la bande dessinée ? Quand vous êtes-vous dit que vous vouliez vous y consacrer, plutôt qu’à l’architecture, objet de vos études ?
Lorenzo Mattotti : J’ai toujours voulu faire de la bande dessinée, contrairement à l’architecture. Ça, c’est clair ! Quand j’étais petit, j’ai continuellement lu de la bande dessinée. Je l’ai copiée. J’ai appris à en faire… Enfin, à en faire… J’ai appris beaucoup de choses en copiant, par exemple, Astérix. Je faisais des personnages avec un peu la même structure qu’Astérix, mais préhistoriques.
- « Lorenzo Mattotti : « Je n’ai pas honte de le dire : le dessin est, quand même, une discipline spirituelle ! » », Lorenzo Mattotti (propos recueillis par Florian Rubis), ActuaBD, 26 novembre 2009 (lire en ligne)
Celui qui m’a, aussi, beaucoup influencé, c’est le poète, Belge d’origine, Henri Michaux : une certaine idée de raconter des histoires, et de dessiner également. Parce que c’était un grand peintre, un grand dessinateur. Cette fragilité qui devient une force à la fin.
- « Lorenzo Mattotti : « Je n’ai pas honte de le dire : le dessin est, quand même, une discipline spirituelle ! » », Lorenzo Mattotti (propos recueillis par Florian Rubis), ActuaBD, 26 novembre 2009 (lire en ligne)
La bande dessinée, je crois que c'est mon grand amour et ma grande malédiction. C'est-à-dire que je suis fasciné par la richesse des possibilités qu'il y a dans les moyens de la bande dessinée. A mon avis, on peut tout faire avec la BD, on peut faire de la bande dessinée poétique, on peut faire de la bande dessinée dramatique, on peut faire du journalisme, on peut tout faire. Le problème est d'essayer de le faire et c'est très complexe.
- « Interview de Lorenzo Mattotti », Lorenzo Mattotti (propos recueillis par Thierry Bellefroid), BD Paradisio, 2001 (lire en ligne)
Quand je dessine, il faut qu’il y ait une sorte de sensibilité physique. C’est un peu comme la musique. Si tu le fais comme un devoir, il n’en sort rien ! À un certain moment, de l’image doit sortir quelque chose. Et moi, je dois le sentir : dans la légèreté, dans le drame, dans la profondeur, dans la luminosité des couleurs, dans la composition. C’est une sorte de mystère qu’il faut attraper ! Parfois, être artisan, c’est bien, mais ça ne suffit pas pour exprimer et toucher à certaines choses. Il faut toujours chercher à appréhender le mystère. Quelque chose que l’on ne comprend pas très bien. Et, parfois, on a l’impression de le toucher. Puis, cinq ans passent, et l’on s’aperçoit que c’est faible ! C’est aussi lié à l’énergie, à l’énergie physique. À la capacité d’être bien avec son corps. Avec sa propre tête. Je n’ai pas honte de le dire : le dessin est, quand même, une discipline spirituelle ! Et ce, avec la recherche, la méthode et la discipline. Mais, il y a toujours quelque chose que l’on ne touche pas. Et qu’il faut arriver à toucher. On ne parvient à le faire qu’avec une sensibilité cultivée. Une conscience de ses propres possibilités.
- « Lorenzo Mattotti : « Je n’ai pas honte de le dire : le dessin est, quand même, une discipline spirituelle ! » », Lorenzo Mattotti (propos recueillis par Florian Rubis), ActuaBD, 26 novembre 2009 (lire en ligne)
Comme tous mes derniers livres, j’ai utilisé différents styles. J’ai toujours voulu produire une œuvre ouverte. Mes dessins vont dans une direction, peut-être. Et, ensemble, ils créent tout un monde de visions, de paranoïa, d’images, de symboles qui vont enrichir le texte, déjà très profond, très sombre et inquiétant d’Edgar Allan Poe.
- Au sujet de son adaptation du poème Le Corbeau d'Edgar Allan Poe, co-écrite avec Lou Reed.
- « Lorenzo Mattotti : « Je n’ai pas honte de le dire : le dessin est, quand même, une discipline spirituelle ! » », Lorenzo Mattotti (propos recueillis par Florian Rubis), ActuaBD, 26 novembre 2009 (lire en ligne)