Le Guignolo
Le Guignolo est un film français de Georges Lautner sorti sur les écrans en 1980. Les dialogues sont signés Michel Audiard.
Citations
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Dialogues
[modifier]Irène : Il est très beau mais il est assez mal encadré. Qu'en pensez-vous ?
Alexandre Dupré : Si l'on fait abstraction de l'époque fauve, je ne déteste pas quant à moi cette grande période des matins de Paris.
Irène : Vous êtes un connaisseur !
Alexandre Dupré : Comment imaginer le contraire? Serai-je là ce soir ?
Irène : Vous êtes armé ?
Alexandre Dupré : Pour quoi faire ? Vous êtes assurée ?
Irène : Cela va de soi.
Alexandre Dupré : Soyez gentille de me donner le nom de votre compagnie d'assurance. Cela évitera les recherches. Plus vite la transaction sera faite, plus vite cette élégante rentrera chez elle.
Irène : Je suis assurée au Lloyds, boulevard des Capucines.
Alexandre Dupré : Parfait ! Ils me connaissent.
Irène : Moi, pas !
Alexandre Dupré : C'est vrai! Je manque à tous mes devoirs. Alexandre de Valembreuse. Madame, je bénis cette rencontre. Mon métier ne connaît pas toujours d'aussi heureux hasards.
Irène : Puisque nous en sommes au témoignage de satisfaction, laissez-moi vous dire que tous les cambrioleurs n'ont pas votre délicatesse. Monsieur de Valembreuse, auriez vous l'extrême amabilité de m'accompagner jusqu'à ma chambre. Il m'arrive d'avoir des frayeurs dans le noir.
Alexandre Dupré : J'avais moi-même de ces frayeurs étant enfant. Et dans notre vaste demeure, près de la forêt de Bondy, je sautais, de guéret en guéret, tout en sifflotant des comptines.
Irène : Alexandre, jette-moi sur le lit ! Appelle-moi Irène !
Alexandre Dupré : Remettez-vous ! Serait-ce l'émotion ? L'heure tardive ?
Irène : Ligote-moi ! Dis-moi des gros mots !
Alexandre Dupré : Hé, l'idée est bonne, mais nous n'aurons jamais le temps de tout faire.
Irène : Ah mais si, tout, tout, tout, la femme de chambre n'arrive qu'à huit heures.
Alexandre Dupré : Mais, votre mari ?
Irène : A Strasbourg, en train de faire l'Europe.
Alexandre Dupré : Il faut de tout pour faire un monde.
Le directeur de la prison : Eh bien Messieurs, vous voyez, en dépit de ce qu'écrit une certaine presse, il y en a qui rentrent.
Alexandre Dupré : Oui, Monsieur le Directeur !
Le directeur de la prison : Dupré ?
Alexandre Dupré : Oui, Monsieur le Directeur, matricule 2712!
Le directeur de la prison : Racontez-moi votre permission, Dupré.
Alexandre Dupré : Ma permission...
Un gardien de la prison : Dupré, garde à vous !
Alexandre Dupré : Oui, chef ! Ma permission, Monsieur le Directeur, a été profitable. J'ai couru tous les bureaux de placement. On dit que le travail manuel revient à l'honneur. Un bon serrurier doit trouver du travail, Monsieur le Directeur.
Le directeur de la prison : Certes, Dupré, certes.
Alexandre Dupré : Eh bien, on va retrousser ses manches, Monsieur le Directeur.
Le directeur de la prison : Bien.
Alexandre Dupré : Merci, Monsieur le Directeur. Merci. Merci, chef.
Irène : Si vous le voulez bien, nous dînerons de bonne heure : mon mari doit prendre le train de 22h00 pour Strasbourg. Je crains fort que nous prenions le café sans lui.
Alexandre Dupré : Vous faites bien de me le dire... J'apporterai le lait et les croissants.
Alexandre Dupré : Vous savez quelle différence il y a entre un con et un voleur ?
Joseph : Non...
Alexandre Dupré : Un voleur de temps en temps ça se repose.