Le Cid
Apparence
Le Cid est une pièce de théâtre de Pierre Corneille, dont la première représentation date de 1637. Le Cid vient de “sidi” un mot en arabe.
Citations
[modifier]Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur :
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix du Roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur :
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix du Roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.
- Monologue de Don Diègue après l'insulte du Comte
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Larousse, 2007, acte I, scène 4, p. 20 vers 237-260 (texte intégral sur Wikisource)
Don Diègue : Rodrigue, as-tu du cœur ?
Don Rodrigue : Tout autre que mon père
L'éprouverait sur l'heure.
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte I, scène 5, p. 21 vers 261 (texte intégral sur Wikisource)
Va, cours, vole, et nous venge.
- Don Diègue à Don Rodrigue
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte I, scène 5, p. 23 vers 290 (texte intégral sur Wikisource)
Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées,
La valeur n'attend point le nombre des années.
La valeur n'attend point le nombre des années.
- Don Rodrigue au Comte
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte II, scène 2, p. 31 vers 405-406 (texte intégral sur Wikisource)
À vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
- Comte à Don Rodrigue
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte II, scène 2, p. 32 vers 434 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 24 octobre 2009.
Va, je ne te hais point.
- Chimène à Don Rodrigue
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte III, scène 4, p. 55 vers 963 (texte intégral sur Wikisource)
Chimène : Rodrigue, qui l'eût cru ?
Don Rodrigue : Chimène, qui l'eût dit ?
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte III, scène 4, p. 57 vers 987-988 (texte intégral sur Wikisource)
Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage.
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage.
- Don Rodrigue au Roi
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte IV, scène 3, p. 66 vers 1259-1260 (texte intégral sur Wikisource)
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles.
- oxymore de Don Rodrigue
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte IV, scène 3, p. 66 vers 1273 (texte intégral sur Wikisource)
Et le combat cessa faute de combattants.
- Don Rodrigue au Roi
- Le Cid, Pierre Corneille, éd. Classique Hatier, 1991, acte IV, scène 3, p. 68 vers 1328 (texte intégral sur Wikisource)