Jules Ferry
Apparence

Jules Ferry, né le 5 avril 1832 à Saint-Dié (Vosges) et mort le 17 mars 1893 à Paris, est un homme politique français.
Lettres
[modifier]Comme tous les ouvrages que vous employez et plus encore que tous les autres, le livre de morale est entre vos mains un auxiliaire et rien de plus, un instrument dont vous vous servez sans vous y asservir. Les familles se méprendraient sur le caractère de votre enseignement moral si elles pouvaient croire qu’il réside surtout dans l’usage exclusif d’un livre même excellent.
C’est à vous de mettre la vérité morale à la portée de toutes les intelligences, même de celles qui n’auraient pour suivre vos leçons le secours d’aucun manuel ; et ce sera le cas tout d’abord dans le cours élémentaire.
- Au sujet de l'éducation morale et civique
- « Lettre adressée aux instituteurs », Jules Ferry, Vie publique, 17 novembre 1883 (lire en ligne)
Mais, vous le voyez, [...] ce qui importe, ce n’est pas l’action du livre, c’est la vôtre ; il ne faudrait pas que le livre vînt, en quelque sorte, s’interposer entre vos élèves et vous, refroidir votre parole, en émousser l’impression sur l’âme des élèves, vous réduire au rôle de simple répétiteur de la morale. Le livre est fait pour vous, et non vous pour le livre. Il est votre conseiller et votre guide, mais c’est vous qui devez rester le guide et le conseiller par excellence de vos élèves.
- « Lettre adressée aux instituteurs », Jules Ferry, Vie publique, 17 novembre 1883 (lire en ligne)
Discours
[modifier]La race supérieure ne conquiert pas pour le plaisir, dans le dessein d’exploiter le faible, mais bien de le civiliser et de l’élever jusqu’à elle .
- Jules Ferry, 1832-1893, Maurice Reclus, éd. Flammarion, 1947, p. 304
Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder [...] : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question. [...] Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. [...] Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. [...] Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation.
- XIXe siècle : Collection textes et contextes, Christian Biet, Jean-Paul Brighelli, Jean-Luc Rispail, éd. Magnard, 1981, p. 337
L'œuvre civilisatrice qui consiste à relever l'indigène, à lui tendre la main, à le civiliser, c'est l'œuvre quotidienne d'une grande nation.
- Discours et opinions de Jules Ferry, Jules Ferry, Paul Robiquet, éd. A. Colin & cie, 1898, t. 7, p. 207
Il faut dire haut et fort que les races supérieures ont le devoir et le droit d'éducation sur les races inférieures.
Restez français par l'esprit d'abord... ne laissez pas obscurcir votre esprit qui se baigne en pleine lumière par je ne sais quel cosmopolitisme toujours détestable.
- Discours à la jeunesse française
- Histoire de Corse, Francescu-Maria Perfettini, éd. Yoran Embanner, 2009, p. 207