Jean Racine
Jean Racine (1639 - 1699) est un poète français tragique. Il est considéré, à l'égal de son aîné Pierre Corneille, comme l'un des deux plus grands dramaturges classiques français.
Alexandre le Grand
[modifier]Porus : Hé quoi ? Nous l'aurons vu, par tant d'horribles guerres,
Troubler le calme heureux dont jouissaient nos terres,
Et le fer à la main, entrer dans nos Etats
Pour attaquer des rois qui ne l'offensaient pas ;
Nous l'aurons vu piller des provinces entières,
Du sang de nos sujets faire enfler nos rivières,
Et quand le ciel s'apprête à nous l'abandonner,
J'attendrai qu'un tyran daigne nous pardonner ?
- « Alexandre le Grand », dans Théâtre complet (1665), Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. I, acte I, scène 2, p. 123, vers 141-148
Porus : Oui, je consens qu'au ciel on élève Alexandre,
Mai si je puis, seigneur, je l'en ferai descendre,
Et j'irai l'attaquer jusque sur les autels
Que lui dresse en tremblant le reste des mortels.
- « Alexandre le Grand », dans Théâtre complet (1665), Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. I, acte I, scène 2, p. 124, vers 157-160
Axiane (à Alexandre) : Le mérite à vos yeux ne peut-il éclater
Sans pousser votre orgueil à le persécuter ?
- « Alexandre le Grand », dans Théâtre complet (1665), Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. I, acte IV, scène 2, p. 151, vers 1019-1020
Alexandre : Porus dans le tombeau descendrait en vainqueur.
- « Alexandre le Grand », dans Théâtre complet (1665), Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. I, acte V, scène 3, p. 167, vers 1516
Andromaque
[modifier]- Voir le recueil de citations : Andromaque (Racine)
Britannicus
[modifier]- « Britannicus » (1669), dans Œuvres complètes, Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1999, t. I, acte I, scène 1, p. 377, vers 12 (texte intégral sur Wikisource)
- « Britannicus » (1669), dans Œuvres complètes, Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1999, t. I, acte I, scène 1, p. 378, vers 39 (texte intégral sur Wikisource)
Cette nuit je l'ai vue arriver en ces lieux,
Triste, levant au Ciel ses yeux mouillés de larmes,
Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes
Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D'une Beauté qu'on vient d'arracher au sommeil.
- « Britannicus » (1669), dans Œuvres complètes, Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1999, t. I, acte I, scène 1, p. 389, vers 386-390 (texte intégral sur Wikisource)
Il vous faudra, Seigneur, courir de crime en crime,
Soutenir vos rigueurs par d'autres cruautés,
Et laver dans le sang vos bras ensanglantés.
- « Britannicus », dans Britannicus, Jean Racine, éd. GF Flammarion, 1669, acte IV, scène 3, p. 82 vers 1343-1346 (texte intégral sur Wikisource)
Bérénice
[modifier]- « Bérénice », Jean Racine (1671), Préface, dans Théâtre complet de J. Racine, Jean Racine, éd. Librairie de Firmin Didot frères, 1847, p. 275 (texte intégral sur Wikisource)
- Théâtre complet, Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classiques », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. 1, Bérénice, acte II, scène 2, p. 393, vers 420 (texte intégral sur Wikisource)
Pourquoi suis-je empereur? Pourquoi suis-je amoureux?
- « Bérénice », dans Bérénice, Jean Racine, éd. Bordas, coll. « Classiques Bordas », 1995 (ISBN 2-04-028271-8), acte IV, scène 6, p. 102, vers 1225;1226 (texte intégral sur Wikisource)
Titus de Bérénice ?
- « Bérénice », dans Bérénice, Jean Racine, éd. Bordas, coll. « Classiques Bordas », 1995 (ISBN 2-04-028271-8), acte III, scène 3, p. 82, vers 895 (texte intégral sur Wikisource)
Pourrai-je sans trembler , lui dire: « Je vous aime » ?
- « Bérénice », dans Bérénice, Jean Racine, éd. Bordas, coll. « Classiques Bordas », 1995 (ISBN 2-04-028271-8), acte I, scène 2, p. 28, vers 19;20 (texte intégral sur Wikisource)
Bérénice : Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence, et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?
Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !
L'ingrat, de mon départ consolé par avance,
Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?
Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts.
- Théâtre complet, Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classiques », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. 1, Bérénice, acte IV, scène 5, p. 418, vers 1111-1121 (texte intégral sur Wikisource)
Bérénice : Retournez, retournez vers ce sénat auguste
Qui vient vous applaudir de votre cruauté.
- Théâtre complet, Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classiques », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. 1, Bérénice, acte V, scène 5, p. 427, vers 1328-1329 (texte intégral sur Wikisource)
Bérénice : Vous m'aimez, vous me le soutenez,
Et cependant je pars, et vous me l'ordonnez !
- Théâtre complet, Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classiques », 1982 (ISBN 2-07-037412-2), t. 1, Bérénice, acte V, scène 5, p. 427, vers 1345-1346 (texte intégral sur Wikisource)
Bajazet
[modifier]- « Bajazet », dans Bajazet (1672), Jean Racine, éd. Livre de poche, coll. « Livre de poche », 1992 (ISBN 2-253-06008-9), acte I, scène 4, p. 40, vers 335 (texte intégral sur Wikisource)
Phèdre
[modifier]- Voir le recueil de citations : Phèdre (Racine)
Citations sur Racine
[modifier]Nicolas Boileau
[modifier]Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur,
Émouvoir, étonner, ravir un spectateur !
(…)
Ne crois pas toutefois, par tes savants ouvrages
Entraînant tous les cœurs, gagner tous les suffrages.
Sitôt que d'Apollon un génie inspiré,
Trouve loin du vulgaire un chemin ignoré,
En cent lieux contre lui les cabales s'amassent ;
Ses rivaux obscurcis autour de lui croassent ;
Et son trop de lumière, importunant les yeux,
De ses propres amis lui fait des envieux.
- « Épitres », dans Œuvres Complètes, Nicolas Boileau, éd. Firmint-Didot, 1865, p. 229 (texte intégral sur Wikisource)
Joseph Joubert, Pensées
[modifier]- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 89 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 209 (texte intégral sur Wikisource)
Charles Dantzig
[modifier]- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 724
Marguerite Yourcenar
[modifier]- Archives du Nord, Marguerite Yourcenar, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1977 (ISBN 978-2-07-037328-4), partie I, chap. Le réseau, p. 74