Moi, je suis devenu anticommuniste à seize ans. J'avais été révolté par le comportement de certains justiciers d'occasion à la Libération.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 31
Nous croyons à la supériorité de la civilisation occidentale.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 73
La France ne peut être, en effet, en mesure de garantir son indépendance que si elle dispose d'un peuple jeune, vigoureux et nombreux. De même qu'une maison désertée par ses propriétaires court le risque permanent d'être visitée par des cambrioleurs ou occupée par des squatters, un pays qui se dépeuple est condamné à terme à devenir la propriété de l'étranger, la victime de tous les pillages et le cadre de toutes les oppressions.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 94-95
Les révolutionnaires, même de robe, ne sont pas les fauves de l'Histoire, ils n'en sont que les charognards. Ils ne dévorent que des sociétés mortes et n'attaquent que des institutions malades ou débiles.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 116
La prison [...] ne doit pas être [...] un lieu de repos ou de retraite dont on prend congé quand on le souhaite.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 118
Ceux qui se tiennent debout et qui ont une dignité de comportement, passent pour être de redoutables savonaroles, alors que nous ne sommes que des Français qui voulons rester fidèles à leurs traditions nationales et spirituelles.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 173
Je suis réactionnaire.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 176
L'Histoire ne pardonne pas aux peuples qui se couchent.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 181
Nous sommes pour la justice et non pas pour l'égalité.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 183
Je repousse de toutes mes forces l'idée d'un « melting pot » mondial, aussi bien pour les hommes que pour les chiens ou les chevaux.
Les Français d'abord, Jean-Marie Le Pen, éd. Carrère-Michel Lafon, 1984, p. 185
Socialement je suis de gauche, économiquement je suis de droite, nationalement je suis de France !
Jean-Marie Le Pen, 16 avril 2002, Marseille, dans France 3, paru 17 avril 2002, Fabrice Turpin et Luc Haedrich.
Je sais quand même qu'il y a un certain nombre de sots dans les dirigeants des partis politiques de gauche. Je ne suis pas sûr que les électeurs de gauche soient aussi sots que ça, et quand on leur demande d'aller voter en se bouchant le nez, je leur conseille en plus de se mettre une casserole sur la tête. Comme ça, ils auront vraiment l'air de ce qu'ils sont !
Jean-Marie Le Pen, 2 mai 2002, Marseille, dans France 2, paru 3 mai 2002, Michael Darmon et Yves Junqua.
Je suis un sceptique. Je ne veux pas qu'on me fasse prendre des vessies pour des lanternes. Je ne veux pas qu'on m'impose de croire à quoi que ce soit. Et j'essaye d'appliquer mon intelligence et mon expérience aux jugements sur les éléments en ma possession. Quand on me dit qu'un avion a percuté le Pentagone et qu'on ne trouve ni sièges, ni réacteurs, ni queue, ni roues, ni rien, je me dis quand même que c'est un avion fantôme! Quand on me dit qu'il y avait trois mille morts dans la "tour infernale", et qu'on n'a trouvé que trois cents cadavres, je me dis qu'il en manque deux mille sept cents... Mais je sais qu'il est tout à fait dangereux de dire ça (...)
A une question d'un journaliste lui demandant sa lecture du 11 septembre
« Entretien vérité avec Jean-Marie Le Pen », Jean-Marie Le Pen, propos recueillis par Eugène Krampon, Réfléchir & Agir (ISSN 1273-6643), nº 31, hiver 2009, p. 34
Jean-Marie Le Pen : Je suis passionné par l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Je me pose un certain nombre de questions. Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Paul-Jacques Truffaut : Six millions de morts, c'est un point de détail ? Jean-Marie Le Pen : Six millions de morts ? Comment ? Paul-Jacques Truffaut : Six millions de Juifs morts pendant la Seconde Guerre mondiale, vous considérez que c'est un point de détail ? Jean-Marie Le Pen : La question qui a été posée est de savoir comment ces gens ont été tués ou non. Paul-Jacques Truffaut : Ce n'est pas un point de détail ! Jean-Marie Le Pen : Si, c'est un point de détail de la guerre. Voulez-vous me dire que c'est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire, que c'est une obligation morale ? Je dis qu'il y a des historiens qui débattent de ces questions. Paul-Jacques Truffaut : Une immense majorité d'historiens et quelques autres l'ont dit et prouvé. Olivier Mazerolle : Vous-même, monsieur Le Pen, considérez-vous qu'il y eut un génocide juif par les chambres à gaz ? Jean-Marie Le Pen : Il y eut beaucoup de morts, des centaines de milliers, peut-être des millions de morts juifs et aussi des gens qui n'étaient pas juifs.
Jean-Marie Le Pen, Grand Jury RTL, RTL, 13 septembre 1987
Ce qu’il faut dire aux Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne que de race française [...]. Je conclus : offrons aux musulmans d’Algérie l’entrée et l’intégration dans une France dynamique. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant: « Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau », disons leur : « Nous avons besoin de vous . Vous êtes la jeunesse de la Nation » [...] Comment un pays qui a déploré longtemps de n’avoir pas assez de jeunes pourrait-il dévaluer le fait d’en avoir cinq ou six millions ?
Intervention du député Jean-Marie Le Pen pour soutenir le maintien de l'Algérie française, le 28janvier1958, à l'Assemblée nationale.
Jean-Marie Le Pen, 2e séance du 28janvier1958, Assemblée nationale, dans JO - Débats parlementaires - Assemblée nationale (1958), p.310-311, paru 1958, Journal officiel.
Il faut dénoncer l'amalgame trompeur que recouvre l'appellation "immigré" et distinguer les étrangers d'origine européenne faciles à intégrer et ceux issus du Tiers Monde difficilement assimilables en raison à la fois de leur importance numérique et de leur spécificité culturo-religieuse qui les incite à refuser l'assimilation, sous la poussée d'éléments intégristes ou à l'invitation des gouvernements de leur pays d'origine.
Pour la France, Jean-Marie Le pen, éd. Alabatros, 1986, p. 112
Si vous êtes fidèles à la France, si vous l’aimez, si vous adoptez ses lois, ses mœurs, sa langue, sa façon de penser, en un mot, si vous vous intégrez complètement à elle, nous ne vous refuserons pas d’être des nôtres, pour peu qu’il y ait une étincelle d’amour et non pas seulement un intérêt matériel dans
votre démarche. Mais si vous êtes fidèles à vos racines – ce qui est en soi respectable et que je respecte –, si vous prétendez vivre dans vos lois, vos mœurs à vous, avec votre culture, alors il vaut mieux que vous rentriez chez vous, sans cela tout se terminera très mal.
Article intitulé « Discours aux jeunes beurs arrogants », ainsi que le président du FN l’avait présenté.
Jean-Marie Le Pen, 2avril1987, dans Le Monde, paru 4avril1987, Jean-Marie Le Pen.
On appelle extrémistes des gens qui sont très mécontents de la politique suivie par le gouvernement.
Interview donnée au Bien Public
« Jean-Marie Le Pen : « De la remise en ordre » », Jean-Marie Le Pen, Le Bien public dimanche (ISSN 0998-4593), nº 1669, 1erfévrier2009, p. 4
Oui, il y a inégalité des races, comme il y a inégalité des civilisations, je persiste et signe […]. Sans inégalité, la France ne serait pas la France.
Déclarations de Jean-Marie Le Pen le 12 octobre 1996, devant deux cents personnes dans un salon de l’hôtel Lutetia
En gros et en détail: Le Pen au quotidien, 1987-1997, Maurice Rajsfus, éd. Paris Méditerranée, 1998, p. 94
Croyons-nous pour autant que l'anarchisme triomphera comme force révolutionnaire et bâtira la société rêvée par Proudhon et ses disciples ? Non. Nous sommes plus près de croire avec Rudigès que la vocation de l'anarchisme est à la fois plus profonde et plus durable : « La défense de l'homme, de sa personnalité, maintenant, demain et toujours, et dans toutes les formes de société imaginables. » Jamais la tâche ne sera achevée, la tâche de l'anarchisme, c'est de défendre l'individu de son annulation dans la communauté mais en sachant que la tension subsistera toujours.
Le Courant anarchiste en France depuis 1945, Jean-Marie Le Pen, Vincent Jean-Loup, éd. Université de Paris, faculté de droit et de sciences économiques, 1971, Conclusion, p. 109
L’anti-racisme, instrument politique d’aujourd’hui, comme le fut l’anti-fascisme avant guerre n’est pas un non racisme c’est un racisme inversé, un racisme anti-français, anti-blancs, anti-chrétiens.
La vraie question devient alors : ne peut-on plus l’ “ouvrir” de quelque façon, proférer quoi que ce soit d’insolite, d’insolent, d’hétérodoxe ou de paradoxal sans être automatiquement d’extrême droite (ce qui est, il faut bien le dire, un hommage rendu à l’extrême droite) ? […] La gauche tout aussi politiquement dévitalisée que la droite – où est donc passé le politique ? Eh bien, du côté de l’extrême droite. Comme le disait très bien Bruno Latour dans le Monde, le seul discours politique en France, aujourd’hui, est celui de Le Pen. Tous les autres sont des discours moraux et pédagogiques, discours d’instituteurs et de donneurs de leçons, de gestionnaires et de programmateurs.
« Opposer à Le Pen la vitupération morale, c'est lui laisser le privilège de l'insolence. La conjuration des imbéciles. », Jean Baudrillard, Libération, 7mai1997 (lire en ligne)
[...] Pour le moment, tout ça n'est pas bien grave. Il y a un type, Le Pen, que je connais pas et qui n'est probablement pas aussi méchant qu'on le dit. Il répète certaines choses que nous pensons, un peu plus fort et mieux que nous, en termes plus populaires. […]
Le succès de Le Pen est d'abord d'avoir su rallier et rassembler dans son parti les diverses familles du nationalisme fermé : nostalgiques du régime de Vichy, vaincus de la décolonisation, restes de l'Action française, groupuscules fascistes, adeptes de la Nouvelle Droite - antiaméricaine, européenne et antichrétienne -, aussi bien que catholiques intégristes. Il gagne à lui non seulement le noyau dur des racistes et des antisémites, mais bien plus largement un électorat populaire angoissé par la crise économique, le chômage et la délinquance.
Il est symptomatique de voir que même un Le Pen, qui a compris tant de choses, ressent ses condamnations récurrentes comme des injustices ponctuelles, plutôt que comme l'effet d'un ordre moral à contester en tant que tel.
« Sommes-nous encore libres? », Éric Delcroix, propos recueillis par Eugène Krampon, Réfléchir & Agir (ISSN 1273-6643), nº 32, été 2009, p. 40
Populiste, Jean-Marie Le Pen renoue avec la tradition protestaire contre les élites, contre la classe politique, contre les intellectuels, en appelant de ses vœux un nouveau régime qui rendra la parole au peuple, notamment par la voie du référendum sans exclusive. Le peuple est valorisé dans son instinct profond, son bon sens, son honnêteté, comparé aux jeux ineptes des politiciens corrompus.
« Le Pen: portrait d'un chef », Michel Winock, Marianne; L'Histoire, nº 10H, juillet-août 2010, p. 74
Le Pen dépasse les borgnes. À la télé il fait führer.