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J. D. Salinger

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
J. D. Salinger.

Jerome David Salinger (né le 1er janvier 1919 et mort le 27 janvier 2010) est un écrivain américain.

Citations de J. D. Salinger

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Ce qui m'intéressait, c'était plutôt de bien me pénétrer de l'idée que je faisais des adieux. Y a eu d'autres collèges, d'autres endroits, quand je les ai quittés je l'ai pas vraiment senti. Je déteste ça. L'adieu, je veux bien qu'il soit triste ou pas réussi mais au moins je veux savoir que je m'en vais. Sinon c'est encore pire.


J'ai refermé la porte et j'étais dans la salle de séjour quand il m'a gueulé quelque chose, mais j'ai mal entendu. Je me demande si c'était pas « Bonne chance ! » J'espère que non. Merde, j'espère bien que non. Je crierais jamais « Bonne chance » à quelqu'un. C'est horrible, quand on y pense.


— Tu connais la chanson « Si un cœur attrape un cœur qui vient à travers les seigles » ? Je voudrais…
— C'est « Si un corps rencontre un corps qui vient à travers les seigles ». C'est un poème de Robert Burns.


« Je croyais que c'était "Si un cœur attrape un cœur". Bon. Je me représente tous ces petits mômes qui jouent à je ne sais quoi dans le grand champ de seigle et tout. Des milliers de petits mômes et personne avec eux je veux dire pas de grandes personnes – rien que moi. Et moi je suis planté au bord d'une saleté de falaise. Ce que j'ai à faire c'est attraper les mômes s'ils s'approchent trop près du bord. Je veux dire s'ils courent sans regarder où ils vont, moi je rapplique et je les attrape. C'est ce que je ferais toute la journée. Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. D'accord, c'est dingue. »


Quand j'ai été prêt à partir, avec mes valoches et tout, je me suis arrêté un petit moment près de l'escalier et j'ai jeté un dernier regard sur le couloir. J'avais les larmes aux yeux, je sais pas pourquoi. J'ai mis ma casquette sur ma tête et tourné la visière vers l'arrière comme j'aime et alors j'ai gueulé aussi fort que j'ai pu Dormez bien, espèces de crétins.


Ce que je veux dire, c'est qu'elle était très jeune et tout, et la plupart des filles que vous voyez mettre leur main sur la nuque de quelqu'un elles ont dans les vingt-cinq - trente ans et elles font ça à leur mari ou à leur gosse. Par exemple je le fais de temps en temps à ma petite sœur Phœbé. Mais si une fille est très jeune et tout et qu'elle le fait, c'est un geste tellement chouette que ça vous tue.


Je m'en foutais. Subitement, je me sentais si formidablement heureux, à regarder la môme Phœbé qui arrêtait pas de tourner. J'ai cru que j'allais chialer tellement j'étais heureux, si vous voulez savoir. Pourquoi, moi je sais pas. C'était juste qu'elle était tellement mignonne et tout, à tourner sur le manège, dans son manteau bleu et tout. Bon dieu, j'aurais vraiment aimé que vous soyez là.


Citations sur J. D. Salinger

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Comment écrit-on un chef-d'œuvre ? C'est toujours le même problème : pas la moindre idée. Personne ne sait, ni les historiens, ni les professeurs, ni les critiques, et surtout pas l'auteur. Un chef-d'œuvre, c'est une invention extraordinaire qui ne marche qu'une seule fois. L'attrape-cœurs est un premier roman, un accident, un artefact qui sert à provoquer une émotion unique, que seul peut provoquer L'Attrape-cœurs. [...]
Moi j'ai trouvé le truc : pour ressentir à nouveau cette douce amertume, cette humanité, cette grâce et cette drôlerie légère, il suffit de relire L'Attrape-Cœurs. C'est comme une drogue, sauf qu'avec la drogue c'est la première prise qui est toujours la meilleure. Là, l'effet reste intact à chaque lecture. Inusable je vous dis. Un vrai miracle.


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