Igor Stravinsky
Apparence
Igor Stravinski (Oranienbaum, Russie, 17 juin 1882 — New York, 6 avril 1971) est un compositeur et chef d'orchestre russe (naturalisé français, en 1934, puis américain, en 1945) considéré comme l'un des compositeurs les plus influents du XXe siècle.
Citations sur Stravinski
[modifier]Stravinsky est simple, pieux, juste, libre, rapide, aimable, propre, pur, salin, léger, souple, sec, démocrate, poli, taquin, affectueux ; formidablement intéressant dans tout ce qu'il dit lorsqu'il persuade – remet en place – ou qu'il raconte.
- « Igor S », Charles-Albert Cingria, Symphonia, nº 2, Janvier 1996, p. 9 (lire en ligne)
Rien ne l'offense autant que le manque d'éducation et l'arrogance sous les dehors de la timidité. Rien ne l'offense autant que l'ingratitude, mais il la prévoit et ne la laisse pas s'accomplir.
- « Igor S », Charles-Albert Cingria, Symphonia, nº 2, Janvier 1996, p. 9
Dans Ramuz comme dans la dissertation scholastique il y a un contrepoint et une tonicité : c'est ça qu'il aime.
- « Igor S », Charles-Albert Cingria, Symphonia, nº 2, Janvier 1996, p. 9
Parlerons-nous d'autres rencontres ? Celle de Claudel-Stravinsky n'a rien produit sinon le zéro en attente de quelque chose qui n'éclata pas, que pouvait produire la confrontation de deux univers.
- « Igor S », Charles-Albert Cingria, Symphonia, nº 2, Janvier 1996, p. 9
De l'extérieur, Igor et Vera formaient un ménage à la Dubout : il était tout petit, et elle, c'était la cathédrale de Kiev, avec tous ses bulbes !
- « Passé-Présent (II) », François Michel, Symphonia, nº 2, Janvier 1996, p. 28
De tous les musiciens que j'ai connus, [Stravinsky] était le plus indiscutablement ce que l'on appelle un « génie ». Il avait, en contrepartie de cette fameuse « masse » si bien mise en lumière, si l'on peut dire, par Flaubert, une espèce de bêtise crasse, fondamentale, énorme.
- « Passé-Présent (II) », François Michel, Symphonia, nº 2, Janvier 1996, p. 28
The Poetics of Music […] qui, avec une édition anglaise des écrits de Paul Klee intitulés The Thinking Eye […], est devenu une de mes bibles dans les années soixante, et ce paragraphe en particulier a fait résonner une corde très puissante : « Ainsi ma liberté consiste en ma façon d’évoluer dans le cadre étroit que je me suis assigné pour chacune de mes entreprises. J’irai même plus loin : ma liberté sera d’autant plus grande et plus significative, plus je limiterai étroitement mon champs d’action, plus je m’entourerai d’obstacles. Tout ce qui diminue la contrainte diminue la force. Plus on impose de contraintes, plus on se libère des chaînes qui entravent l’esprit. » Je pense que c’est un très beau texte, et c’est devenu pour moi un principe directeur.
- Igor Stravinsky, The Poetics of Music, 1942, p. 65.
- L’Esprit de l’œil, Bridget Riley (trad. Emmelene Landon), éd. Beaux-arts de Paris, 2008 (ISBN 978-2-84056-282-5), chap. Perception et emploi de la couleur. Conversation avec Ernst H. Gombrich, 1995, p. 99-100