Hervé Hamon
Apparence
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Hervé Hamon, est un écrivain, cinéaste et éditeur français, né le .
Citations
[modifier]Besoin de Mer
[modifier]L'esprit d'aventure, dans le domaine maritime, commence par l'esprit de compromis. Et c'est la justesse du compromis,la fine appréciation de ce que tolère la mer, qui fait la victoire du marin. En fin de compte, l'«exploit» fondateur, c'est de vivre, et la bonne manœuvre est celle qui réussit.
- Besoin de mer, Hervé Hamon, éd. Seuil, 1997 (ISBN 2-02-028128-7), p. 196
Mais le bateau est la meilleure manière d'expérimenter la rotondité de notre espace, c'est à dire l'écrasement de la terre, l’extrême fluidité de nos repères. Ce qui était haut devient bas, ce qui était cap devient ligne, ce qui était continu devient discontinu. Il n'est pas nécessaire de partir vers les antipodes pour partir: une simple excursion vous révèle que l’œil n'établit rien assurément, que tout est affaire d'angle, que tout cela tourne et fuit.
Les gens de mer savent qu'ils ont affaire à l'invisible, parce qu'ils ont affaire à la force la plus impalpable, la plus nécessaire et la plus rétive: le vent.
Les gens de mer savent qu'ils ont affaire à l'invisible, parce qu'ils ont affaire à la force la plus impalpable, la plus nécessaire et la plus rétive: le vent.
- Besoin de mer, Hervé Hamon, éd. Seuil, 1997 (ISBN 2-02-028128-7), p. 217
Partir, c'est vivre un peu, c'est s'arrêter beaucoup. J'aime la croisière dans la mesure où elle va de port en port. Je ne priserais guère une navigation qui n'aurait d'autre fin qu'elle même, un horizon qui serait satisfait de sa vacuité. La mer est une école du départ, mais encore une école du retour, de la pause. Les purs et durs qui ne goûtent que l'ombre de leur voile sur le flot manquent une composante essentielle du plaisir marin.
- Besoin de mer, Hervé Hamon, éd. Seuil, 1997 (ISBN 2-02-028128-7), p. 223
C'est tellement petit, tellement étriqué, un bateau, qu'il n'est point de moyen terme entre le consensus et l'invivable.
- Besoin de mer, Hervé Hamon, éd. Seuil, 1997 (ISBN 2-02-028128-7), p. 232
Ce que l'observation m'a enseigné, c'est qu'aujourd'hui, en règle générale et en croisière classique, l'équipage «casse» plus vite que le bateau. Je pense à cette camarade anxieuse qui descendait se coucher dès que le vent atteignait force 5. En fait notre matériel de sécurité et de communication, notre accastillage, la facilité avec laquelle nous obtenons, même par très mauvais temps, un point assuré (je ne m'habitue pas encore au miracle du GPS portable), multiplient nos chances de nous en tirer au prix de quelques connaissances et d'une jugeote bien tempérée.
- Besoin de mer, Hervé Hamon, éd. Seuil, 1997 (ISBN 2-02-028128-7), p. 251
Les phares ne sont pas, tout bêtement une «aide à la navigation». Les phares proclament la rage des hommes d'habiter le monde, et aussi la folie qu'ils poursuivent de se déplacer. Rien n'est plus «déplacer» qu'un phare, rien n'est plus incongru, sauf un homme.
- Besoin de mer, Hervé Hamon, éd. Seuil, 1997 (ISBN 2-02-028128-7), p. 265