Gauthier Chapelle
Apparence
Gauthier Chapelle, né en 1968, est un agronome, biologiste, écrivain et écologiste belge. Il est spécialiste du biomimétisme et de la collapsologie.
Citations
[modifier]Une autre fin du monde est possible, 2018
[modifier]Le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord s’est récemment éteint, rejoignant la liste des animaux imaginaires qui illustrent les histoires qu’on lit à nos enfants.
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 18
Si vous mettez dix survivalistes dans une forêt pendant des mois, explique-t-il, ils vont s'entretuer et détruire la forêt. Si vous mettez dans la même forêt dix Amérindiens, non seulement la forêt sera plus belle et productive, mais ils auront constitué une tribu, une vraie communauté d'humains en lien avec les autres êtres vivants.
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 24
On étudie davantage le changement climatique que la santé mentale des chercheurs dont le champ d’étude touche aux catastrophes et aux changements globaux, alors qu’ils sont plongés au quotidien dans une information anxiogène et exposés au déni, à l’apathie, voire à l’hostilité du grand public. Le bon cocktail pour la dépression !
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 54
Il y a un troisième type de de peine écologique, lié à la perte d’un futur anticipé. Ponctuel ou chronique, il tient au changement des représentations que l’on se fait d’un avenir (ou d’une absence d’avenir), et touche plutôt les jeunes. Il s’apparente à ce que d’autres ont appelé le syndrome de stress pré-traumatique, c’est-à-dire les conséquences psychologiques du fait de vivre avec la peur du futur.
On peut subir ces effets délétères d’absence d’avenir à la suite d’annonces de catastrophes climatiques ou d’effondrement des écosystèmes.
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 57
Dire « nous sommes des terrestres au milieu des terrestres » n'introduit pas du tout la même politique que « nous sommes des humains dans la nature ».
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 156
Mais comment pardonner la brutalité de notre civilisation thermo-industrielle envers les plus fragiles (humains et autres qu’humains) ? Cela ne devrait-il pas passer par des processus collectifs (des rituels ?) de réparation des injustices et/ou de reconnaissance des fautes et des responsabilités ?
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 86
Y a-t-il encore un monde sauvage ? Le rouleau compresseur de la civilisation n'a-t-il pas déjà tout grignoté, tout ravagé ? Au cours de ces siècles de domestication du monde sauvage, plantes, animaux, microbes, paysages, cultures ont été mis au pas, cadrés, enfermés, mesurés, processés... , tout comme notre psyché, considérablement appauvrie et elle-même domestiquée jusqu'à la folie.
La domestication n’est pas une simple anecdote, ou une petite branche de l’agronomie, c'est devenu notre monde. Imaginez, par exemple, que la biomasse de l’ensemble des humains représente 36 % de la biomasse de tous les mammifères du monde ! Et que 60 % de la biomasse des mammifères de la planète sont des animaux domestiques. Seuls 4 % sont des espèces sauvages (dont les éléphants et les baleines bleues !). La proportion est similaire pour les oiseaux du monde, dont 70 % de la biomasse sont des poules, dindons, oies et canards.
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 247
Les zones sauvages ont fortement régressé, particulièrement ces vingt dernières années, malgré des efforts pour les protéger (toutefois deux fois plus lents). Il ne resterait que 13% de surfaces de zones sauvages (non fréquentées par les humains) dans les océans et 23% sur les continents.
- Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018 (ISBN 9782021332582), p. 248