Gaston Leroux
Apparence
Gaston Louis Alfred Leroux (6 mai 1868 à Paris - 15 avril 1927 à Nice) est un romancier français. Il est surtout connu pour ses romans policiers, qui ont une certaine dose de fantastique. Parmi les plus connus figurent Le Mystère de la chambre jaune, Le Parfum de la Dame en noir, Le Fantôme de l'opéra et le cycle Chéri-Bibi.
Citations
[modifier]Le Mystère de la chambre jaune, 1907
[modifier]Il n'existe pas d'arts mineurs. Seules existent les noces étranges du conscient et de l'inconscience, la foudre exquise produite par le contact de la sagesse et de ce schizophrène que chacun porte en soi et dont il a généralement honte.
La poésie, c'est le monstre, né de ces noces mystérieuses, de ce mariage brutal entre la surprise et les habitudes. Et peu importe la taille et la force musculaire du monstre.
L'essentiel est qu'il naisse. Je n'en demande pas davantage.
La poésie, c'est le monstre, né de ces noces mystérieuses, de ce mariage brutal entre la surprise et les habitudes. Et peu importe la taille et la force musculaire du monstre.
L'essentiel est qu'il naisse. Je n'en demande pas davantage.
- Le Mystère de la chambre jaune, Gaston Leroux, éd. Le Livre de Poche, 1995 (ISBN 2-253-00549-5), Préface de Jean Cocteau, p. 5 lignes 5-12
Tout ce que vous offrent les sens ne saurait être une preuve…, moi aussi je me suis penché sur "les traces sensibles" mais pour leur demander uniquement d'entrer dans le cercle qu'avait dessiné ma raison. Ah ! bien des fois, le cercle fut si étroit, si étroit… Mais si étroit était-il, il était immense "puisqu'il ne contenait que la vérité" !… Oui, oui, je le jure, les traces sensibles n'ont jamais été que mes servantes… Elles n'ont point été mes maitresses… Elles n'ont point fait de moi cette chose monstrueuse, plus terrible qu'un homme sans yeux, un homme qui voit mal ! Et voilà pourquoi je triompherai de ton erreur et de ta cogitation animale, ô Frédéric Larsan !
- Le Mystère de la chambre jaune, Gaston Leroux, éd. Le Livre de Poche, 1995 (ISBN 2-253-00549-5), chap. XVIII, p. 268-269
Le Parfum de la Dame en noir, 1908
[modifier]Je ne puis me faire à cette idée que Frédéric Larsan consente à être mort pour de bon !...
- Maître André Hesse
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. I, p. 18
Nous sommes venus chercher le parfum de la Dame en noir !
- Rouletabille, à Sainclair
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. II, p. 27
Ballmerer, rapporte M. Albert Bataille, semble avoir reçu de la nature tous les attributs qui constituent l'escroc de race : une prodigieuse variété d'esprit, le don de persuader les naïfs, le souci de la mise en scène et du détail, le génie du travestissement, la précaution infinie, à ce point qu'il faisait marquer son linge à des initiales appropriées toutes les fois qu'il jugeait utile de changer de nom. Mais ce qui le caractérise surtout, c'est, en dehors d'aptitudes étonnantes pour l'évasion, une coquetterie de fraude, d'ironie, de défi à la justice ; c'est le plaisir malin de dénoncer lui-même au Parquet de prétendus coupables, sachant combien le magistrat s'attarde par tempérament aux fausses pistes. Cette joie de mystifier les juges apparaît dans tous les aspects de sa vie.
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. VIII, p. 109
Non ! non ! c'en est trop ! Un Elephas antiquus de l'époque magdalénienne, ça n'est pas possible ! Cet Elephas me rendra fou ! C'est antiquus me rendra malade !
- Le vieux Bob
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. IX, p. 120
Le plus vieux crâne de l'humanité, dit-il, le voilà !... C'est le crâne du vieux Bob !... Regardez-le !... C'est lui ! Le vieux Bob ne sort jamais sans son crâne !
- Le vieux Bob, paléontologue
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. IX, p. 121
Prenez-vous toutes les cinq minutes la main gauche avec la main droite, et demandez-vous : « Est-ce toi Larsan ? » Quand vous aurez répondu, ne soyez pas trop rassuré car il vous aura peut-être menti et il sera déjà dans votre peau que vous n'en saurez rien encore !
- Rouletabille, à Sainclair
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. IX, p. 123
Tout à coup, je tournai la tête et je regardai derrière moi. Alors, je compris, à ce geste instinctif, que j'étais la proie d'un phénomène tout naturel... Quelqu'un me regardait... deux yeux étaient fixés sur moi, pesaient sur moi. Je ne vis point ces yeux et je ne sus d'où me venait ce regard... mais il était là... je le sentais... et c'était son regard à lui... Et cependant il n'y avait personne derrière moi... ni à droite, ni à gauche, ni en face... personne autour de moi que les gens qui étaient assis à cette table, immobiles derrière leurs binocles noirs... Alors,... alors, j'eus la certitude que les yeux de Larsan me regardaient derrière l'un de ces binocles-là !...
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. X, p. 143
Voyez-vous, Sainclair, il y a des moments où, pour raisonner, je voudrais pouvoir m'arracher les yeux. Arrachons-nous les yeux, Sainclair ; cinq minutes... cinq minutes seulement... et nous verrons peut-être clair !
- Rouletabille, à Sainclair
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. X, p. 143
Ah ! revoilà le cri, le cri de la galerie inexplicable ! Mes cheveux se dressent sur ma tête et Rouletabille chancelle comme s'il venait d'être frappé lui-même !... Et puis, il bondit à la fenêtre et une clameur désespérée emplit la forteresse : Maman ! Maman ! Maman !
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. X, p. 169-170
Ah ! c’est un mystère ! un mystère plus incroyable que le mystère de la Chambre Jaune ! Car, là-bas, on ne savait pas ce qui s’était passé avant. Mais, là, Monsieur ! on sait ce qui s’est passé avant puisque vous avez vous-même visité l’appartement à cinq heures et qu’il n’y avait personne dedans ; on sait ce qui s’est passé pendant, puisque j’avais la clef dans ma poche, ou que M. Darzac était dans sa chambre, et qu’il aurait bien aperçu, tout de même, l’homme qui ouvrait sa porte et qui venait pour l’assassiner, et puis, encore que j’étais, moi, dans le couloir, devant cette porte et que j’aurais bien vu passer l’homme ; et on sait ce qui s’est passé après.
- Bernier, à Rouletabille
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. XI, p. 183
Avant d’imaginer qu’il ait pu sortir par les fenêtres il faudrait savoir s’il n’est pas sorti par la porte.
- Rouletabille
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. XIII, p. 191
Non, ce n’est pas la même chose, conclut Rouletabille, puisque c’est le contraire. Dans la Chambre Jaune, il y avait un corps de moins ; dans la chambre de la Tour Carrée, il y a un corps de trop !
- Rouletabille
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. XIII, p. 205
La clarté dans laquelle on sait qu’il se passe quelque chose que l’on ne voit pas est plus redoutable que les ténèbres.
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. XVIII, p. 246
Midi ! Tout repose et tout vit ; tout se tait et tout bruit. Écoutez votre oreille : elle résonne comme une conque marine de sons plus mystérieux que ceux qui s’élèvent de la terre quand monte le soir. Fermez vos paupières et regardez dans vos yeux : vous y trouverez une foule de visions argentées plus troublantes que les fantômes de la nuit.
- Le Parfum de la Dame en noir (1908), Gaston Leroux, éd. Gallimard, coll. « Folio junior édition spéciale », 1993 (ISBN 2-07-0582302), chap. XVIII, p. 246
Le Fantôme de l'Opéra, 1910
[modifier]Oh ! oh ! fit-il… du sang… du sang !… Ici… là… encore du sang ! Tant mieux !… Un fantôme qui saigne… c’est moins dangereux ! ricana-t-il.
- Raoul
- Le Fantôme de l'Opéra (1910), Gaston Leroux, éd. Librairie générale française, coll. « Le livre de poche », 1959, chap. XIV, p. 186
Voir aussi
[modifier]- Voir le recueil de citations : Le Mystère de la chambre jaune (film)