Elias Canetti
Apparence
Elias Canetti (1905 - 1994) est un écrivain à la double nationalité bulgare et britannique d'expression allemande qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1981.
Masse et Puissance
[modifier]Il n'est rien que l'homme redoute davantage que le contact de l'inconnu.
- (de) Nichts fürchet der Mensch mehr als die Berührung durch Unbekanntes.
- Incipit du livre.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1966, p. 11
- Citation choisie pour le 22 octobre 2010.
Toutes les distances que les hommes ont créées autour d’eux sont dictées par cette phobie du contact.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1998 (ISBN 2-07-070507-2), p. 11
C’est dans la masse seulement que l’homme peut être libéré de cette phobie du contact.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1998 (ISBN 2-07-070507-2), p. 12
Plus on lutte « pour sa propre survie », plus il devient évident qu’on lutte contre les autres qui vous gênent de tous les côtés.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1998 (ISBN 2-07-070507-2), p. 25
Tous les désirs humains d'immortalité contiennent quelque chose de l'aspiration à survivre. On ne veut pas seulement être toujours là, on veut être là quand d'autres n'y seront plus. Tout le monde veut finir par être le plus ancien, et le savoir, et quand il ne sera plus là, il faut que son nom le fasse savoir.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1966, p. 241
« Mauvais livre », dit quelqu’un, ou « mauvais tableau », et il se donne l’apparence d’avoir à dire quelque chose d’objectif. […] On a constamment l’occasion de prendre des amis, des inconnus et soi-même en flagrant délit de trancher ainsi. Impossible de méconnaître cette joie du jugement négatif.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1998 (ISBN 2-07-070507-2), p. 315
L’ordre est plus ancien que le langage, sinon les chiens ne pourraient pas le comprendre.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1998 (ISBN 2-07-070507-2), p. 321
- Citation choisie pour le 8 juin 2017.
Le respect des « grands » de ce monde est très difficile à abolir, et l'homme a un besoin de vénération infini.
- Masse et Puissance (1960), Elias Canetti (trad. Robert Rovini), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1966, p. 495
- Citation choisie pour le 25 avril 2010.
Le Cœur secret de l'horloge, 1987
[modifier]On n'est libre que lorsqu'on ne veut rien. Pourquoi veut-on être libre ?
- Le cœur secret de l'horloge, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 24
Chacun s'appuie trop exclusivement sur un autre être qui trébuche autant que lui.
- Le cœur secret de l'horloger., Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 51
Aucun massacre ne protège du prochain.
- Le cœur secret de l'horloge, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 68
La célébrité appelle la célébrité, mais les pauvres restent pauvres.
- Le cœur secret de l'horloger, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 94
Une étoile parmi des milliards d'autres, et on la remarque tout de même ?
- Le cœur secret de l'horloge, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 113
Et si Dieu, n'ayant pas existé auparavant, n'apparaissait qu'à présent?
- Le cœur secret de l'horloge, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 136
Il resta si longtemps seul qu'il finit par exister.
- Le cœur secret de l'horloge, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 154
Insupportable, une vie sur laquelle on en sait trop.
- Le cœur secret de l'horloge, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 169
L'inconscient, dont sont le moins pourvus ceux qui n'arrêtent pas d'en parler.
- Le cœur secret de l'horloge, Elias Canetti (trad. Walter Weideli), éd. Albin Michel, 1989, p. 183