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Don DeLillo

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Don DeLillo en 2011.

Don DeLillo, né en 1936 dans le Bronx, est un écrivain américain.

L'Étoile de Ratner, 1976

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Car il n'est pas de bien dont nous soyons plus dépourvus que le savoir-faire intellectuel.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 23


Toujours un danger lié à la science de sonder le substratum.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 32


Toutes les portes secrètes sont envahies par la terreur de la mort. Le mysticisme, parce qu'il a commencé là, tend à devenir progressivement rationnel.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 56


Les mathématiques sont le seul langage que nous puissions concevablement avoir en commun avec d'autres formes de vie intelligente dans l'univers.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 71


Aucune action ne saurait mieux convenir que la juste phrase.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 83


La réponse à une prière est dans la prière pendant qu'elle est formulée.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 86


La solitude parmi les gens trop instruits est la chose la plus triste du monde.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 160


La seule façon de survivre est de restreindre notre perspective, d'exister aussi près que possible de son centre.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 162


Si les rêves ne dépassent pas l'entendement, toute vie humaine est futile.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 175


Les choses qui devraient être simples sont toujours dures. Mais les choses dures ne sont jamais faciles.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 197


Il arrive que la personne responsable ne soit pas la ou les personnes qui paraissent en charge. Si haut que vous regardiez tout au long de la ligne hiérarchique, il y a toujours quelqu'un d'autre.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 231


Quand on mémorise, on perd la signification intérieure.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 281


Pour déjouer une menace intangible visant son propre sens de l'existence, il peut suffire de faire les quelques pas d'ici à là.
  • L'Étoile de Ratner, Don Delillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 314


Les vérités dites intuitives doivent être soumises aux rigueurs de la logique avant de pouvoir être prises au sérieux, et plus encore avant qu'on puisse les utiliser dans son travail.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 371


Le destin de l'homme, recto verso, c'est d'aller au cimetière en corbillard de location.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 374


À quoi bon la solitude pour un écrivain, sinon à lui faire approfondir sa façon de vivre et de penser ?
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 449


Les gens embellissent parfois leurs malheurs afin de créer un certain effet.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 478


Latente est l'histoire spécifique des fous dans toute évaluation de son époque en tant qu'âge de raison.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 525


Logiquement, il n'existe aucun lien entre les évènements. Croire à autre chose revient à se fixer sur une intuition mystique.
  • L'Étoile de Ratner, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2011, p. 590


Chien galeux, 1978

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N'est-ce pas pour cela qu'on collectionne ? Pour posséder un fragment tangible du passé. La vie passe, et nous cherchons une consolidation dans les choses durables.
  • Chien galeux, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 1993, p. 145


La terreur n'est plus l'instrument érotique qu'elle était. Nous en savons trop. Nous en avons trop vu. Nous nous sommes mis au jardinage biologique.
  • Chien galeux, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 1993, p. 232


En substance, nous sommes tous conservateurs à la base.
  • Chien galeux, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 1993, p. 235


Le choix est une forme de maladie subtile.
  • Chien galeux, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 1993, p. 267


Bruit de fond, 1985

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Les gestes théâtraux mettent un peu de romanesque dans la vie.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 19


La culpabilité de l'homme, au cours de l'histoire et dans les remous mêmes de son propre sang, a gagné de la complexité grâce à la technologie. La mort sournoise suinte dans le quotidien.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 37


Nous nous approchons de la mort chaque fois que nous complotons.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 43-44


L'amour nous aide à acquérir une identité suffisamment forte qui nous permet alors de le placer sous la protection et la garde d'un autre.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 49


Ce que bien souvent nous hésitons à toucher se révèle par la suite être le tissu même de notre salut.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 52


Les hommes crient au moment de mourir, pour qu'on les remarque, qu'on se souvienne d'eux pour une seconde ou deux.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 62


Les faits menacent notre bonheur et notre sécurité. Plus nous approfondissons la nature des choses, plus lâche nous apparaît notre structure.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 125


Tout ce qui se passe dans notre vie est le résultat de molécules en mouvement quelque part dans notre cerveau.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 291


Plus nous simulons une catastrophe, moins nous avons de chances de l'affronter réellement.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 298


Le style efface la violence.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 318


Une fois que vous vous savez condamné, il est impossible de vivre une vie satisfaisante.
  • Bruit de fond, Den DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2001, p. 411


Les tueurs, en théorie, tentent de tromper leur propre mort en tuant les autres. C'est comme s'ils achetaient du temps, la vie elle-même.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 420


Comploter, avoir un but, donner forme au temps et à l'espace, c'est ce qui fait avancer la conscience de l'homme.
  • Bruit de fond, Don DeLillo (trad. Michel Courtois-Fourcy), éd. Babel, 2011, p. 422


Mao II, 1991

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Toutes choses, la somme du connaissable, du tout vrai, cela se résume à quelques formules simples copiées, apprises et transmises. C'est là que se joue le drame de la routine mécanique, jouée avec des personnages vivants.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 14


Quand il y a suffisamment de déplacement dans le monde, plus rien n'est déplacé.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 35


Plus sombre est l'information, plus grandiose le récit.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 62


Il y a une vérité qui attend a bout de chaque phrase, et l'écrivain apprend à la reconnaître quand il y arrive enfin.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 70


Les livres ne sont jamais finis.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 102


Les femmes font confiance aux mécanismes de l'adaptation. Une femme sait comment vouloir quelque chose.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 119


À travers l'histoire, c'est le romancier qui a ressenti le plus d'affinités avec l'homme violent qui vit dans l'obscurité.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 173


Seuls les gens superficiels s'en tiennent à l'incrédulité.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 176


Les récits n'ont pas d'intérêt s'ils n'absorbent pas notre terreur.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 189


Il est difficile de trouver un langage pour les malheureux. Un mot déplacé et leurs yeux se perdent dans le néant.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 195


L'ordre coïncide avec la révolution permanente.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 212


L'otage représente la forme miniaturisée. La première tentative de répétition pour la terreur de masse.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 219


L'histoire n'est pas le livre ni la mémoire humaine. Nous faisons l'histoire le matin, et la changeons après le déjeuner.
  • Mao II, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Actes Sud, 2002, p. 309


Cosmopolis, 2003

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Le talent est plus érotique quand il est gâché.
  • Cosmopolis, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. J'ai Lu, 2010, p. 34


C'est ce que les gens croient voir chez l'autre qui créé sa réalité.
  • Cosmopolis, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. J'ai Lu, 2010, p. 57


Le mauvais sang fait vivre longtemps.
  • Cosmoplolis, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. J'ai Lu, 2010, p. 80


Plus l'idée est visionnaire, plus elle laisse de gens en arrière.
  • Cosmopolis, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. J'ai Lu, 2010, p. 87


L'extension logique des affaires c'est le meurtre.
  • Cosmopolis, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. J'ai Lu, 2010, p. 107


C'est l'acte violent qui fait l'histoire et qui transforme tout ce qui précédait.
  • Cosmopolis, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. J'ai Lu, 2010, p. 143


La violence a besoin d'une cause, d'une vérité.
  • Cosmopolis, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. J'ai Lu, 2010, p. 179


L'Homme qui tombe, 2007

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C'est quand on n'a pas de raison d'avoir peur qu'il faut avoir peur.
  • L'Homme qui tombe, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2010, p. 17


Il y a l'évènement, il y a l'individu.
  • L'Homme qui tombe, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2010, p. 53


Le monde change d'abord dans l'esprit de celui qui veut le changer.
  • L'Homme qui tombe, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2010, p. 99


Les autres n'existent que dans la mesure où ils remplissent le rôle que nous leur avons assigné.
  • L'Homme qui tombe, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2010, p. 211


La plupart des vies n'ont aucun sens.
  • L'Homme qui tombe, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2010, p. 258


La fortune favorise les braves.
  • L'Homme qui tombe, Don DeLillo (trad. Marianne Véron), éd. Babel, 2010, p. 276


Zéro K, 2016

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Nous ne voyons que des suggestions. Le reste est notre invention, notre façon de reconstruire ce qui existe, si l'on peut parler philosophiquement d'existence.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 52


La seule chose qui ne soit pas éphémère, c'est l'art. Il n'est pas fait pour un public. Il est simplement fait pour exister.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 58


C'est une échappatoire à notre mortalité personnelle. La catastrophe. Elle submerge ce qui est faible et craintif dans nos corps et nos esprits. Nous sommes confrontés à la fin, mais pas seuls. Nous nous perdons dans l'œil du cyclone.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 74


La mort est un artéfact culturel et pas une stricte détermination de ce qui est humainement évitable.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 80


Être prêt à mourir ne signifie pas désirer disparaître. Le corps et l'esprit peuvent nous dire qu'il est temps de quitter le monde. Et pourtant nous résistons, nous nous agrippons, nous nous rebiffons.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 82


Obéir à ses pulsions, c'est laisser son corps penser pour soi.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 99


Les moments ordinaires font la vie.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 121


L'isolement n'est pas un inconvénient pour ceux qui comprennent que c'est justement le but.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 137


Le trop engendre le trop.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 154


Le fait de parier rend l'évènement plus vraisemblable.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 211


Les chaussures sont comme les gens. Elles s'adaptent à la situation.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 216


Seul l'homme existe. Les pierres sont, mais elles n'existent pas. Les arbres sont, mais ils n'existent pas. Les chevaux sont, mais ils n'existent pas.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 232


Parfois l'histoire est un ensemble de vies singulières provisoirement en contact.
  • Zéro K, Don DeLillo (trad. Francis Kerline), éd. Babel, 2019, p. 257


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