Don
Apparence
Littérature
[modifier]Essai
[modifier]François Cheng, Assise. Une rencontre inattendue, 2012
[modifier]Il ne doute pas encore une fois que la vraie liberté est enracinée dans l’exigeante voie de la donation totale : se faire don pour s’attirer les meilleurs dons qu’on est à même de recevoir à pleines mains. Homme creusé de soif et de faim, François ne néglige aucun don qui s’offre, car tout don, par essence, contient sa promesse de saveur infinie. Aux yeux de ce chantre de la Création, la terre entière se donne à être savourée, en ses amertumes comme en ses délices, celles-ci rendues plus précieuses par celles-là.
- Assise. Une rencontre inattendue, François Cheng, éd. Albin Michel, 2012 (ISBN 978-2-226-25192-3), p. 44
Roman
[modifier]Que le don absolu d'un être à un autre, qui ne peut exister sans sa réciprocité, soit aux yeux de tous la seule passerelle naturelle et surnaturelle jetée sur la vie.
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 120 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Autres
[modifier]Ruwen Ogien, 2012
[modifier]Trouverons-nous un jour qu'il est parfaitement juste et naturel de se faire payer pour porter le bébé d'une autre, pour se faire prélever un rein, ou en échange d'un service sexuel ? Dans la plupart des sociétés démocratiques modernes, on est libre de donner certaines parties ou certains produits de son corps - rein, lobe de foie, sang, sperme, ovocytes, etc. - mais pas de les vendre. On est libre de mettre ses capacités sexuelles ou procréatives à la disposition d'autrui gratuitement, mais beaucoup moins de le faire contre paiement. Pourquoi ? Le don est-il toujours un bien et l'échange contre de l'argent toujours un mal ?
- Ruwen Ogien, 20 novembre 2012, France Culture, dans Les Nouveaux chemins de la connaissance.