Discussion:Robert Delaunay
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À propos de Robert Delaunay
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- Robert Delaunay a moins d'inquiétude. Il n'est pas comme Metzinger prêt à tout tenter en faveur de l'art. Mais sa sagesse ne l'éloigne point des bizarreries et l'influence d'un Othon Friesz, d'il y a quelques années, nous vaut cette fois-ci des toiles solidement peintes qui ont l'air malheureusement de commémorer un tremblement de terre(Guillaume Apollinaire « Prenez garde à la peinture! Le Salon des Artistes indépendants » L'Intransigeant, )[1].
- Il y a dans la peinture moderne de nouvelles tendances ; les plus importantes me semblent être, d'une part le cubisme de Picasso, d'autre part, l'orphisme de Delaunay. L'orphisme jaillit de Matisse et du mouvement des fauves, en particulier de leurs tendances lumineuses et anti-académiques. Delaunay croyait que si vraiment une couleur simple conditionne sa couleur complémentaire, elle ne la détermine pas en brisant la lumière, mais en suscitant à la fois toutes les couleurs du prisme. Cette tendance, on peut l'appeler l'orphisme. Ce mouvement, je crois, est plus proche que les autres de la sensibilité de plusieurs peintres allemands modernes. Ces deux mouvements sont de l'art pur parce qu'ils déterminent uniquement le plaisir de notre pouvoir visuel. Ce sont des mouvements de l'art pur puisqu'ils s'élèvent au sublime sans s'appuyer sur aucune convention artistique, littéraire ou scientifique. Nous sommes ivres d'enthousiasme. Nous nous élevons ici vers le lyrisme plastique. Cette tendance créatrice s'étend maintenant à l'univers. La peinture n'est pas un art reproducteur mais créateur. Avec ces mouvements, orphistes et cubistes, nous arrivons en pleine poésie de la lumière. J'aime l'art des jeunes peintres parce que j'aime avant tout la lumière. Et, comme tous les hommes aiment avant tout la lumière, ils ont inventé le feu.(Guillaume Apollinaire Die Moderne Malerei [La peinture moderne] dans Der Sturm, )[2]
- On a déjà beaucoup parlé de l'orphisme. C'est la première fois que cette tendance se manifeste. Elle réunit des peintres de caractères assez différents qui tous, dans leurs recherches, sont arrivés à une vision plus intérieure, plus poétique de l'univers et de la vie. Cette tendance n'est pas une invention subite ; elle est l'évolution lente et logique de l'impressionnisme, du divisionnisme, de l'école des fauves et du cubisme. Le mot seul est nouveau : bien des peintres ont été surpris d'être compris dans cette tendance et il est très intéressant de noter que des peintres très différents convergent dans les mêmes recherches et tendent, indépendamment les uns des autres, à la même expression.(Guillaume Apollinaire, « Le Salon des Indépendants » L'intransigeant, )[1]
- Post-futurisme. Une des plus curieuses productions de ce type d'art est signée Robert Delaunay et représente, comme on a pu nous le faire entendre, des disques solaires au milieu desquels apparaît l'hélice tournoyante d'un aéroplane. Comme il est dédicacé à Blériot, nous avons là, sans doute, la représentation des sensations d'un conquérant de l'air, ou, peut-être aussi l'étonnement du soleil à l'arrivée des messagers ailés venus de la Terre(Anonyme, « Salon of the Independent » The Times, )[3].
- ↑ 1,0 et 1,1 Catalogue de l'exposition « Robert Delaunay, de l’impressionnisme à l'abstraction » au centre Georges-Pompidou, p. 238
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- ↑ Catalogue de l'exposition « Robert Delaunay, de l’impressionnisme à l'abstraction » au centre Georges Pompidou, p. 257