Corpus Iuris Civilis
Apparence
Le Corpus Juris Civilis ou Corpus de droit civil est un compendium de droit romain, publié entre 529 et 534 par l'empereur byzantin Justinien. Il forme la base ultime du droit civil de la plupart des systèmes juridiques européens.
Citations
[modifier]Les traductions utilisées ici sont de Henry Hulot (1732-1775).
La justice est la volonté constante et perpétuelle de rendre à chacun ce qui lui est dû. La jurisprudence est la connaissance des choses divines et humaines, et la science de discerner ce qui est juste de ce qui est injuste.
- (la) Justitia est constans et perpetua voluntas jus suum cuique tribuendi. Jurisprudentia est divinarum atque humanarum rerum notitia, justi atque injusti scientia.
- (la) Les Institutes (533), de l'empereur Justinien (trad. Henry Hulot), éd. à Metz, chez Behmer, Lamort, 1806, t. 1, p. 25
Les préceptes du droit sont de vivre honnêtement, de ne faire tort à personne, et de rendre à chacun ce qui lui est dû.
- (la) Juris praecepta sunt haec: honeste vivere, alterum non laedere, suum cuique tribuere.
- (la) Les Institutes (533), de l'empereur Justinien (trad. Henry Hulot), éd. à Metz, chez Behmer, Lamort, 1806, t. 1, p. 26
Mais le droit que les lumières de la raison ont établi chez tous les hommes est également observé par tous les peuples, et on l'appelle droit des gens, parce que toutes les nations en font usage.
- (la) Quod vero naturalis ratio inter omnes homines constituit, id apud omnes populos peraeque custoditur vocaturque jus gentium, quasi quo jure omnes gentes utantur.
- (la) Les Institutes (533), de l'empereur Justinien (trad. Henry Hulot), éd. à Metz, chez Behmer, Lamort, 1806, t. 1, p. 29
De là sont venues les guerres, suivies de la captivité et de l'esclavage, et qui sont contraires au droit naturel : car dans le principe tous les hommes naissaient libres.
- (la) Bella etenim orta sunt, et captivitates sequutae et servitutes, quae sunt naturali juri contrariae : jure enim naturali omnes homines ab initio liberi nascebantur.
- (la) Les Institutes (533), de l'empereur Justinien (trad. Henry Hulot), éd. à Metz, chez Behmer, Lamort, 1806, t. 1, p. 30
On peut avec raison nous appeler les ministres du droit : car nous sommes les sectateurs de la justice, et nous faisons profession de connaître ce qui est bon et juste, et de discerner ce qui est licite de ce qui ne l'est pas. Nous cherchons à former d'honnêtes gens, non seulement par la crainte des peines, mais par l'espoir de la récompense : en quoi consiste, si je ne me trompe, la vraie sagesse.
- (la) Cuius merito quis nos sacerdotes appellet : justitiam namque colimus : et boni et aequi notitiam profitemur : aequum ab iniquo separantes : licitum ab illicito discernentes : bonos non solum metu poenarum, verumetiam praemiorum quoque exhortatione efficere cupientes : veram (nisi fallor) philosophiam, non simulatam affectantes.
- (la) « au livre I des Institutes », Ulpien, dans Les cinquantes livres du Digeste ou des Pandectes (533), de l'empereur Justinien (trad. Henry Hulot), éd. à Metz, chez Behmer, Lamort, an XII / 1803, t. 1, partie 1, p. 124
La maison de chaque citoyen doit être pour lui un asile sûr et une retraite inviolable.
- (la) Domus tutissimum cuique refugium atque receptaculum sit.
- (la) « au livre I sur la Loi des XII tables », Gaïus, dans Les cinquantes livres du Digeste ou des Pandectes (533), de l'empereur Justinien (trad. Henry Hulot), éd. à Metz, chez Behmer, Lamort, an XII / 1804, t. 2, livre 2, titre 4, p. 41
Il n'y a pas d'injure pour celui qui a consenti.
- (la) Nulla est injuria quae in volentem fiat.
- (la) « au livre 56 sur l’Édit », Ulpien, dans Les cinquantes livres du Digeste ou des Pandectes (533), de l'empereur Justinien (trad. Jean-François Berthelot), éd. à Metz, chez Behmer, Lamort, an XIII / 1805, t. 7, livre 47, titre 10, §. 5, p. 260
C'est un aveu digne de la majesté d'un prince de se confesser obligé par les lois : car notre autorité résulte de celle du droit.
- (la) Digna vox est majestate regnantis legibus alligatum se principem profiteri : adeo de auctoritate juris nostra pendet auctoritas.
- (la) « à Volusien, préfet du prétoire », l'empereur Théodose et le César-Valentinien, dans Code et Novelles (529), de Justinien (trad. Denis Godefroy), éd. à Metz, chez Behmer, 1806, t. 1, livre 1, titre 14, §. 4, p. 132