Compassion
Apparence
La compassion désigne un sentiment de sympathie envers les maux d'une autre personne.
Littérature
[modifier]Roman
[modifier]Vous avez un vice rare : vous compatissez.
- La Petite Marchande de prose, éd. Gallimard (ISBN 2-07-040368-8), chap. 2, p. 29 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 10 février 2012.
Philosophie
[modifier]Friedrich Nietzsche, L’Antéchrist, 1888
[modifier]La compassion contrarie en tout la grande loi de l'évolution, qui est la loi de la sélection. Elle préserve ce qui est mûr pour périr, elle s'arme pour la défense des déshérités et des condamnés de la vie, et, par la multitude des ratés de tout genre qu'elle maintient en vie, elle donne à la vie même un aspect sinistre et équivoque.
- L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006 (ISBN 978-2-07-032557-3), Aphorisme 7, p. 18
La compassion est la praxis du nihilisme. Répétons-le : cet instinct dépressif et contagieux contrarie les instincts qui visent à conserver et à valoriser la vie : tant comme multiplicateur de la misère que comme conservateur de tout misérable, il est l'instrument principal de l'aggravation de la décadence. La compassion vous gagne à la cause du néant !...
- L’Antéchrist (1888), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006 (ISBN 978-2-07-032557-3), Aphorisme 7, p. 19
Friedrich Nietzsche, Ecce Homo, 1888-1908
[modifier]Ce que je reproche aux âmes compatissantes, c'est qu'elles perdent facilement toute pudeur, toute délicatesse, tout respect des distances, c'est que, pour un rien, la compassion sent sa plèbe et ressemble à s'y méprendre aux mauvaises manières, — c'est que des mains compatissantes, peuvent à l'occasion avoir un effet proprement dévastateur lorsqu'elles s'en prennent à un grand destin, à une solitude blessée, et au privilège d'une faute écrasante.
- L’Antéchrist suivi de Ecce Homo (1888-1908), Friedrich Nietzsche, éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 2006 (ISBN 978-2-07-032557-3), partie Pourquoi je suis si sage, Ecce Homo, p. 105