Choses vues
Apparence
Choses vues est un recueil de notes et de mémoires de Victor Hugo, publié à titre posthume sous la forme de deux séries, en 1887 et en 1900.
Citations
[modifier]Les révolutions sont de magnifiques improvisatrices. Un peu échevelées quelquefois.
- « Choses vues » (1830), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 105
En France, que de gens à longues oreilles : ânes en littérature, lièvres en politique !
- « Choses vues » (1830), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 105
Avant une république, ayons, s'il se peut, une chose publique.
- « Choses vues » (1830), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 108
Très bonne loi électorale (quand le peuple saura lire) :
Article premier. — Tout Français est électeur.
- « Choses vues » (1830), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 105
Le jour où Louis-Philippe tombera du trône, il ne se fera pas maître d'école, comme Denys de Syracuse, mais épicier.
- « Choses vues » (1832), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 118
Sans la moindre métaphore et dans toute l'acception du mot, vivre, c'est brûler.
- « Choses vues » (1846), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 294
Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé. On marche dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête.
- « Choses vues » (1848), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 595
En France, il y a toujours une révolution possible à l'état de calorique latent.
- « Choses vues » (1848), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 597
Égalité, traduction en langue politique du mot envie.
- « Choses vues » (1848), dans Choses vues 1830-1848, Victor Hugo, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1972, p. 597
Ne soyons plus anglais ni français ni allemands. Soyons européens. Ne soyons plus européens, soyons hommes. - Soyons l'humanité. Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme : la patrie.
- « Choses vues » (1887), dans Œuvres complètes, Histoire, Victor Hugo, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, p. 1313
L’armée faite féroce par l’Algérie. Le général Le Flô me disait hier soir : "Dans les prises d’assaut, dans les razzias, il n’était pas rare de voir les soldats jeter par les fenêtres des enfants que d’autres soldats en bas recevaient sur la pointe de leurs baïonnettes. Ils arrachaient les boucles d’oreilles aux femmes et les oreilles avec, ils leur coupaient les doigts des pieds et des mains pour prendre leurs anneaux. Quand un Arabe était pris, tous les soldats devant lesquels il passait pour aller au supplice lui criaient en riant : cortar cabeza !. Le frère du général Marolles, officier de cavalerie, reçut un enfant sur la pointe de son sabre, Il en a du moins la réputation dans l’armée, et s’en est mal justifié." Atrocités du général Négrier. Colonel Pélissier : les Arabes fumés vifs.
- 16 octobre 1852
- Choses vues 1849-1885, Victor Hugo, éd. Gallimard, 1997, p. 286