Cent Mille Dollars au soleil
Cent Mille Dollars au soleil est un film franco-italien de 1964 réalisé par Henri Verneuil. Les dialogues sont de Michel Audiard.
Citations
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- Citation choisie pour le 30 juillet 2011.
Répliques
[modifier]John Steiner : Alors qu'est-ce qu'on boit ?
Mitch-Mitch : Ah on attend Marec !
Rocco : A Blima, le Plouc est toujours en retard. Une vie privée... Un chauffeur qui s'appelait Rodriguez s'est ratatiné y a deux ans dans la descente du Djebel el-Zwid. Rupture de frein, une chute de 300 mètres... On n'a jamais pu dégager ce qui restait de Rodriguez. Maintenant il dort là-bas dans sa ferraille. Sa veuve, elle, elle dort avec le Plouc. Les inconsolables, c'est une des spécialités du Plouc. Des veuves, j'en ai connu une bonne demi-douzaine, à Montélimar, Palerme... Tout ça parce qu'il aime avoir des chemises propres, des pantalons bien repassés... C'est pas un maquereau, non, c'est un maniaque.
Ali : Monsieur Mitch-Mitch, parle-lui des tatanes à Rodriguez !
Mitch-Mitch : Bah Rodriguez, comme tous les Espagnols, était coquet de ses pieds. Son salaire y passait, il avait au moins vingt paires de pompes. Et il chaussait du 42. Devine combien il chausse le Plouc ?
John Steiner : Du 42 ?
Mitch-Mitch : Non...
Rocco : Du 43. Faut souffrir pour être élégant...
Mitch-Mitch : Peut-être, mais moi j'aimerais pas marcher dans les grolles d'un mort.
- Les chauffeurs attendent Marec au bistrot.
- Reginald Kernan, Bernard Blier et Jean-Paul Belmondo, Cent Mille Dollars au soleil (1964), écrit par Michel Audiard
John Steiner : Dis-donc, t'as pas pensé que ton ami Rocco t'attend peut-être au bout d'un flingue ? Ce sont des choses qui arrivent...
Marec : Eh ben dis-donc tu penses à tout, toi.
John Steiner : A ces choses-là, oui.
- Steiner et Marec tentent de rattraper Rocco.
Pepa : Dans deux jours on sera riche, Rocco. On sera heureux...
Rocco : Où est-ce que t'as appris que l'argent faisait le bonheur ? T'as été élevée chez les laïcs, toi ?
- Pepa et Rocco à bord du camion volé.
Mitch-Mitch : Mais ma parole, c'est l'champion d'la ligne, le cador du volant...! Pardon Monsieur, excusez ma curiosité, vous seriez-t-y pas ensablé des fois... ?
Marec : Tu veux savoir... ? Eh ben, t'es même pas drôle...
Mitch-Mitch : (à Saïd) Allez, mon gars, en avant les pelles et les tôles... Faut aider son prochain, bah qu'est-ce que tu veux, c'est les misères de l'âge, hein ! Faut faire semblant d's'apercevoir de rien... C'pauv' Plouc, il a la vue qui baisse, alors i' roule de plus en plus à côté d'la piste... et on l'récupère un peu partout, des fois au Mozambique, des fois sur la Nationale 7, des fois, comme c'est l'cas, dans l'fech-fech... alors on l'ramène en r'morque pour pas qu'i' perde sa place... bah un vieux, faut bien qu'ça mange...
Marec : T'as fini, oui... ?
Mitch-Mitch : Oui ! Oui oui, allons-y ! Alors j'propose vingt pelletées à la minute, c'est une bonne cadence, d'accord... ?
Steiner : On peut faire mieux...
Mitch-Mitch : Alors disons vingt-cinq... mais à condition qu'l'aïeul s'arrête dès qu'son cœur lâche !
- Le camion de Marec et Steiner est enlisé en plein désert.
- Bernard Blier, Lino Ventura, Reginald Kernan, Cent Mille Dollars au soleil (1964), écrit par Michel Audiard
Mitch-Mitch : Tiens, ça me rappelle ma Finlandaise. Tu la connais mon histoire avec la Finlandaise ? Oui... Eh ben toi qui la connais pas, tu vas te poiler. Figure-toi qu'un jour sur la piste d'Insaoud, j'tombe sur un p'tit ingénieur des pétroles avec sa Land Rover en rideau. Il avait sa bonne femme avec lui, une grande blonde avec des yeux qu'avaient l'air de rêver, pis un sourire d'enfant... Une salope quoi. Moi, je repère ça tout de suite parce que les femmes, c'est mon truc.
Marec : C'est pas comme le pelletage, hein ?
Mitch-Mitch : Alors aussi sec j'propose au p'tit ingénieur : "Si vous voulez j'emmène votre dame jusqu'à Agdid et pis je vous envoie la dépanneuse". Le branque dit oui et me v'là barré avec la poupée. C'est pas vrai Saïd ?
Saïd : Tout ça c'est vrai !
Marec : Si, c'est vrai. Et c'est même vachement intéressant. Tu vas bosser un peu, dis, hein ?
Mitch-Mitch : Une seconde ça l'intéresse ! Hein que ça t'intéresse ?
John Steiner : Oui, oui...
Mitch-Mitch : Alors sitôt parti, j'me mets à conduire d'une main. Et v'là qu'la môme se met à faire des minauderies, tu sais façon pudeur, des p'tites manières de bonne femme quoi, sous prétexte que Saïd était en train de prendre un jeton. Et à ce moment-là on arrive dans la zone des dunes. Alors j'dis à ma Finlandaise : "Est-ce que vous avez déjà vu la Rose des Sables ?". Non, qu'elle me fait. Alors j'arrête le bahut, et je dis "Voyez la dune là-bas, et ben derrière, y a les plus belles roses des sables de tout le Niger". Eh ben elle a voulu aller voir.
- Marec et Steiner tentent de désensabler leur camion pendant que Mitch-Mitch raconte son histoire.
- Bernard Blier, Lino Ventura, Reginald Kernan, Cent Mille Dollars au soleil (1964), écrit par Michel Audiard
Rocco : Deux heures plus tard, Mitch-Mitch et sa souris sont à Iqbul Fri, en train de se remonter à coups de perniflard. Tout à coup le cocu débarque, va droit sur sa femme, sans dire un mot, il lui balance une paire de mandales à tuer un buffle.
Pepa : Quelqu'un l'avait prévenu ?
Rocco : Le sable ! Mitch, qui parle toujours trop, avait dit : "Une fois dépanné, vous suivez mes traces jusqu'à Iqbul Fri". Le petit ingénieur avait suivi les traces jusqu'au bout, jusqu'aux dunes. Là c'était plus des traces de pas qu'y avait. C'était aussi clair que si on lui avait fait voir un plumard au mec...
Pepa : Ca s'est terminé comment ?
Rocco : Après la tarte à sa bergère, le gars aurait bien continué à jouer les hommes. Mitch a bloqué la première pêche et lui a dit :"Tu viens de briller, gâche pas tes cartes !"
Pepa : Et son mari n'a rien dit ?
Rocco : Oh tu sais, quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent.
- Rocco raconte la fin de l'histoire de Mitch-Mitch.
Saïd : Qu'est-ce qui vous arrive, M'sieur Marec... ?
Marec : Rien...
Mitch-Mitch : Eh, mais j'rêve pas... c'est l'équipe de fer ! Bah, j'disais justement à Saïd "C'pauv' Plouc, avec les mauvais yeux qu'il a maintenant, va bientôt falloir mett'e des filets au bord d'la route... pour pas qu'il aille se fout'e dans l'ravin..." (découvrant les dégâts sur le camion) Eh ben, bravo, jeunes gens !
Marec : T'as une barre de r'morquage... ?
Mitch-Mitch : J'ai tout c'qu'i' faut... toujours... Quand tu roules devant moi, j'emporte même un moteur de r'change... t'arriveras plus à m'surprendre... Enfin c'coup-là, on aura pas à creuser, c'est déjà ça... j'aime mieux quand t'opères en surface, pa'c que parti comme t'étais l'aut' coup, en améliorant un peu, fallait am'ner les... les spéléologues...
Saïd : App'ler les quoi... ?
Marec : Non, c'est rien, va... laisse... C'qu'i' faut avec lui, c'est attend'e qu'i' s'épuise et surtout pas moufter, hein... Si jamais, t'as l'malheur de dire un mot, un seul, c'est comme si tu mettais deux thunes dans l'bastringue, ça s'arrête plus...
- Marec et Steiner sont en panne au bord de la route.
Angèle : Vendredi dernier, tu m'avais promis qu'avant de partir tu taperais à ma porte. Ben, t'as pas du taper bien fort.
Marec : Bah, j'allais pas réveiller toute la cambuse, hein ?
Angèle : Réponds moi, Plouc... Dis-moi la vérité...
Marec : Quoi ?
Angèle : Est-ce que je suis une putain ?
Marec : Enfin... Tu couches toujours avec tout le monde ?... Enfin, je veux dire... Avec les copains, quoi ?
Angèle : Oui.
Marec : Et... Y'en a pas un, des fois, qui t'aurait refilé de l'oseille, non ?
Angèle : Non.
Marec : Et ben alors... T'es notre petite Angèle, c'est tout !