Anne-Marie Delcambre
Anne-Marie Delcambre, née le 26 juin 1943 et morte le 2 janvier 2016, est une islamologue française, docteur de troisième cycle de l'Université Paris-IV en études islamiques, docteur d'État en droit et agrégée d'arabe classique. Elle a été professeur d'arabe au lycée Louis-le-Grand et a participé à la rédaction d'articles dans l'Encyclopædia of Islam. Elle est également l'auteur de nombreux livres et articles sur Mahomet et l'islam.
L'Islam, 2001
[modifier]- L'Islam, Anne-Marie Delcambre, éd. La Découverte, 2004, p. 3
- L'Islam, Anne-Marie Delcambre, éd. La Découverte, 2004, p. 48
L'Islam des interdits, 2003
[modifier]- L'Islam des interdits, Anne-Marie Delcambre, éd. Desclée de Brouwer, 2003, p. 11
Islam, islamisme, musulmans 2007
[modifier]En effet,de tous les noms désignant des religions, "islam" était le seul qui ne fût pas terminé par "isme". Or, dans l'édition de 1992 du Dictionnaire Le petit Larousse,on constate que le mot "islamisme" pour désigner la religion est considéré comme "vieilli". En revanche, la définition de l'islamisme est devenue politique :"Mouvement politico-religieux préconisant l'islamisation complète, radicale, du droit, des institutions, du gouvernement dans les pays islamiques. [...] une acception est dite "vieillie" quand elle n'est plus attestée depuis plus d'un siècle. Un sens qui vieillit en moins de dix ans, cela ne s'est vu dans aucun pays au monde. Et c'est ainsi que "islam" et "islamisme" ne sont plus synonymes. On ne s'étonnera pas de lire que, pour le professeur Khaled Dourane de l'université de Philadelphie, "l'islamisme est un genre de totalitarisme qui s'est répandu dans le monde à la fin du XXe siècle. Il est identique aux régimes fascistes ou communistes et aspire à dominer le monde." En fait, cette distinction est en partie due au juriste égyptien Al-Achmâwi qui avait lancé : "Dieu voulait que l'islam fût une religion, mais les hommes ont voulu en faire une politique."
Désavoué par ses coreligionnaires, considéré comme hétérodoxe, Achmâwi allait fournir à l'Occident la plus belle porte de sortie qu'on puisse imaginer. Désormais, il serait interdit de faire un amalgame entre l'islam et l'islamisme. D'un commun accord, religieux, politiques, journalistes se mirent à répéter que l'islam, ce n'était pas l'islamisme ; que les deux réalités étaient bien distinctes ; que l'islam ne pouvait être tenu pour responsable des crimes commis par les islamistes, assimilés à des terroristes.- Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l'islam, Anne-Marie Delcambre, éd. Desclée de Brouwer, 2007, p. 141