Alfred de Vigny
Alfred de Vigny (1797-1863) est un écrivain français.
Citations
[modifier]La Mort du loup, 1843
[modifier]J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser ; et n'ai pu me résoudre
À poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux, la belle et sombre veuve
Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
À ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
- Les plus belles pages de la Poésie française, Alfred de Vigny, éd. Sélection du Reader's Digest, 2001 (ISBN 2-7098-0248-1), p. 349 (texte intégral sur Wikisource)
— Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m’est allé jusqu'au cœur !
Il disait : « Si tu peux, fais que ton âme arrive,
À force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d’abord monté.
Gémir, pleurer, prier, est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. »
- Les plus belles pages de la Poésie française, Alfred de Vigny, éd. Sélection du Reader's Digest, 2001 (ISBN 2-7098-0248-1), p. 349 (texte intégral sur Wikisource)
Journal d’un poète, 1867
[modifier]- Journal d’un poète, Alfred de Vigny, éd. Michel Lévy frères, 1867, p. 86 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 19 novembre 2016.
- Journal d’un poète, Alfred de Vigny, éd. Michel Lévy frères, 1867, p. 161 (texte intégral sur Wikisource)