Action française
L’Action française est un mouvement politique français nationaliste et royaliste fondé en 1898 lors de l'affaire Dreyfus par Henri Vaugeois et Maurice Pujo. Dès ses débuts, le mouvement dont le principal idéologue est Charles Maurras, nie l'innocence du capitaine Dreyfus et se veux l'initiateur d'une nouvelle forme d'antisémitisme, l'« antisémitisme d'État ». Particulièrement connu pour sa xénophobie outrancière et son fervent catholicisme, le mouvement royaliste eut une influence non négligeable tout au long de la Troisième République.
Citations
[modifier]- Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. III, Hommes et doctrine, p. 52-53
- Histoire de l'Action Française, Robert Havard de La Montagne, éd. Amiot-Dumont, 1950, chap. IV, Le suffrage universel, p. 58
- L'Action Française devant l'Église, Bernard de Vesins cité par Lucien Thomas, éd. Congrès d'Action Française, 1926, p. 0
- Jules Lemaître lors d'une conférence à Paris en 1909, cité par
- Histoire de l'Action Française, Robert Havard de La Montagne, éd. Amiot-Dumont, 1950, chap. V, p. 64
- Quand les Français ne s'aimaient pas - Chronique d'une renaissance 1895-1905, Charles Maurras, éd. Société française d'Édition et de Librairie, 2e édition, 1916, p. 326
Le premier semestre de 1930, qui expira, comme les autres, au 30 juin, fut le dernier de l’occupation de Mayence.
Et, dans ce semestre, Hitler et l’hitlérisme furent profondément ignorés de l’opinion générale.
Quelques soldats français à Mayence suffisaient à maintenir Hitler et l’hitlérisme dans la zone des agitations confidentielles.
Le 30 avril, le 1er mai, le 3 mai, l’Action Française publia trois longs articles d’information intitulés “Sous la croix gammée”, “Le parti socialiste national allemand”. Ces articles révélateurs passèrent, comme il est d’usage, assez inaperçus. Personne ne voulut les croire. Ils réunissaient cependant tous les éléments qui étaient alors nécessaires pour comprendre ce qui se passait en Allemagne dès que nous aurions mis le point final à l’occupation. Hitler ne faisait pas de bruit. L’hitlérisme couvait. La croix gammée ne se montrait que discrètement.
Le 30 juin, nous évacuions la Rhénanie.
Cela ne traîna pas : dix semaines plus tard, avaient lieu pour toute l’Allemagne les élections historiques du 14 septembre, poussée violente de l’esprit hitlérien qui tendait à déchirer les traités, à rendre à l’Allemagne tout ce qui avait été allemand, à dériver et à vomir au-delà des frontières les ardeurs, les fureurs, les appétits qui gonflaient la politique intérieure des Allemagnes.
Depuis, Hitler a eu des hauts et des bas, mais, jusqu’à ces derniers temps, il fallait avouer que des succès généraux compensaient toujours, et même au-delà, ses reculs partiels.
Ces reculs avaient bien parus s’accroître ces temps derniers, et notre presse servile, nos journaux de mangeoire et de râtelier, en avaient tiré leurs conséquences intéressées sur le fatal reflux de l’esprit de guerre allemand. Résultat : Hitler est devenu chancelier du Reich. Rien que ça !
Appelons ce résultat par son nom : c’est la dernière en date des conséquences de la politique briande, de ses concessions et de ses capitulations à jet continu. Cette saleté, cette indignité, cette absurdité n’a du reste pas fini de porter ses fruits qui sont déjà amers, qui le seront de plus en plus.“L’Atmosphère de paix” dont elle prétendait envelopper l’Europe en reçoit de nouvelles charges d’électricité homicide.
Sainteté ! Éminences ! Grandeurs ! Paternités ! Ne serait-il pas temps d’avouer que, faillibles comme nous tous en matière politique, vous vous êtes cruellement, lourdement, et risiblement, trompées ?
- L'Action française du 31 janvier 1933
- Action française : royalism and reaction in twentieth century France, Eugen Weber, éd. Stanford University Press, 1962, p. 382
- L'Action française du 30 mars 1933
- Action française : royalism and reaction in twentieth century France, Eugen Weber, éd. Stanford University Press, 1962, p. 282
Le but, c'est le salut public, c'est le bien de la France.
La méthode, c'est l'observation et l'expérience.
L'enseignement de cette expérience, c'est la répudiation de la démocratie par amour du peuple et du libéralisme par amour des libertés et la restauration de la monarchie capétienne, comme la condition du salut de notre pays.
- Maurras et le nationalisme de l'Action française, Marquis Marie de Roux, éd. Bernard Grasset, 1927, chap. Conclusion, p. 267
Citations sur l'Action française
[modifier]- La Couleur et le Sang (2002), Pierre-André Taguieff, éd. Mille et Une Nuits, 2002, p. 28