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Johannes Vermeer

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Johannes Vermeer
Johannes Vermeer

Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer ou Vermeer de Delft, baptisé le 31 octobre 1632 à Delft et inhumé le 15 décembre 1675 dans cette même ville, est un peintre néerlandais du mouvement de la peinture de genre néerlandaise.

Citations sur Vermeer

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Michel Pastoureau, Les couleurs de nos souvenirs, 2010

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L'admiration de Dalí pour les grands maîtres du passé se lit dans les notes astronomiques qu'il leur accorde : Léonard et Vélasquez n'en ont pas une en dessous de 15 ; Raphaël, aucune en dessous de 18 ; quant à Vermeer, il obtient 20 partout, sauf un 19 en originalité. Pour Dalí, si l’on en croit cet étonnant relevé de notes, c’est Vermeer le plus grand peintre de tous les temps.


Pour Dalí, Vermeer est le plus grand de tous les peintres. Pour moi il l’est aussi, même si je sais bien qu’établir un tel palmarès n’a guère de sens et que comparer des artistes incomparables a quelque chose de futile, voire de scandaleux. […] Parmi ses œuvres, ma préférence s’est tout de suite portée sur La Ruelle et non sur les célèbres Vue de Delft et Jeune Fille au turban. Cette préférence n’a du reste rien d’original, elle est partagée par de nombreux artistes ou critiques d’art. Dès 1884, par exemple, le peintre allemand Max Liebermann […] écrivait que La Ruelle est « le plus beau tableau de chevalet qui soit ». Je partage cette opinion.


Vermeer est un peintre du bleu (et même du bleu et blanc, tant ces deux couleurs fonctionnent chez lui en association). […] Chez Vermeer, il faut rappeler - encore et toujours -, à la suite de Marcel Proust, l’importance des petites zones jaunes, certaines plus ou moins rosées. […] Sur ces jaunes, souvent discrets, semble reposer toute la musique vermeerienne, celle qui nous enchante et qui en fait un peintre à nul autre pareil.


Norbert Schneider

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Au début des temps modernes[...] les femmes qui avaient la charge du foyer recevaient quantité de tâches et des responsabilités que les autorités et les auteurs pédagogiques populaires leur appelaient constamment. La plupart des tableaux de Vermeer ont ces obligations pour sujet, mais ils montrent également les conflits intérieurs que les devoirs et les préceptes de vertu engendrent chez les femmes.


Je n'ai pas un peintre préféré, mais si, par exemple, je pense à la peinture de Vermeer, c'est une certitude, c'est un absolu. C'est tellement pur que c'est une certitude. (...) Ma peinture c'est juste le contraire de celle de Vermeer. Lui il était sûr. Il devait avoir une tout autre nature que la mienne. Dans ma peinture, on voit cette incertitude, ce labyrinthe terrible. C’est mon ciel, ce labyrinthe, mais peut-être qu’au milieu de ce labyrinthe on trouvera une toute petite certitude.
  • Georges Charbonnier, Le Monologue du peintre .
  • Vieira da Silva : monographie, Guy Weelen, Jean-François Jaeger, Jean-Luc Daval, Diane Daval Béran, Virginie Duval, éd. Skira, 1993  (ISBN 2-605-00251-9), partie Renouveler l'expérience du voir, chap. 3. Figuration-abstraction, p. 113


Citations sur ses oeuvres

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La Laitière, 1658

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Anne Calife, La déferlante, 2003

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Ce soir, j’attaque Vermeer. Je vais tenter de reproduire ce tableau « La Laitière », qui m’a laissé toute abasourdie. De la cruche dans la jatte, coule le lait. Il coulait de façon quasi éternelle. La femme au tablier baisse les yeux, sa main gauche soutenait la cruche. On ne voit pas ses yeux. Morte ? Immobile, figée ? Eternité ? Surtout, surtout au centre du tableau, le tablier ! Non, que le Tablier ! Un tablier d'un Bleu ! Une de ces couleurs qui vous saute au visage … Impossible de reproduire le bleu outremer du tablier. J’ajoute par-ci une touche de violet, par-là du noir. J’ai beau m’acharner, rien à faire. Invincible ce Bleu.
Une femme, coiffée d'un bonnet et vêtue d'un tablier bleu transvase précautionneusement du lait.
La Laitière, 1658

Norbert Schneider

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Les domestiques sont généralement représentés dans la peinture hollandaise comme des êtres paresseux [...] ou comme des êtres lubriques. On ne trouve pas ce genre d'allusions piquantes dans le portrait de servante de Vermeer. Le lait qui s'écoule en gouttes épaisses est versé avec précaution dans un pot de terre à deux anses. Le regard baissé de la servante est à la fois signe d'humilité et de modeste méditation.
  • Vermeer, 1632-1675, ou Les sentiments dissimulés, Norbert Schneider, éd. Le Monde/Taschen, coll. « Le Musée du "Monde" », 2005  (ISBN 3-8228-4656-2), chap. Donner le bon exemple, p. 61 (lire en ligne)


Notes et Références

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  1. Norbert Schneider (1945-2019) est un professeur d'université allemand, historien de l'art et spécialiste des temps modernes.

Voir Aussi

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